Cette phrase que j’emprunte à Mathieu Bock-Cotté revêt toute son importance à 10 jours du premier tour de l’élection présidentielle. Cette phrase est claire.
Elle exprime ce qui suit:
L’impossible est devenu réel.
L’improbable pourrait devenir possible.
Certains me diront que c’est évident.
Avant de les voir se précipiter pour me reprocher l’énoncé d’ une évidence, voire d’ une lapalissade, je prends les devants et je réponds par une courte phrase:
« Ce qui va sans dire va mieux en le disant. »
En quoi cette affirmation de Mathieu Bock-Cotté m’a-t-elle interpelé?
Il l’a prononcée lors d’un commentaire sur un récent sondage qui place Marine Le Pen en seconde position, si près d’Emmanuel Macron que l’impossible semble devenu réel.
Qu’est-ce qui a rendu Marine Le Pen à ce point fréquentable?
Évidemment, la candidature d’Eric Zemmour.
Nous sommes encore nombreux à croire à l’inversion de cette fatalité.
Seulement, on peut toujours prétendre que les sondages sont faux ou qu’ils sont faussés, On peut répéter à l’envi avec Eric Zemmour qu’il sera au second tour : il semble difficile d’inverser l’improbable.
Car l’impossible improbable semble plutôt sourire à Marine Le Pen.
Ce soir, j’ai entendu Mélenchon prétendre que certains échos lui seraient favorables et qu’il sera présent au second tour.
Encore une improbabilité qui va devenir possible?
J’avoue sincèrement qu’aucun de ces trois prétendants à la couronne ne me réjouit.
Avec Macron les cinq ans qui viennent vont achever la destruction.
Avec Mélenchon, ce sera le règne de l’islam.
Et si la finale se joue Macron contre Le Pen, nous assisterons au scénario de 2002.
Quand le père de Marine s’est hissé au second tour, tout le monde appelait à « faire barrage » à Jean-Marie Le Pen.
Va-t-on encore souffrir cette farce grossière?
Va-t-on pousser les français à « faire barrage » au lieu de « Voter pour… »
C’est impossible.
Il faut le rendre improbable.
© René Seror