Il s’était tourné vers la CEDH afin de contester sa condamnation pour un dessin négationniste publié en 2016 sur son site internet Egalité et Réconciliation et qui visait les historiens de la Seconde Guerre mondiale et non la communauté juive. Il a été débouté.
Alain Bonnet avait été condamné en 2019 pour négation de la Shoah à 10 000 euros de jours-amende pour un dessin faisant référence à la Une polémique de Charlie Hebdo après les attentats de Bruxelles: Papa où t’es ?
L’image, titrée Chutzpah Hebdo, montrait le visage de Charlie Chaplin devant l’étoile de David. Figuraient la question « Shoah où t’es ? », et, en guise de réponse, des bulles: « ici », « là », « et là aussi ».
Sur les dessins, du savon, un abat-jour, une chaussure sans lacets, une perruque.
La CEDH rappelle dans sa motivation résumant sa décision définitive l’encart indiquant « historiens déboussolés ».
Un « impact nocif du message véhiculé »
La CEDH a donné tort à Soral, lequel affirmait que ce dessin visait les historiens de la Seconde Guerre mondiale et non la communauté juive et que en conséquence sa condamnation violait son droit à la liberté d’expression. La CEDH lui répond que les juges ont « fourni des motifs pertinents et suffisants » permettant de conclure « que les différents éléments du dessin litigieux visaient directement la communauté juive« . Elle ajoute: « Les autorités françaises ont déjà eu à répondre à des propos ou des discours s’apparentant au négationnisme et au révisionnisme alors que l’Holocauste fait partie de la catégorie des faits historiques clairement établis ».
La Cour contate enfin que, alors que la justice avait ordonné la suppression dudit dessin, l’image « restait accessible en ligne par le biais des moteurs de recherche« , faisant que « l’impact nocif du message véhiculé » demeurait « considérable ».
Sarah Cattan
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