Vu évidemment hier soir sur Arte « Histoire de l’antisémitisme » de Jonathan Hayoun et Judith Cohen Solal.
J’ai arrêté à partir de la Nuit de Kristal, je connaissais : mes grands parents maternels et paternels l’ont vécue, en ont tiré les conclusions : les parents de ma maman sont partis à Buenos Aires et ont survécu et les parents de mon papa ont rejoint mes parents à Amsterdam et ont été assassinés.
En fait cette Histoire de l’Antisémitisme, document remarquable, précis, une référence, à montrer dans des universités, dans des salles de cinéma, est terriblement triste et désespérant !
L’antisémitisme ne s’arrêtera jamais, il n’y a rien à faire, c’est comme une fatalité qu’on combat, qu’on explique, qu’on essaye d’éradiquer et qui revient, inéluctablement, encore et encore…
Qu’on se souvienne : la première fois qu’on a assassiné des Juifs, et pour une seule et unique raison : parce qu’ils étaient Juifs, était en l’an 38 à Alexandrie…
A chaque fois que je vais dans une école, je finis mon histoire, (qui n’est pas une Grande Histoire, loin de là, une toute petite histoire, mais la mienne) en disant que la seule raison pour laquelle j’ai été mise dans des camps, qu’on m’a privée de ma petite enfance pendant deux ans, était parce que j’étais juive.
C’est terriblement déprimant de réaliser que l’antisémitisme ne s’arrêtera jamais et qu’il faudra vivre avec !
© Evelyn Askolovitch
Originaire d’une famille juive allemande, Evelyn naît en 1938 à Amsterdam. La famille est arrêtée en mars 1943 et déportée dans le camp de concentration de Vught, dans le sud du pays. En juin, ils sont transférés au camp de transit de Westerbork, antichambre des centres de mise à mort, tels Auschwitz et Sobibor.
Grâce à un certificat de nationalité du Honduras, que le père d’Evelyn a pu obtenir par l’intermédiaire d’un ami en Suisse, la famille est déportée en février 1944 à Bergen- Belsen. Toujours grâce au certificat de nationalité, ils sont transférés en janvier 1945 dans un camp d’internement britannique.
De façon incessante, Evelyn Askolovitch témoigne auprès des scolaires.
Elle fut décorée en juillet dernier de la légion d’honneur, laquelle lui fut remise par Boris Cyrulnik qui l’appelle … sa « petite sœur » tant leurs parcours sont proches.
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