A l’instar du Danemark ou de l’Angleterre et au Danemark, le pass sanitaire, dit passeport vert, vit ses dernières heures en Israël.
Les responsables israéliens ont estimé en effet que le système du pass sanitaire n’était plus pertinent, le variant Omicron contaminant autant les personnes non-vaccinées que les vaccinées. En conséquence, l’État hébreu le supprime pour toutes les activités de loisirs dès demain 6 février à minuit, date à partir de laquelle il ne sera plus nécessaire de le présenter pour entrer au cinéma, au musée, au théâtre ou encore au restaurant.
Pour rappel, sa suppression avait été réclamée dès le 18 janvier par le ministre de l’Economie, plus aucune logique médicale ou épidémiologique ayant fait ses preuves dans le système du pass sanitaire. Ce qu’il y a, c’est un dommage direct à l’économie, au fonctionnement quotidien et c’est aussi une contribution significative à la panique parmi le public. Je travaille avec toutes les parties pour éliminer le pass vert et maintenir une routine normale pour nous tous.
Jeudi 27 janvier, Nachman Ash avait à son tour relevé en conférence de presse que différentes possibilités étaient étudiées au moment où les règles touchaient à leur fin, et plusieurs ministres à des postes clés du gouvernement israélien s’étaient élevés publiquement contre une prolongation de ce pass.
Le ministre de la Justice, Gideon Sa’ar, avait tweeté le 29 janvier que le passeport vert devait prendre fin, comme en Angleterre et au Danemark : L’atteinte aux libertés et aux moyens de subsistance était justifiée tant qu’il y avait un objectif clair et justifiable. Il n’y en a plus. Je ne soutiendrai plus l’extension du passeport vert, avait-il précisé.
Le « passeport vert » sera néanmoins maintenu pour les évènements considérés comme « à risque », dont la liste sera prochainement communiquée par le gouvernement. Le bureau du premier ministre israélien Naftali Bennett nous a appris tard mardi soir que célébrations et fêtes en feront partie, annonçant encore que les tests PCR ne seraient plus obligatoires pour les voyageurs quittant Israël.
Enfin, d’après l’épidémiologiste Nadav Davidovitch, le pass sanitaire ne réduit pas les infections dans les espaces fermés comme les théâtres. Il doit être utilisé principalement pour les lieux à haut risque comme les hôpitaux, les maisons de retraite ou les événements où vous mangez, chantez et dansez.
Pour rappel enfin, Israël, pionnier en matière de vaccination contre le Covid-19 dès décembre 2020, a été le premier pays à mettre en place le 23 février 2021 un système de passeport permettant aux personnes vaccinées, guéries ou récemment testées négatives d’accéder à certains lieux publics : stratégie qui, après avoir inspiré plusieurs pays de par le monde, touche à sa fin face au variant Omicron.
Ces allégements interviennent au moment où l’État hébreu enregistre des records de contaminations avec quelque 60.000 nouveaux cas de Covid-19 ces dernières 24 heures et 2618 patients hospitalisés, et alors que l’Autorité palestinienne a annoncé la fermeture des écoles pendant 10 jours à partir de jeudi.
Poster un Commentaire