Une seule voix au Liban, en Irak, en Iran : Dehors les mollahs, les mollahs dehors

Récemment, un Conseil regroupant courants et partis politiques s’est formé au Liban. Appelé  » le Conseil national pour mettre fin à l’occupation du Liban  » il a pour but d’expulser la présence du régime iranien, au Liban.

En effet, en établissant le Hezbollah au Liban et en assurant le financement et la logistique de cette force terroriste, le régime iranien a directement et indirectement pris le contrôle de toutes les dimensions sociopolitiques et économiques du Liban.

Par les armes et parfois par des assassinats, en particulier celui du défunt nationaliste Premier ministre Rafik Hariri, le Hezbollah libanais, a toujours voulu empêcher la formation d’un gouvernement national ou simplement technocratique. En plus d’inciter au sectarisme, il a créé un gouvernement tribal, qui a désintégré toutes les composantes du pays.

La chute de la valeur de la monnaie de ce pays, la pauvreté et le dénuement de la population sont le résultat de ces interventions. Et tandis que l’économie libanaise est en ruine, le trafic de la drogue au Liban en direction des pays voisins, en particulier arabes a prospéré grâce au CGRI et au Hezbollah libanais.

Avant l’influence de l’Iran au Liban, le sectarisme religieux n’exerçait que peu d’effets sur la vie sociopolitique des populations au Liban, en Irak et dans certains autres pays arabes et islamiques. Les chiites, les sunnites et les chrétiens coexistaient très pacifiquement, y compris en Iran. En développant le sectarisme, le régime iranien s’est donné les moyens de renforcer  » l’axe de la résistance  » qu’il a placé sous commandement de la force terroriste Qods et de ses milices.

Révolution d’octobre en Irak

Baghdad – octobre 2019 /Wikipédia CC BY 3.0

La révolution d’octobre irakienne de 2019 a secoué le pays autour du slogan central  » Iran, dehors, dehors ». Soleimani a rapidement réagi en réprimant le soulèvement à la manière du soulèvement iranien de 2009, en tuant les activistes politiques des manifestations par des snipers ou en les kidnappant pour les exécuter. Répression qui continue à ce jour, ce soulèvement couvant toujours sous la cendre.

Mais, l’un des effets de ce soulèvement est que l’Iran a perdu la place qu’il occupait sur la scène politique irakienne. Lors de récentes élections, il n’a pu entrer dans le gouvernement de coalition. L’ayatollah Sistani, la grande autorité chiite, qui avait toujours appelé à la formation d’un gouvernement qui protège les intérêts de l’Irak, a ici, encore, soutenu le gouvernement de coalition contre l’entrisme des forces affiliées au régime iranien.

Malgré des visites répétées, en Irak, Qaani, le successeur de Qasem Soleimani – éliminé par les Etats-Unis – et commandant de la force terroriste Qods, n’a pu faire aboutir ses démarches en ce sens ; les forces irakiennes refusant d’accepter des forces pro-iraniennes dans la coalition. De surcroît, elles y ont empêché l’entrée de l’ancien Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, considéré comme étant sous totale influence iranienne et à ce titre, impliqué dans les meurtres de nombreux Irakiens et de membres de l’opposition iranienne, basée en Irak.

Mais l’influence de l’Iran ne s’est pas seulement limitée à la politique. L’économie de l’Irak est également liée à son voisin, l’Iran. « L’Iran a détruit notre économie », disent les gens dans la rue. « Nous avions une entreprise de produits laitiers, mais après la chute de Saddam Hussein, les responsables gouvernementaux ont fermé notre entreprise pour ouvrir le marché aux produits iraniens », raconte un habitant de Diwaniyah. Selon un économiste, la République islamique contourne parfois les sanctions en recourant à l’Irak, comme lorsque, par exemple, le ministre irakien du pétrole achète des équipements à l’étranger pour les livrer ensuite à l’Iran.

L’Irak appartenait à l’ « Axe de résistance » du régime iranien, avec la perte de cette influence, c’est l’influence régionale du régime iranien qui prend fin.

Iran

Le 6 janvier 2022, la grande statue de Qassem Soleimani, icône du terrorisme et de l’influence régionale du régime, a été incendiée dans la ville kurde de la province de Chaharmahal-Bakhtiari, quelques heures seulement après son installation. Par cet acte, l’Unité de résistance iranienne a voulu défier les politiques d’influence régionale et de terrorisme des mollahs dans certains autres pays.

En 2019, lors du soulèvement national de la jeunesse insurgée, des Unités de résistance se sont déployées dans tout l’Iran, y menant manifestations et protestations. Terrifié par ce nouveau phénomène, le Guide suprême iranien a ordonné des tirs directs qui ont été en mesure de freiner temporairement le soulèvement. Cependant ces mêmes événements ont conduit Khamenei à adopter une nouvelle stratégie.

C’est pourquoi, dans un discours prononcé le premier jour du nouvel an iranien, le 1er mars 2020, il a déclaré qu’il voulait un gouvernement du Hezbollah sur le modèle de Soleimani, et que pour cette raison, il nommerait à la présidence un candidat qui lui serait plus fidèle qu’aucun autre. Ceci, afin d’éviter de nouveaux soulèvements; mais au prix de l’éviction d’une faction du régime iranien soi-disant modéré et de la qualification de tous les candidats.

Maryam Radjavi

Ce que veulent les Unités de résistance iraniennes – comme dans la France de Vichy – c’est débarrasser le Liban et l’Irak de l’occupation des mollahs. Elles soutiennent le plan en dix points de Maryam Radjavi, leader de l’opposition iranienne, qui vise à promouvoir la séparation du Religieux et de l’État et l’égalité des sexes.

Les Unités de résistance sont fortement soutenues par le peuple. Alors que, la société iranienne est comme un baril de poudre et que le Guide suprême voit son destin placé entre les mains de ces Unités, celui-ci ne se montre guère pressé de conclure un accord nucléaire. Qu’il parvienne ou non à un bon accord n’est de toutes façons plus déterminant pour lui. Son destin est déterminé par la situation explosive de la société et de ces Unités. Rien d’autre !

Hamid Enayat

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2 Comments

  1. Dehors les mollah, les mollah dehors !!
    Félicitations à Mariam Radjavi luttant pour la séparation entre la religion et l’Etat et, surtout, pour la libération des femmes musulmanes tenues en otages face aux hommes.

  2. Maryam radjavi et ses partisans sont des assassins ayant collaboré avec saddam Hussein ! Et doivent tous être massacré sans pitié. Ils n’ont pas de place en Iran ni dans le cœur des iraniens

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