Le Billet de René Seror. Tout ce que vous gagnerez de ce comportement abject, c’est de faire triompher les armes

Funérailles de Menahem Yehezkel, assassiné à Beer Sheva le 23 Mars. Photo: Olivier Fitoussi/Flash90

Les raisons de ma colère.

La peur mène à la colère!

La colère mène à la haine.

La haine mène à la souffrance.

Derrière ces vérités se cachent des banalités.

Tellement la vérité apparaît banale.

Les bombes pleuvent sur l’Ukraine, Alors le monde se mobilise, dans tous les sens., de façon désorganisée, les sentiments s’entremêlent, la peur, la colère, la haine, et en prime des millions d’êtres humains souffrent.

Partout dans le monde, sous l’influence d’une gauche misérable et irréfléchie, on s’émeut et on prend parti pour les assiégés.

La souffrance est palpable.

Noblesse oblige.

ce “partout dans le monde” exclut un petit pays

Seulement ce “partout dans le monde” exclut un petit pays qui n’a que ses propres moyens pour se défendre, la peur en toile de fond et la colère pour moteur.

Ce pays n’a droit ni à la haine, ni à la souffrance.

Que vous l’ayez compris ou non, ça m’est égal, Car en cet instant, moi et des millions d’israéliens, nous avons peur.

Et cette peur engendre une colère incontrôlable.

Laquelle soulève en certains d’entre nous ces sentiments ignorés car interdits. Interdits par nos valeurs, Nos conceptions, Notre éducation, En un mot notre judaïsme.

La haine s’installe en nos êtres fracassés

Nous réalisons soudain que ce que nous nous sommes interdits, naturellement, sans effort, parce qu’on nous l’a enseigné depuis notre premier instant sur terre: “La haine”, Tout à coup, faisant fi de tous les enseignements, sans la moindre formation, sans préparation, Voilà un sentiment inconnu de la plupart d’entre nous qui s’installe en nos êtres fracassés.

Cette haine qu’on alimente depuis des millénaires, on nous l’interdit.

Et cette souffrance qu’on nous inflige, nous ne devons pas l’extérioriser.

Aux yeux de “ce monde qui pense bien, ou qui croit bien penser”, nous sommes et nous restons “une force d’occupation”.

À ce titre, nous devons supporter, nous devons avoir peur, nous pouvons même nous mettre en colère, mais “haïr” nous est interdit et “souffrir n’est pas acceptable”.

A ces conditions inacceptables, à nuls autres comparables, se mêle une incapacité que développent certains dirigeants qui nourrissent une ambition démesurée. Le pouvoir pour le pouvoir. Pour le prestige, pour les honneurs. Sans efficacité, sans compétence.

Les morts font l’objet d’une comptabilité morbide et le temps qui passe nourrit cette haine que je ne sais plus cacher et cette souffrance qui ne cicatrisera pas.

Si c’était le but, vous avez réussi.

On m’avait enseigné à ignorer la haine, vous l’avez implantée en moi.

Seul le courage de nos enfants me fait ignorer la peur, quoique…

Tout ce que vous gagnerez de ce comportement abject, c’est de faire triompher les armes.

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