« Prouvez-nous que vous êtes européens, » a dit le président de l’Ukraine, Volodymir Zelensky, sous les applaudissements unanimes du Parlement européen.
Depuis le début de la guerre de Poutine, on sait que pour lui, le président Zelensky est l’homme à abattre, et que les Tchéchènes ne seront pas les seuls à sillonner l’Ukraine pour semer la terreur.
Plus de 400 mercenaires se trouveraient à Kiev depuis 5 semaines avec l’ordre du Kremlin d’assassiner le président Zelensky, comme nous l’apprend un article du Times.
Selon l’Ifri (l’Institut français des relations internationales), le groupe existe depuis 2014, créé lors de l’annexion de la Crimée et du conflit dans le Donbass. Il compterait actuellement 2500 hommes. Aucun Français ne figurerait actuellement parmi eux.
En 2021, l’Union européenne alertait sur ses agissements en Libye, en Syrie, en Ukraine et en République centrafricaine. Wagner était accusé d’avoir « recruté, formé et envoyé des agents militaires privés dans des zones de conflit du monde entier afin d’alimenter la violence, de piller les ressources naturelles et d’intimider les civils en violation du droit international, notamment du droit international des droits humains ».
Autrement dit, Wagner « se paie sur la bête ».
Dernièrement, la junte arrivée au pouvoir au Mali a fait appel aux mercenaires russes de Wagner.
Volodymir Zelensky représente un défit insupportable pour Poutine qui a lancé contre lui le groupe Wagner. Le président ukrainien est un homme jeune, joyeux, diplômé en droit, anglophone, devenu comédien, un homme inséré par son travail, sa vie de famille, et qui a été élu pour avoir imité Poutine. La caricature a-t-elle percé « fendu l’armure » de l’homme d’Etat russe, comme aiment le dire nos politiques ? Zelensky a-t-il percé à jour une vérité derrière ce masque boursouflé ?
Or au lieu de prendre la fuite dès les premiers instants, cet homme que Poutine veut voir disparaître s’est dressé contre lui, a pris les armes, entraînant la population de son pays.
Ce Charlie Chaplin imitant Hitler dans Le Dictateur n’est-il pas également le Négus dénonçant à la SDN l’intervention de Mussolini contre l’Ethiopie ?
© Edith Ochs
Edith est journaliste et se consacre plus particulièrement, depuis quelques années, aux questions touchant à l’antisémitisme. Blogueuse au Huffington Post et collaboratrice à Causeur, Edith est également auteur, ayant écrit notamment (avec Bernard Nantet) « Les Falasha, la tribu retrouvée » ( Payot, et en Poche) et « Les Fils de la sagesse – les Ismaéliens et l’Aga Khan » (Lattès, épuisé), traductrice (près de 200 romans traduits de l’anglais) et a contribué, entre autres, au Dictionnaire des Femmes et au Dictionnaire des intellectuels juifs depuis 1945.
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