Levana Ederhy. Notes. « Le Laboratoire de la République a organisé une Conférence sur l’Ukraine

Assemblée Nationale. Salle Victor Hugo. 19h30

« La défense de la souveraineté »  de l’Ukraine, de la démocratie et la liberté : socle évident des libertés et de la démocratie.

« Un opposant en Ukraine est libre, un opposant en Russie est en prison« .

« Le nationalisme c’est la guerre et nous devons lui opposer l’esprit de la Nation ».

« Ne pas confondre Poutine avec le peuple russe: Il n’a pas demandé l’aval de son peuple pour faire la guerre ».

« Je commencerai pas une confession, disait Aron en 1939 : je crois à la victoire finale des démocraties, mais à une condition, c’est qu’elles le veuillent« .  

1er élément: Compréhension du conflit. En quoinotre mobilisation nous ramène à la notion de République.

Jean Michel Blanquer, Président du Laboratoire de la République : Dans ce conflit, nous nous devons d’être mobilisé d’une part, et de comprendre d’autre part.

En quoi ce qui nous mobilise ici nous ramène-t-il à la République?

Montrer qu’il y a un esprit français derrière l’esprit de l’Ukraine.

Le sujet du droit : cette crise est avant tout une tragédie et un événement négatif.

Une violation du droit : article 2 §4 de la Charte des Nations Unies violé.

2e élément : l’Europe est violée , violation des territoires car l’Ukraine d’un point de vue géographique fait partie de l’Europe. Un esprit européen qui est personnifié, car on constate qu’il est un esprit européen qui souffre.

3e élément : l’éducation, les enfants grands oubliés comme grandes victimes d’une guerre. Les enfants doivent être au centre de nos préoccupations.

Ne pas créer une atmosphère nihiliste pour nos enfants français, il faut les impliquer intellectuellement. Etre républicain aujourd’hui c’est aussi être démocrate et défendre la démocratie.

Me Caroline Yadan : Devons-nous craindre des cyber attaques? De quoi la guerre en Ukraine est-elle le nom?


La Table ronde

La recomposition géopolitique en cours : Brice Couturier, essayiste et modérateur de cette table ronde, Frédéric Ancel essayiste, géo-politologue, Asma Mhalla, enseignante à Sciences Po, experte auprès de la Commission européenne, Jean-Louis Bourlanges, Député et Président de la commission des affaires étrangères, et Marie Mendras chercheuse au CNRS et professeur à Sciences Po, spécialiste de la Russie, ayant travaillé aux affaires étrangères.

Marie Mendras, chercheuse au CNRS et professeur à Sciences Po précise qu’il s’agit là d’une guerre « absolument monstrueuse  décidée par un clan ». Le clan poutinien ne pouvait rien prévoir, c’est le principe de la dictature, on désinforme, on fait des fake news. J’ai rencontré Poutine dans les années 2000 quand il était encore possible de discuter avec lui.

Oui, ils n’ont pas anticipé parce qu’ils ne pouvaient pas anticiper, et Poutine lui-même ne pouvait plus anticiper. Il a les moyens militaires et financiers d’exprimer sa haine contre les ukrainiens, mais qui a eu lieu aussi contre les géorgiens, en 2014 : Donbass et annexion de la Crimée.

Marie Mendras, spécialiste de la Russie assure que « Tout ce que dit le régime Poutinien est faux », il y a une véritable révolution démocratique depuis les années 1980, et c’est depuis l’arrivée de Poutine qui a renversé le régime depuis la guerre de Tchétchénie en 1994 ».

Brice Couturier : Pensez-vous qu’il y a une chance que cela s’arrête?

Nous observons depuis le début la chute du régime poutinien.

Le peuple russe est en général contre la guerre et contre l’engagement de cette guerre en Syrie que fait leur président.

« Une grave crise est en train de se propager au sein des élites dirigeantes » autour de Poutine, à la fois dans les milieux du renseignement, militaire, la diplomatie etc.

Un mensonge sur les pertes russes en Ukraine : elles se compte en milliers alors que les informations russes nous disent seulement quelques pertes. Une véritable désinformation.

