Pour la première fois depuis l’invasion de l’Ukraine, un raid diplomatique est organisé par le Premier Ministre Polonais.
3 Premier Ministres ont bravé le siège mené par les russes.
Ça ne manque pas de panache.
C’est plus parlant, photos à l’appui, que de passer des heures au téléphone avec Poutine ou Zelensky.
Autrefois, on taquinait les journalistes qui se montraient trop entreprenants, on disait “derrière moi la guerre.”
A l’avenir, on pourra en dire autant de dirigeants qui se risquent sur le champ de bataille.
François Mitterrand avait donné l’exemple. A Beyrouth, il y a 40 ans, il allait se recueillir devant la dépouille des parachutistes tués par le Hezbollah.
En tout cas, cette visite avait de quoi affoler les services de sécurité rapprochée des premiers ministres polonais, tchèques et slovènes.
3 Premiers Ministres “ennemis”
Il s’agirait de protéger la fourniture de l’aide humanitaire et civile.
La mission agirait sur le territoire ukrainien, avec l’accord du gouvernement ukrainien.
Son but est d’instaurer la paix
Elle aurait les moyens de se défendre.
Autrement dit, la mission de paix serait armée jusqu’aux dents et combattrait ceux qui se mettraient en travers de son chemin.
Pour faire simple, l’OTAN irait faire la guerre aux russes et à leurs amis.
C’est une proposition d’autant plus étrange, qu’elle tombe quelques jours après que le président Zelensky ait renoncé à l’OTAN.
Il a expliqué que l’Ukraine ne pourrait jamais adhérer à l’OTAN et qu’il fallait le reconnaître.
Cette renonciation est une victoire concédée à Vladimir Poutine.
Elle est sans contrepartie.
Mais pour qu’elle soit effective, il faudrait changer la constitution ukrainienne, proclamer la neutralité du pays, et que la cour constitutionnelle valide le tout.
Jusqu’ici Volodymyr Zelensky n’avait pas de majorité pour voter ce changement de cap et encore moins sous les bombardements.
Grâce aux Polonais, l’OTAN est sorti par la grande porte du Palais présidentiel, elle est revenue aussitôt par la fenêtre dans la soirée.
Alors l’OTAN doit se réunir autour de Joe Biden dans une semaine à Bruxelles, le 24 mars, en marge d’un Conseil européen spécialement convoqué pour parler de l’Ukraine.
La menace russe aura solidifié ce front uni, tout en révélant l’impuissance de l’alliance, comme l’impuissance de l’Union à empêcher la Russie de semer le chaos.
Le malheur de l’Ukraine rappelle celui du Liban, où des ministres venaient témoigner de leur solidarité à des gouvernements aux abois alors que le pays était abandonné aux bandes rivales.
En Ukraine, il y a d’un côté 20 000 pistoleros, débarqués du monde entier pour s’enrouler dans une légion étrangère, et des milices locales qui forment le peuple en armes, et puis, en face, rameutés par le Kremlin, des islamistes tchétchènes, des mercenaires syriens, des repris de justice du Caucase, des supplétifs arméniens, et tant d’autres, sans oublier les brutes du groupe Wagner.
L’Ukraine va devenir la terre promise des petits seigneurs de la guerre. Elle risque de s’enfoncer dans l’anarchie.
Libanisation, Syrianisation?
Comparaison n’est pas raison.
Mais ça aide à comprendre.
© René Seror
Les medias qui ont construit une legende , a l image du manicheisme debile dans la guerre israelo arabe, ne nous montrent que des tanks russes et des civils ukrainiens , au dela de la nouvelle legende des “volontaires etrangers ” il est etonnant que les soldats ukrainiens entrainés et competents qui utilisent efficacement les puissants ” javelin ” restent totalement invisibles .
J ai aperçu une courte sçene montrant 3 tanks russes se faisant “allumer” comme a la fete foraine par des engins ultra puissants , mais je n ai ni vu ni entendu les servants ukrainiens !
Comme d habitude le systeme d abrutissement français substitue au réel un feuilleton presentant les bons et les mechants et permettant au citoyen apeuré de s identifier a la victime designée dans toute sa nudité , terrible manipulation qui permettra a notre petain/macron de garantir sa protection aux moutons qui tremblent derriere leurs postes de TV .