Comment oublier ?
Je n’étais qu’un enfant, à peine âgé de 10 ans, mais je me souviens encore de cette terrible époque.
Un soir de printemps sur les hauteurs d’Alger, juste après les fameux Accords d’Évian, outre les terrifiants sursauts que me causaient les explosions dues aux attentats perpétrés par des groupuscules de L’OAS et du FLN, j’observais de la porte du jardin le carrousel des pillards algériens qui s’affairaient impunément à cambrioler et à dévaliser les maisons des « Pieds-noirs », abandonnées en raison du climat de terreur qui régnait alors. Ce n’est certainement pas le seul souvenir tragique de mon enfance, mais Dieu merci, cela a longtemps forgé ma conscience, ma raison et ma pensée.
C’était aussi un traumatisme pour l’enfant que j’étais de voir tous mes amis et voisins, que j’aimais tant, disparaître du jour au lendemain, sans un au revoir ! Adieu les Camaréna, les Lefebvre, les Daguin, les vieux Pellizari, et surtout, ma petite amie Lise aux belles tresses blondes. Triste et sombre époque…
© Mohammed Guerroumi
FIĹLE DE HARKI
« Fille de Harki » de Fatima-Lancou, les éditions de l’atelier.
J’ai été surpris par la sincérité de ce livre. Je l’ai lu d’une traite. Ce n’est pas un plaidoyer pro-domo pour les Harkis , mais simplement une femme qui raconte sa vie de petite fille durant la guerre d’Algérie, ainsi que son arrivée en France dans les camps de Harkis.
Une femme merveilleuse .