Jean-Louis Bourlanges : si l’OTAN était quelque chose de conquérant et d’artificiel, la preuve a été faite qu’il fallait mieux bénéficier de l’article 5 que d’en être exclu. La naïveté n’est pas d’entamer des négociations, la naïveté est d’accepter des négociations sans y avoir participé.

Le fait que des populations ont voulu prendre en main leur destin a fortement inquiété Vladimir Poutine. Malgré tout, l’Ukraine est un pays qui a choisi quelqu’un qui est un héros du quotidien car placé dans des responsabilités étonnantes. le choix fondamental était de s’orienter vers la Hongrie, ou la Tchécoslovaquie, ou vers la Biélorussie. Poutine souhaitait que ce soit la Biélorussie et ne pouvait tolérer le contraire du pouvoir de la tyrannie kleptocratique qu’il avait instauré en Russie. 

NB : Une kleptocratie est un terme désignant un système politique au sein duquel une ou plusieurs personnes, à la tête d’un pays, pratiquent à une très grande échelle la corruption, souvent avec des proches et membres de leur famille

Le choix de l’intervention global eest totalement irrationnelle, où le principe fondamental ne formerait qu’un peuple l’Ukraine et la Russie. Il se met un poids sur les épaules qu’il aura énormément de mal à gérer.

Brice Couturier précise que l’Allemagne vient annoncer qu’elle doublerait son budget de dépense à l’instant : est ce que l’idée d’une souveraineté européenne de défense est en train de faire son chemin ce soir?

Jean-Louis Bourlanges : L’essentiel est l’endurance : la capacité à vivre dans le temps long. Comme disait le cardinal de Richelieu « il faut tenir la distance ». On ne peut pas continuer à faire semblant d’être des partenaires confiants des russes, des amis des chinois,  il faut assumer et une sorte de prémonition avec ce qu’il s’est passé à Berlin avec le discours de Scholz.

Il faudra qu’on tienne la distance, qu’on accepte les conséquences très dures à certains égards des sanctions, et la négociation sur le temps que le Président de la République Macron a engagé profitant de la maladresse de Biden. Il y a des choses qui se passent qui sont lourdes de conséquences.

La CYBER GUERRE article dans le Monde de Asma Mhalla.

Brice Couturier : Est ce que vous estimez que la campagne de désinformation par les trolls Poutiniens ont réussi leur coup?

Asma Mhalla, professeur à Sciences Po Paris, définit la structure de ce qu’est une cyber-guerre. Cette notion englobe deux grands domaines : les cyber attaques et la guerre informationnelle qui se passe par les réseaux sociaux.

La Russie a développé des techniques très sophistiquées en terme d’infiltration dans les informations. Les russes sont familiers de ce type de pratique et évidemment le conflit ukrainien ne fait pas exception.

La guerre informationnelle a été perdue par la Russie car la guerre des images a plus été gagné par Zelensky là où Poutine a plus une communication traditionnelle, verticale, sur des méthodes de terreur et beaucoup plus conventionnelles.

Une guerre informationnelle sur les réseaux : on commence à construire le narratif, le discours qui vient construire la brutalisation de la population cible. ex : le démocratique français ne fonctionne pas.

Les trolls domestiques vont relayer ce discours en masse.

Brice Couturier: Aux yeux des russes, est ce qu’on est déjà rentrer en état de guerre, ou alors le moyen de négociations reste t-il encore possible ?

Asma Mhalla : L’élément que je peux dire : en terme d’internet, une déconnexion de l’armée russe : on a deux cyber espace qui vont être distincts parfaitement, et avec la main mise du Kremlin sur l’ensemble du réseau vont avoir le contrôle pure et parfait sur leur propre réseau. On va avoir deux blocs qui vont se faire face et qui vont plus pouvoir communiquer.

