Depuis un certain temps, nombre d’entre nous croyaient inévitable une alliance entre Marine Le Pen et Eric Zemmour.
Or, les stratégies des deux candidats sont complètement opposées.
Plus on s’approche du premier tour de la présidentielle, plus les stratégies de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour divergent…
L’analyse politique de la situation nous offre plusieurs exemples assez flagrants de cette opposition entre les deux candidats.
Prenons le cas du ministère de la “Remigration” remis en avant il y a quelques jours par Éric Zemmour.
Son projet, avec ce ministère qu’il propose de créer s’il arrive au pouvoir, c’est de faire repartir chez eux 1 million d’étrangers en 5 ans. Les critères de sélection pour la “Remigration” ne sont pas très précis, mais le candidat de Reconquête, compte, chaque année, renvoyer chez eux 100.000 personnes “dont on ne veut plus”, auxquelles il ajoute 100.000 personnes dont les visas ne seraient pas prolongés.
Ce qui est intéressant, c’est pourquoi Éric Zemmour a ressorti cette proposition. Il veut refaire le coup du Ministère de l’Identité nationale proposé par Nicolas Sarkozy à la fin de sa campagne victorieuse de 2007, et reprise en 2012 sans succès. L’objectif était de frapper avec une mesure forte qui lui assurerait le soutien du vote le plus à droite.
La différence, c’est que pour Nicolas Sarkozy, il ne s’agissait là que d’un élément d’un programme, alors que pour Éric Zemmour, il s’agit d’un point important du programme et du chiffrage complets qu’il vient de présenter. C’est une manière de se positionner sur la partie la plus visible de ses propositions : la lutte contre l’immigration.
C’est bien ce qui le différencie de Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national a vivement critiqué le concept de “Remigration”, jugé peu respectueux de l’Etat de Droit. Ça fait longtemps que Marine Le Pen peaufine une candidature respectueuse de l’état de droit, qu’elle polit les aspérités de ses propositions, que ce soit sur l’Euro, les retraites, ou encore les Gilets jaunes qu’elle ne veut pas amnistier, parce qu’ils ont violé la loi.
En édulcorant son propos, elle se reproche de Macron, de Pécresse et s’éloigne des préoccupations essentielles de sa base. Ces propositions sont basées sur une tentative de présidentialiser son personnage et sur une stratégie dite de second tour. Elle a compris, avec son échec en 2017, qu’elle n’avait aucune chance d’accéder au pouvoir sans, au second tour, un programme d’ouverture et de rassemblement. Quand sa base ouvrira les yeux, elle aura aussi ses gilets jaunes.
L’inverse de la stratégie adoptée par Éric Zemmour qui se reconcentre sur son électorat de cœur, une stratégie de premier tour qui a l’inconvénient de nourrir le rejet dont il est l’objet de la part des autres, certes, mais de conserver l’esprit de ce qui l’a poussé à se lancer en politique.
Au moins, Éric Zemmour restera fidèle jusqu’au bout à ses idées. Il ne va pas feindre de déclarer aux français des propositions qu’ils veulent entendre pour ensuite appliquer une politique différente, ce qui est le cas depuis 40 ans : des promesses aux mensonges, il n’y a qu’une campagne électorale.
Il y a d’autres exemples de cette opposition entre les deux stratégies! Avec cette question du second tour en toile de fond.
Éric Zemmour prétend que Marine Le Pen sera perdante face à Macron, qu’elle n’a aucune chance d’être élue, qu’elle est abonnée à la défaite, et que tout le monde le sait dans son Parti.
Au RN, on a décidé de faire l’inverse. Le patron par intérim du Parti, Jordan Bardella, a récemment rendu hommage au parcours accompli par l’ex-journaliste. Il a loué son talent de polémiste, et ouvertement tendu la main à ses électeurs pour un rassemblement au second tour. Tout est fait pour atténuer les différences, apaiser les hostilités. Tout est fait pour préparer le combat face à Emmanuel Macron.
Les sondages continuent d’ailleurs à bouger, en particulier pour le second tour où l’on voit désormais Marine Le Pen se rapprocher chaque jour un peu plus d’Emmanuel Macron. Pour l’IFOP, elle pointe à 45,5% là où elle n’avait réalisé que 34% il y a 5 ans. À ce jour, sa stratégie de second tour semble pertinente.
Pourtant, en entendant les affirmations d’Eric Zemmour, qui tiennent plus de certitudes que de doutes, on est en droit de se demander si c’est une variante de la méthode COUÉ ou si le vote caché est une réalité. Dans tous les cas, si Eric Zemmour a passé le premier tour, il pourra fièrement s’en féliciter.
Personne ne l’y aura aidé.
© René Seror
Je ne soutiens aucun candidat mais Z n’est pas le pire et de toutes façons le vainqueur de ces pseudo élections (Cad Macron) sera totalement illégitime puisqu’il aura été élu à la suite d’une propagande et d’un bourrage de crâne n’ayant rien à envier à la Russie _ la newspeak et le mépris en plus. Les chaînes de TV, France Inter, la majeure partie de la presse subventionnée bafouent a chaque instant les principes de la déontologie journalistique la plus élémentaire. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la France est classée 34ème seulement en terme de liberté de la presse (et encore 34ème…c’est cher payé). Donc les pseudo élections d’une démocrature comme la nôtre n’ont aucune valeur et le vainqueur est de facto illégitime.
Pas de démocratie possible à l’intérieur de l’UE ! La construction européenne est d’ailleurs en réalité une déconstruction de l’Europe : il faut en finir une fois pour toutes avec tout cela.