A peine émergés des solitudes et questionnements où nous aura plongé la Pandémie et sa cohorte de restrictions brutales que beaucoup durent subir parallèlement à la perte d’êtres aimés, à peine revenus non pas au temps des Terrasses ensoleillées et de nos retrouvailles-pansements sur nos plaies à tous, la guerre, l’autre, s’est comme invitée, rendant quasiment secondaires les échéances électorales de l’année : nos plateaux télé et radio, quasi vidés de la Médecine et quelques jours chantant dans un deux voix le anti et pro Zemmour comme ils l’avaient fait pour les anti et les pro Pass, firent place à une nouvelle partition toujours à deux voix où des experts qui avaient tous lu Clausewitz dégoisaient … sur la guerre.
Le croiriez-vous ? Bien que Pas un de nous n’eût pu décemment se désintéresser desdits sujets, En même temps, Aucun de nous n’oublia ce dont la France ne débattait plus : Entendez… le terrorisme islamiste. Celui, qu’on l’acceptât ou pas, nous mit tous genou à terre. Celui que nous avons nourri à force de déni et de lâcheté. Celui qui aujourd’hui nous offre comme une paue. Un temps de récupération. Qui n’a pas opéré à grande échelle cette année. Celui qui tue juste à l’arme blanche. Qui opéra jeudi au sein-même d’une prison « pour venger Allah ». Et qui hier encore sévit à Marseille et s’en prit à notre Police, amenant un Ministre de l’Intérieur dépassé à déclarer tout de go : « C’est un Français ! »
Alors même que le Procès des attentats de 2015 s’étire et n’en finit pas de tenter que la justice passe, Il est venu, le temps redouté des Commémorations.
Un coup pour Ilan. Demain pour Sarah et puis pour Mireille. Mais cette semaine ce sont les 10 ans de assassinats perpétrés à Toulouse et Montauban par celui dont plus personne ne veut prononcer le nom. Au vu de l’indicible du forfait. Mais encore au vu de l’inoubliable diatribe de l’égérie des Inroks qui prétendit avoir aimé le désespoir des barbares, leur maladresse lorsqu’elle le vit les armes à la main semer la terreur en hurlant « On a vengé le prophète » sans trouver le ton juste pour le dire. Rendant pitoyable la Maire de Paris qui, au lieu que de se taire, ne sut rendre l’hommage décidé sans … s’en prendre … aux inégalités mais encore au … réchauffement climatique sans lesquels nous n’aurions pas enfanté de tels monstres.
Portons les mains sur nos oreilles en souhaitant qu’Albert, Katia, Patrick Jardin, Ruth, Monsieur Sandler, Yaffa la maman de Myriam, Elle, Eva, qui perdit ses 2 garçons et son époux, et puis touss les autres n’aient pas eu vent de l’offense.
Une première cérémonie d’hommage à Toulouse, dix ans après les tueries, titrent les media. Nous intimant de nous souvenir que lors de l’hommage à Ilan, une maladresse une bourde avait confié l’allumage d’une des bougies à un Dupond-Moretti qui était loin d’être le choix de la décence.
C’est Jean-Michel Blanquer, accompagné de … la ministre des Sports, qui donna le La, présidant à Toulouse une première cérémonie d’hommage aux victimes, appelant à se souvenir de leurs prénoms, de leurs visages, de leurs destins et de leurs rêves anéantis.
Abel
Quelque chose de simple a été décrété à Manduel pour Abel. Un temps de recueillement. Où la dignité de la chose passa après les visages dévastés de ses parents, montrant au monde l’étendue inquantifiable de la douleur.
Une deuxième commémoration, organisée par CRIF Midi-Pyrénées, doit avoir lieu dimanche 20 mars à Toulouse. On frémit déjà devant la chose. Laquelle nous laisse … pantois, puisque le Président de la République sera accompagné du Président Isaac Herzog, venu d’Israël où sont enterrés les martyrs de l’Ecole Ozar Hatorah, rencontrer un Président hautement coupable d’avoir récemment une fois de plus voté à l’ONU contre l’Etat Hébreu et étant un des seuls à avoir toléré sans sourciller la qualification d’Etat Apartheid, et que … « de nombreuses personnalités politiques et intellectuelles sont annoncées: François Hollande, Nicolas Sarkozy, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Anne Hidalgo, Gilles Kepel Bernard-Henri Lévy ».
Un colloque et des échanges sont annoncés, une rencontre entre les 2 Chefs d’Etat et des élèves de l’école devenue Ecole Ohr Torah est prévue, et… la commémoration s’achèvera sur du théâtre, puisque sera donnée la Première nationale du « nageur d’Auschwitz », pièce que Steve Suissa a consacrée à la vie du nageur toulousain Alfred Nakache.
Deux mille personnes sont attendues. Et Comme c’est le lendemain que s’ouvrira la semaine européenne de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, Pourquoi voudriez-vous voir quelque malice dans tout ce … grand cirque.
De l’Art de l’En même Temps. Du génie de l’opportunisme à une poignée de jours d’une échéance électorale capitale. De l’ère de l’indécence poussée à son apogée.
Cela me rappelle une cérémonie l’an dernier en mémoire des victimes de l’Hyper Casher qui était réservé aux huiles, je suis venue et poliment mais fermement, on m’a dit que l’accès est réservé aux personnalités, écrivait un de nos lecteurs. Me rappelant le mot d’Alexandra Barouch évoquant son père, Claude Barouch, et duquel elle me dit : Lui ne voulait pas que soient derrière, loin, les anonymes…
Nombreux nous évoquons avec désarroi cette Société juive de France comme déchirée par la question Zemmour. Fracturée. Demandons-nous plutôt par quelle grâce l’homme a émergé. Faisons en sorte que chacun prenne sa part dans cet échec collectif. S’interroge sur ses déclarations autant que sur ses silences. Ses préséances. Son obsession d’avoir avant tout son visage sur la photo. Sa Place au Bureau exécutif de la LICRA. Dût-elle être obtenue par une docilité de mise. De celle qui vous fait recevoir par la poste et accepter un « Avertissement en bonne et due forme » pour avoir invité … un Georges Bensoussan.
A tous, Rappelons que la requête d’Albert Chennouf-Meyer contre l’Etat qu’il accuse de la mort de son fils a été déclarée recevable par la CEDH: si l’Etat avait fait son boulot et surveillé cet assassin en puissance, aujourd’hui Abel serait en vie et Eden aurait un père », a écrit Albert Chennouf-Meyer à la CEDH, laquelle l’a entendu.
Sarah Cattan
Merci Sarah, tout est dit …