En ce moment : on étudie la possible d’arrêter la diffusion de RT et Sputnik, les formats de ce type de chaines sont compatibles face aux réseaux sociaux avec un mécanisme de viralité. Une des mesures de rétorsion possible : que tous les journalistes doivent quitter le terrain. Un bannissement qui sera « une grande humiliation » pour le régime russe, selon la journaliste Anne Nivat, spécialiste de la Russie. En effet, depuis la création de RT et Sputnik, c’est la volonté de Vladimir Poutine d’avoir des chaînes qui peuvent aller porter l’histoire, la communication, la propagande du gouvernement russe à l’extérieur du pays.

Frédéric Encel:La leçon à tirer est celle de l’humilité : pendant plus de 22 ans, Poutine a démontré beaucoup de brutalité et beaucoup de pragmatisme et de rationalité.

De ce point de vue là, le stratège est celui qui est pragmatique : il met toutes les conditions de son coté avant de mettre en place des interventions militaires.

On aurait du vraisemblablement écouter « la dérive idéologique poutinienne» comme le dénonce l’Élysée. On ne peut jamais faire confiance à un autocrate ! Cela s’applique de manière universelle (cf Mao stratège et « boucher ») Empirisme chez un Poutine brutal mais qui a construit une véritable forme de stratégie.

La grande puissance pauvre ne peut pas être vaccinée militairement. Tout ce qui relève de l’économique, du financier et politique nous montre que Poutine est finalement très seul.

Le spécialiste de la géopolitique nous dresse la métaphore du joueur de carte : La grande difficulté d’un joueur de carte (V.Poutine) qui ne dispose pas de plus de jokers est de pouvoir lutter contre ce que nous pouvons lui opposer : des sanctions très lourdes qui en principe devraient le faire réfléchir. Double tranchant des sanctions : rien n’indique que les sanctions pourront le faire reculer.

3e point : la Russie peut inquiéter en dépit de sa faiblesse par sa capacité de nuisance : la grande puissance pauvre n’est pas capable de faire cela. On finance des groupes mercenaires sans les assumer qui se payent sur la dette. On procède à des cyber attaques. On surjoue d’une capacité de nuisance en créant des leviers, puis une peur panique une véritable crainte qui permet de pallier cette faiblesse.

Le problème de l’autocrate dirigeante d’une grande puissance pauvre, il avait sous estimé la volonté ukrainienne a résisté à une intervention militaire de sa part.

Il y a eu un dispositif de mésestimation. Poutine est conscient du sort réserver aux autocrates précédents lorsqu’ils ont perdu une guerre.


2e table ronde : Modérateur ; Jean-Philippe Moinet : essayiste, fondateur de la Revue Civique.

RÉACTIONS : Quelle réponse à l’agression russe?

Valéria Faure Muntian Députée, présidente du groupe d’amitié France-Ukraine, Galia Ackerman, historienne, spécialiste de l’ex URSS, Pascal Bruckner, Essayiste, Jean-Philippe Moinet : essayiste, fondateur de la Revue Civique : Quelle est la meilleure manière de se mobiliser ?

Galia Ackerman : nous nous réunissons à un  moment extrêmement douloureux, car nous avons appris que des chars russes de 60 km de long se dirigeaient vers Kiev.

Le président Poutine a dit lundi dernier qu’il prévoyait « une opération spéciale »pour parler de la guerre de manière tacite.

Processus de Dénazification : ça semble bizarre pour un régime dans lequel à sa tête préside un juif. Pour eux ça signifie la décapitation physique de l’élite politique ukrainienne. Des listes ont été faites par les chaînes russes : ils ont l’intention de capturer physiquement et éliminer quelques centaines de personnes qui sont les hommes politiques de Zelenksy qui sont intellectuels et chefs des ONG, les journalistes et des réfugiés politiques russes et biélorusses car c’est dans ce pays qui se sentaient libres.

Les mesures se ressemblent à celles des nazis comme quand on envoyait dans les camps pour toute opposition.

Je pense que Poutine réagit avec une certaine logique malgré qu’il vive dans une réalité parallèle, où il a fallu éradiquer toute opposition en Russie, et la réduire au silence.

