D’accord avec l’article de Marianne sur la prestation de Pécresse hier soir. Rarement vu une candidate aussi visiblement K.O debout depuis le début que cette dame, absolument mal préparée, mal calibrée, ne croyant pas en elle ni en ce qu’elle débite.
Un cas d’école de faillite complète qui finirait ( presque mais pas tout à fait) à me la rendre sympathique. La bonne élève, bien intentionnée, qu’on appelle au tableau et qui soudain perd tous ses moyens et a les larmes au bord des yeux. C’est l’impression que j’avais par moment.
Une Ségolène, du moins, se prenait pour Jeanne d’Arc et parvenait à faire croire à une forme de charisme évangélique. Pécresse, elle, a un air de chien battu, de cocker blond un peu triste et ni le botox ni la coupe de cheveux de première communiante n’ont réussi à la sauver des atteintes de l’âge. Elle a un air à la fois mièvre et fatigué avec quelque chose de mou et de fadasse, une certaine absence de caractère. Son manque de confiance est criant.
On voit qu’elle n’a pas l’étoffe d’une guerrière de la politique et qu’elle n’est qu’une gestionnaire potable, honorablement formatée par l’ENA mais sans convictions originales, sans génie propre, sans puissance de feu rhétorique.
Au retour de l’émission, on l imagine, petite chose se blottissant dans l’épaule de son mari pour sangloter.
Marion Maréchal lui a durement fait sentir ses canines pointues… La plaie saigne encore. Je l’ai sentie par moment défaite, déconfite, presque… déprimée.
Ce fut un chemin de croix malgré un sourire forcé. Il est presque attendrissant et sympathique de voir qu’elle ne sait pas faire en sorte que son visage ne trahisse pas ses émotions, toutes négatives. Elle accuse et souligne involontairement les phrases d’attaque qui la navrent en profondeur. L’inverse de Macron, sur ce point, qui est un mannequin bien huilé.
La pauvre n’a plus d’espace politique et devient évanescente à force d’avoir dit une chose et son contraire. Tout tourne en eau de boudin. Quand elle dit qu’elle va sévir ( le karsher ?), elle fait penser irrésistiblement à ses enseignantes pathétiques, débordées par le chahut de leur classe et que personne ne prend au sérieux, car tout dans ce qu’elles « sont » dans leur expression corporelle, leur regard, leur trouble, leurs hésitations, tout dit : Je ne suis pas fait pour m’imposer, commander, punir, être respectée mais bien au contraire je suis là pour me faire marcher dessus et mépriser.
Dès lors les protestations de fermeté extrême et autres velléités de punition trépignantes ( Je vais sévir !!) deviennent autant d’occasion, devant le ridicule, de renchérir encore plus dans la désobéissance, le manque de respect, le chahut, la chienlit.
L’islamisme et la racaille ne peuvent pas rêver d’arbitrage plus manifestement impotent et involontairement comique que celui qu’une Mme Pécresse mettrait en œuvre. Quand elle parle de « fermeté », elle doit faire pisser de rire nos caïds subventionnés et autres entrepreneurs indigénistes. Son agonie télévisuelle m’a presque tiré une larme de compassion (ou de crocodile ?) pour les gens bien qui la soutiennent.
© Antoine Desjardins
Professeur de Littérature, Antoine Desjardins est co-auteur de “Sauver les lettres – Des professeurs accusent” (Editions Textuel). Membre du Comité Les Orwelliens, il écrit dans le Figaro Vox, Marianne, Causeur.
LR a fait une énorme erreur en choisissant cette candidate sans réel charisme et bien trop NAP (Neuilly-Auteuil-Passy).
C’est pas NAP c’est encore davantage, c’est Versailles
« Pisser de rire », Antoine : vous ne méritez pas votre nom Desjardins.
Cela dit, Valérie pourrait nous surprendre le moment venu.
Oui mais ca finira place de la Concorde.
Malgre ses dires,Sarko refuse de la soutenir.Il a toujours eu horreur des loosers.
Sa descente aux enfers fait les choux gras de Bertrand et Ciotti,ravis de lui avoir fait place pour aller au casse pipe contre Macron,et qui sauront le moment venu sortir les marrons du feu.