Dans le cadre d’entretiens accordés à une revue catholique, les candidats à la présidentielle ont confié leur conception de la religion chrétienne et ont évoqué leur rapport à la figure de Jésus Christ. Certains puisent dans la personnalité politique du prophète, d’autres dans sa spiritualité
Qui est Jésus, pour vous ? C’est la question qu’a posée la revue catholique Mission aux prétendants à l’Élysée, pour un numéro spécial paru ce mardi 29 mars. Les candidats à la présidentielle étaient invités à évoquer leur rapport à la religion ainsi qu’à la figure de Jésus Christ.
Jésus, le personnage politique
Si parmi les candidats, les conceptions sont différentes, beaucoup retrouvent en Jésus, un peu d’eux-mêmes. « Jésus ? Il serait écolo aujourd’hui, c’est certain ! », lance l’écologiste Yannick Jadot. Son concurrent Jean-Luc Mélenchon y voit tout autant une figure politique. « Si je voulais être taquin, je retiendrais dans Jésus la figure subversive. Il embrasse la conflictualité pour créer la conscience. ». Emmanuel Macron est resté quant à lui sur une vision très abstraite, parlant de « la transcendance » ou de Saint Augustin.
Anne Hidalgo voit un « héros un peu solitaire et visionnaire » dans la figure de Jésus Christ. Il était doté, selon la maire de Paris d’une « capacité singulière à trouver les bons mots pour rassembler et s’adresser à ses contemporains « en se gardant de la haine. »
Un repère moral, religieux et spirituel
À droite, la vision du prophète catholique est de nature tout autre. Pour Marine Le Pen, il est l’homme du « sacrifice par amour ». « Tout le monde n’a pas vocation à sauver les hommes, évidemment ! Mais on peut sauver son pays par le sacrifice consenti de sa propre vie », confie-t-elle, visiblement inspirée.
Certains prétendants à l’Élysée font référence à des paroles ou à des gestes de Jésus, rapportés par les saintes écritures. « Sans l’enseignement du Christ, la France ne pourrait être laïque », affirme la candidate du Rassemblement national.
Pour Eric Zemmour, Jésus a établi « une différence entre le spirituel et le temporel » à la différence du judaïsme pour lequel, soutient-il, « la religion est avant tout un ordre social », et de l’islam, qui « est un retour en arrière par rapport à la grande transgression chrétienne ».
Nicola Dupont-Aignant, lui, évoque le miracle du paralytique guéri par Jésus. « J’ai trouvé que cela correspondait tout à fait à la réalité de la France », a-t-il expliqué.
Avec ou sans foi
Le rapport à la religion chrétienne – et à ses figures – des candidats est personnel. Surtout pour Jean Lassalle: « Jésus, c’est mon petit frère. […] Il est un peu couillon comme moi : la plupart du temps, il parle quand il devrait se taire, il sort à peu près de nulle part et, dans le fond, pour le commun des mortels, il ne va nulle part non plus. »
Les prétendants à l’Élysée ont ainsi joué le jeu, ne cachant pas leur foi ou leur absence de foi. Anne Hidalgo s’est dite « agnostique », mais « persuadée que la spiritualité est nécessaire pour accepter notre condition humaine ». Valérie Pécresse s’est dite « catholique », « profondément laïque » et reconnaissant des « doutes et questionnements ». Marine Le Pen a simplement affiché sa foi quand Yannick Jadot a déclaré avoir « fait (son) catéchisme ».
JLM et sa clique de racistes indigénistes sont les premiers à montrer les autres du doigt pour une couleur de peau et de religion !