Nous étions avant dans un constat très triste, les ONG ont été déclarées « agents étrangers » car financés par l’étranger  : l’Occident. C’est symbolique car hier on a confirmé la liquidation de mémorial, c-à-d la conscience de la nation, une organisation qui collectait des centaines de milliers de témoignages, avec 64 sections dans les régions qui a des millions de pages sur internet : toute la mémoire des tragédies du XXe siècle du communisme étaient réunies. Mémorial se battait pour les droits de l’homme. C’était une ONG créée pendant la pérestroïka, elle doit être dissoute et mise en liquidation judiciaire. L’ONG des droits humains et de préservation de la mémoire des victimes de crimes soviétiques est en effet coupable de « violations répétées » de la loi sur le statut des « agents de l’étranger ».  Au moment où on a déclaré la fermeture du Mémorial, c’est Poutine qui a posé des ultimatums à L’occident. C’est presque une signature stalinienne.

L’action militaire en Ukraine est une opération de LIBÉRATION : on utilise la terminologie de la seconde guerre mondiale tout comme si on libérait l’Europe des nazis, cette fois on veut libérer l’Ukraine de la Russie. Cela bien sur, est juste un constat.

Déjà 1500 journalistes l’année dernière ont quitté la Russie : cette exode pourra peut être ne plus continuer, car maintenant un russe pourra difficilement quitter la Russie. On parle d’une nuit noire. Il faut agir en faveur de la société ukrainienne et faciliter les conditions d’obtention d’asile pour les opposants russes. Il faut aider les opposants russes à les aider à partir en exil et à leur faciliter un départ.

Valéria Faure- Muntian : pour aller dans le sens de Galia, la formule que je choisis aujourd’hui  « l’Ukraine est mise à genoux par Poutine mais elle se relèvera ». La démonstration de cette capacité à se relever, seule, ou avec l’aide de l’occident.

On assiste à une véritable asphyxie financière de la Russie continue Valéria. Le peuple russe est aujourd’hui isolé pour plusieurs générations. Poutine a détruit la Russie en premier chef, ils mettront plusieurs générations à s’en relever. Les deux médias russes libres ont été fermés définitivement car ils sont considérés par Poutine comme « agents étrangers », c’est définitivement la réinstallation du soviétisme. C’est déplorable et la guerre est atroce en Ukraine, je monitor en permanence les événements. La destruction de la tour de télévision à Kiev ne présage rien de bon.

Notion historique pour l’union européenne de fournir des armes de défense à L’Ukraine pour protéger leur ciel. Au sol, les ukrainiens se débrouillent très bien car ils ralentissent la Russie.

Commencent à souffrir de pénurie alimentaire. Et puis il y a les réfugiés : on ne peut pas laisser toutes ces femmes enfants et vieillards aux frontières. L’avenir est dans les pourparlers diplomatique pour qu’il y ai un cesser le feu. Mais on le voit lors des débats : ce que demande l’Ukraine est légitime, ce que demande la Russie est aberrant : « dézanification » ne veut absolument rien dire dans un pays comme l’Ukraine qui commémore les morts de la seconde guerre mondiale.

Le modérateur Jean-Philippe Moinet enchaine avec cette question pour l’essayiste Pascal Bruckner : Quel serait selon vous le levier le plus efficace de faire agir aujourd’hui?

Pascal Bruckner : « Ce qui me surprend dans cette affaire c’est qu’on soit surpris ».

Il suffit de lire les traductions des discours de Poutine depuis une vingtaine d’années, ou alors « Dans la tête de Vladmir Poutine » de Michel Eltchaninoff. Il construit pendant 22 ans une sorte de système paranoïaque où l’ennemi principal est l’Europe et les États-Unis, qu’il décrit comme décadente, come en proie à l’esprit LGBT. Au fond Poutine est un possédé froid, glacial : « le fou est celui qui a tout perdu sauf sa raison » pour citer Chesterton. Ici, Poutine est le fou qui a tout perdu sauf sa haine froide. Les occidentaux ne veulent pas entendre ce langage.

Il faut visiter sur la virilité de Poutine il se montre avec un combat avec un ours, le surhomme nietzschéen.

