La patronne du Rassemblement national hésitait à aller sur le plateau de « Face à Baba ». Elle n’a pas dû regretter son passage sur C8, qui lui a permis, fort complaisamment, de s’afficher en candidate sérieuse et sympathique – ce qui lui avait manqué en 2017.
Longtemps, Marine Le Pen a refusé les invitations de Cyril Hanouna. « Trop de bruit », « trop de mélange » entre la politique et le « divertissement bas de gamme », opposait-elle aux appels du pied du trublion de Vincent Bolloré, ce milliardaire qu’elle accuse, en privé, de soutenir son concurrent Eric Zemmour. La voilà ce mercredi 16 mars sur C8 dans « Face à Baba ». Si elle a finalement accepté, c’est pour mobiliser des électeurs peu habitués aux émissions politiques traditionnelles, dit-elle : « Ce qui m’ennuie beaucoup, c’est l’abstention. »
Les sondages sont bons, elle y voit les fruits de mois de travail : « J’ai fait une campagne de terrain, sans buzz. Ça, plus un projet solide, ça finit par payer. » Elle décerne un bon point à Marlène Schiappa, dépêchée sur le plateau pour porter la parole d’Emmanuel Macron, sur sa loi contre le harcèlement de rue, mais dénonce l’échec du président sortant sur le régalien, sur la gestion du Covid ou sur l’explosion de la dette selon elle.
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