Pierre Saba – Dynamisme de la diplomatie israélienne

Lors du 35ème sommet de l’Union-africaine (UA), en Ethiopie, en Addis-Abeba, le premier ministre de l’Autorité palestinienne (AP) Mohamed Shtayeh s’est cru autorisé depuis la tribune officielle à regretter le statut d’observateur accordé à l’Etat d’Israël et à en exiger le retrait.

Les Israéliens doivent se défendre

Ils disposent d’éléments fondamentaux qui les protègent des prétentions offensives de l’AP. Ils doivent les verser au dossier de leur défense.

1- Shtayeh est un usurpateur. Il représente l’« Exécutif » d’un régime non représentatif. Il est en place par le bon vouloir de son chef, le président de l’AP, antisémite patenté. Il ne dispose d’aucune légitimité élective, parlementaire ni encore moins diplomatique. Il ne représente pas le peuple qu’il soumet et opprime. Il représente un régime de prévarications, d’oppressions & de police. Ce régime oblige son peuple à l’obéissance générale et particulièrement à l’adhésion à la haine officielle d’ Israël et des Juifs.

Les documents scolaires, diplomatiques, gouvernementaux, etc, fournis par l’AP à l’Intérieur comme à l’Extérieur, les discours des officiels, en arabe et en anglais, tout ce qui émane de ce triste régime exsude la haine des Juifs et d’Israël.

L’AP avait été créé dans le cadre des accords de paix avec Israël. Elle a obtenu par ces accords ce qu’elle n’a jamais obtenu par les armes. La mobilisation anti-israélienne de l’ AP est totale. Les propos de Shtayeh en sont une illustration supplémentaire et dégradante.

Si l’AP était l’expression d’une démocratie parlementaire, nul doute que le peuple souhaiterait l’organisation de la paix avec l’Etat juif et que l’exclusion sempiternelle d’Israël ne serait plus soulevée.

Israël doit dénoncer l’illégitimité de l’AP, ses violations des principes généraux des droits humains et le caractère nocif de ses exigences contre les décisions de l’UA s’agissant d’Israël.

2- L’AP est encouragée dans sa verve hostile à l’existence d’Israël par un faisceau d’Etats occidentaux qui la soutiennent au titre de leurs électorats internes anti-israéliens et de leurs lobbies antisémites. Il ne sera jamais assez répété la responsabilité de la France dans la mobilisation diplomatique anti-israélienne, et précisément aux côtés de le rage de l’AP (diplomatie-media, etc)

Ces encouragements occidentaux à l’isolement d’Israël ne parviennent nullement à limiter le développement diplomatique israélien, dont la qualité d’observateur à l’UA est l’un des meilleurs exemples.

Ils relèvent la responsabilité de ces Etats qui tournent le dos au Droit international public et soutiennent la dictature de l’AP contre la démocratie israélienne.

Israël doit dénoncer la responsabilité occidentale de soutien au bellicisme de l’AP et de son maintien autoritaire au pouvoir.

3- Une fois encore, la « république arabe d’Egypte » récompense bien mal Israël des restitutions territoriales, conséquences inattendues du traité de paix signé avec l’Etat hébreu.

Israël doit dénoncer la responsabilité de l’Egypte dans l’inobservance des accords de paix et la déstabilisation du Proche-Orient par des décisions qui n’apportent rien à l’Afrique et qui soumettent ses coptes africains à un statut de moindre droit.

4- La « république algérienne démocratique et populaire » n’est ni l’une ni l’autre. Elle est dirigée par une oligarchie autocratiques et militaire qui pille les richesses africaines de leurs territoires au détriment de leurs populations dont ils répriment toute velléité de libertés.

Le régime algérien est isolé de son propre peuple qu’il opprime. Il a isolé son pays de l’Afrique et du monde arabe, rompu ses relations avec son voisin marocain et active la haine d’Israël aux fins d’exutoire raciste.

Israël doit dénoncer les violations algériennes de la charte de l’ONU et de la réglementation de l’UA par ses appels à la haine anti-israélienne en général et à son exclusion de l’UA en particulier.

5- La Tunisie, Djibouti, la Mauritanie sont des régimes qui prennent tant de libertés avec les libertés qu’ils sont illégitimes à jeter l’opprobre sur Israël.

Israël doit dénoncer la solidarité autocratique de ces régimes avec l’AP qui empêche leurs peuples de bénéficier d’échanges pacifiques avec Jérusalem.

6- La Libye qui est à feu et à sang préfère poursuivre la haine d’Israël que résoudre sa guerre civile et sanguinaire.

Israël doit dénoncer le régime libyen de guerre civile qui nuit au droit des Libyens à la paix intérieure et africaine.

7- Tout comme l’autorité palestinienne, ces régimes africains déshonorent par leurs comportements intérieurs et diplomatiques le droit des libertés publiques et le Droit international public.

Ils cherchent à phagocyter l’UA comme ils phagocytent les organisations internationales à la tête desquelles l’ONU à leurs profits. Ils cherchent à capturer l’UA au profit de l’internationale des dictatures à l’instar des organisations internationales.

Israël se doit d’alerter l’UA de ce terrible danger qui concerne plus l’UA que l’Etat hébreu.

8- L’UA et ses Etats membres connaissent pour la vivre l’étendue de la démocratie israélienne, de son aide sans contrepartie et de la coopération avec l’Etat juif.

Ils connaissent le chaos civil, les difficultés de frontières, les ruptures diplomatiques, les objurgations, le racisme que commettent sans cesse les régimes des Etats africains se réclamant de l’arabité.

Israël doit, ici aussi, dénoncer ces injustices, ces dictatures, ces bellicismes, dont l’exigence du premier ministre de l’AP est la page de couverture.

Devenu un Etat fort et solide, Israël doit défendre ses valeurs et contredire sans relâche les mensonges de l’AP et consorts, partout où elle prend la parole. Elle doit gagner la guerre diplomatique que lui a déclaré cette Autorité sans vergogne qui asservit les Palestiniens arabes.

L’échec de l’AP permettra peut-être, tel un cercle vertueux, à son remplacement démocratique que souhaite la majorité silencieuse des palestiniens qu’elle opprime.

Israël doit défendre sa solidité diplomatique.

Pierre Saba