Poutine fascine par sa brutalité, conclut l’essayiste, qui écrase les révoltes dans le sang et quiconque relève la tête sera décapité : il faut prendre cet ennemi là au sérieux.

Le scénario du pire est le scénario du probable : personne ne veut vivre à coté de la Russie.

Selon Galia Ackerman qui a longtemps analysé et étudié la logique militarisme russe, un adage populaire de l’armée russe dans une logique militariste très ancrée « on peut répéter ça », alors que les gens qui ont connu la guerre répétaient plutôt tout l’inverse:  « pourvu que ça ne se répète pas ».

Valéria Faure-Muntian : « Il veut retrouver l’impérialisme russe, dans un sentiment de dégradation du reste du monde. Pourquoi s’arrêterait-il en chemin ? Il pourrait très bien continuer à attaquer, en s’en prenant à la Moldavie et la Géorgie par ex qui ne font pas partie de L’OTAN. »

Frédéric Encel : Sur la chine, sans vouloir faire d’essentialisme, les Occidentaux et les russes ne fonctionnent pas sur le plan géopolitique comme fonctionnent les chinois. Nous avons nous une propension à d’abord frapper et après en discutant. L’usage de la force létale a était le modus operandi principal. Les chinois nous montrent en permanence notamment depuis 1979 au Viêtnam, qu’ils ne procèdent pas prioritairement pas l’usage d’armes létales. D’abord pour la Chine pour défendre la sacro sainte souveraineté des états, la Chine s’est abstenu sur le conseil de sécurité : elle n’est pas un allié de la Russie !

Si l’OTAN est faible sur la crise ukrainienne, alors quelle leçon les chinois vont en tirer évidemment pour Taiwan? Les chinois sont en train de nous observer de très près.

Est ce qu’il ne faudrait pas discuter avec les chinois ?

Ils savent très bien articuler la palette diplomatique, militaire etc. Les chinois sont en train d‘attendre très patiemment. C’est soit les ouïgours, soit les tibétains, soit les ukrainiens. On ne pourra pas sauver tout le monde et il va falloir faire des choix.

Jean-Philippe Moinet : Peut-il y avoir une révolte du peuple russe contre Poutine ?

Peu probable qu’il y ait une révolution contre Poutine. Le sort réservé à l’opposition est la décapitation.

La Russie a été au moins suspendue du Conseil de l’Europe.

Selon l’historienne et spécialiste de l’ex URSS Galia, la solution ne peut venir que du premier cercle de Poutine, c-à-d un coup d’État : on recense 4 coups d’États : le premier était contre Staline, le deuxième contre Lavrenti Beria, Ancien premier vice-président du Conseil des ministres de l’URSS et chef des services secrets, le troisième contre Nikita Khrouchtchev qui a été limogé, le quatrième contre Mikhaïl Gorbatchev mais ce putsch n’a pas réussi.

Poutine doit être très prudent, on ne compte plus les nombreux régicides de l’empire russe.

S’il commence à vouloir jouer avec du nucléaire, quelqu’un trouvera un moyen de mettre un terme à ça.

Suite aux accord de Minsk de 1991 qui entérinent la dislocation de l’Union soviétique et donne naissance à la Communauté des États indépendants, naissent trois ans plus tard les Mémorandum de Budapest. L’Ukraine a renoncé à toute partie d’armement nucléaire au profit de la Russie. Les memoranda de Budapest sont trois documents signés en termes identiques le 5 décembre 1994, respectivement par la Biélorussie, le Kazakhstan et l’Ukraine ainsi que par les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie qui accordent des garanties d’intégrité territoriale et de sécurité à chacune de ces trois anciennes Républiques socialistes soviétiques (RSS) en échange de leur ratification du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Lors de la crise de Crimée de 2014, l’Ukraine se réfère à ce mémorandum pour rappeler à la Russie qu’elle s’est engagée à respecter les frontières ukrainiennes, et aux autres signataires qu’ils en sont garants.

© Levana Ederhy

Notes prises par Lévana Ederhy, 21 ans, étudiante en troisième année de droit, et militante UEJF.

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