
Pour que le CRIF retrouve son honneur perdu, Il suffirait que, par la voix de son Président, demain, lors du dîner annuel dit abusivement « dîner républicain », soit sans ambages demandé au Président de la République de préciser sa feuille de route concernant Israël et concernant la société juive de France, qu’il vient honorer de sa présence lors de mondanités ou d’hommages posthumes, présences provoquant aujourd’hui un haut le cœur tant est patent le fossé entre les paroles et les actes d’Emmanuel Macron.
Que ce Président cesse de se payer de mots comme il le fit lors du dernier dîner et qu’il évite de nous rappeler que l’antisémitisme n’est pas le problème des juifs mais celui de la République.
Qu’il cesse de croire qu’en appeler à un Claude Lanzmann, une Simone Veil ou une Marceline Loridan feront oublier ses parjures.
Qu’il nous épargne à tout le moins son rappel de la nouvelle définition de l’antisémitisme et le rappel des mesures prises pour lutter contre le délire antisémite duquel il osa dire que, fondé sur l’islamisme radical, il gangrénait certains de nos quartiers et poussait à un exode intérieur.
Qu’il nous explique plutôt le grand écart autorisant à l’ONU la France à voter une Résolution qui dénie aux Juifs et aux chrétiens tout droit sur le Mont du Temple,
Qu’il nous explique la lâcheté spécifiquement française faisant qu’au rebours de la plupart des pays occidentaux qui ont condamné le Rapport d’Amnesty international qualifiant Israël de Pays Apartheid, la France se tait.
Qu’il s’explique sur l’infamie de ses troupes votant le Rapport honteusement faux de Florence Morliguem supposé clore la Commission d’enquête parlementaire Sarah Halimi, et enterrer à jamais la faute judiciaire qui sera la tache de son quinquennat.a
Il suffirait de presque rien, dit la chanson. Juste un sursaut. Un zeste de courage. Un brin d’Honneur. Un petit quelque chose qui aurait à voir avec la Conscience.
Sarah Cattan