Elisabeth Moreno s’est exprimée sur LCI, jeudi 10 février, à propos du Collectif des « Hijabeuses », qui a saisi le Conseil d’Etat en novembre 2021. Leur volonté est d’obtenir l’abrogation de l’article 1 du règlement de la Fédération française de football (FFF), qui interdit « tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale ».
Les femmes « ont le droit de porter le voile islamique pour jouer » sur un terrain de foot, a estimé jeudi la ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno, interrogée sur les « hijabeuses », un collectif qui milite pour ce droit en compétition.
Un nouveau totalitarisme, l’islam politique, comparable au communisme ou au national-socialisme, veut imposer sa foi et ses lois. Il a ses compagnons de route antiracistes racialistes, indigénistes et ses idiots utiles au sein même des institutions républicaines.
Il use, comme les précédents, de la terreur et de la ruse pour s’attaquer à des démocraties, fatiguées et malades qui ne savent réagir que par un déni et une passivité qui pourraient aller, dans un futur proche, jusqu’à des formes plus ou moins extrêmes de collaboration » avec l’ennemi.
Ce totalitarisme séduit en critiquant les vices de cette démocratie libérale qu’il méprise mais également en utilisant à son profit son droit et ses lois protectrices des libertés publiques.
Déjà Jules Romains écrivait ceci en 1944 à propos du national-socialisme: « Donc, c’est en somme la première fois que l’ensemble d’idées et de valeurs morales, constitué lentement par près de trente siècles de philosophie et près de vingt siècles de christianisme, rencontre en face de lui, dans un duel à mort, un corps d’idées diamétralement adverse et audacieusement démasqué. Il en résulte qu’un travail de rassemblement de nos idées, accompagné s’il y a lieu d’une révision sans complaisance, loin d’être un épisode latéral, se place dans l’axe même du combat. … Il s’ensuit que les champions de la cause « démocratique » ne peuvent plus se livrer à l’impression confortable d’être portés par l’histoire. Ils ont cette fois à lutter contre l’histoire, à l’empêcher de tourner mal, à réduire un remous énorme où toute une partie des forces morales et matérielles du monde s’est funestement engagée. »
Que faire ? Il fut un temps où un dialogue conflictuel pouvait être tenté car la masse des opposants à notre civilisation était réduite. On pouvait organiser des controverses et se servir de la non violence et des outils d’une bonne communication. J’y ai participé avec d’autres. On avait en face de soi des personnes imparfaites comme nous l’étions, pas toujours sincères ni honnêtes mais il y en avait suffisamment d’autres qui l’étaient. Par ailleurs, chacun essayait de faire preuve de bonne volonté et, d’ailleurs, avait intérêt à l’être. Les uns, pour lutter contre un vrai racisme et des inégalités majeures et les autres pour défendre leur identité et leur territoire.
Désormais, il apparaît que les ressources du dialogue pacifique et de la coopération soient invalidées par l’état mental et les positions politiques d’un adversaire, déterminé à combattre. Il ne reste plus qu’à utiliser la force qui peut paraître brutale, qui l’est certainement mais qui seule peut le faire reculer ou capituler.
Ce n’est donc pas l’idéologie, qu’elle soit celle de la bienveillance ou de la brutalité , qui doit décider de la conduite à tenir, mais la connaissance de la réalité et l’adaptation à cette réalité.
Nos adversaires se servent de lois qui furent nécessaires pour contenir l’intolérance. Aujourd’hui ce n’est pas seulement la peur qui doit changer de camp, comme disent certains à propos de la criminalité, mais l’intolérance qui prend parfois le masque de la tolérance obligée.
© Charles Rojzman
Charles Rojzman est Essayiste et Fondateur d’une approche et d’une école de psychologie politique clinique, « la Thérapie sociale », exercée en France et dans de nombreux pays en prévention ou en réconciliation de violences individuelles et collectives.
Faute de tolérance l’ islamisme à un programme.
La probable victoire de Macron en 2022 signera la mort définitive de la France et de la République.
Le port du voile a pour effet -voulu- de stigmatiser celles qui ne le portent pas.