Le hashtag #FreeGazaFromHamas
Ils ont kidnappé Gaza a commencé par une discussion audio sur Twitter jeudi 27 janvier. Les Palestiniens se sont déchaînés contre le Hamas lors d’un rarissime événement en ligne organisé par des groupes de défense des droits de l’homme qui s’en prennent au Hamas pour sa gestion du quotidien et la suppression des libertés civiles, entre autres griefs.
Ils ont kidnappé Gaza a commencé par une discussion audio sur Twitter jeudi.
« Imaginez que votre fils d’un mois meurt à cause du froid. Imaginez que votre fils meurt parce qu’il n’y a pas d’électricité, pas d’argent, pas de salaire et pas de maison », a déclaré Mahmoud Nashwan.
« L’injustice tombera et tous les oppresseurs tomberont », a ajouté cet ingénieur de 32 ans originaire de Gaza, qui vit désormais en Belgique.
Pour info, la conversation en direct qui a duré trois heures a été organisée par cinq Gazaouis qui ont quitté le territoire palestinien après avoir rejoint les manifestations We Want to Live violemment réprimées en mars 2019 .
Pour rappel, les conditions de vie à Gaza sont désastreuses, du manque d’eau se surajoutant au mauvais traitement des eaux usées aux longues coupures d’électricité quotidiennes, en passant par un taux de chômage des jeunes avoisinant les 70%, les plus diplômés étant les plus touchés.
Si la pandémie et le dernier conflit avec Israël sont avancés comme explications par le Hamas, cela ne suffit plus à faire taire les protestataires : Le Hamas a investi des milliards de dollars dans de nombreux pays, tandis que les gens ici meurent de faim et migrent à la recherche de travail, a renchéri jeudi Amer Balosha lors de l’événement sur Twitter, qui a souligné le sort de plus de 100 Gazaouis désormais emprisonnés en Turquie après avoir tenté de se rendre illégalement en Grèce à la recherche d’une nouvelle vie en Europe : Le Hamas, responsable de leurs efforts d’émigration en raison de sa politique, n’est pas intervenu pour les libérer, a poursuivi Amer Balosha, diplômé en droit de l’Université Al-Azhar exilé à Istanbul après avoir été arrêté par le Hamas pour son rôle d’organisateur du Mouvement du 14 mars, lequel a joué un rôle déterminant dans les manifestations de 2019 qui firent sortir des centaines de Gazaouis dans les rues contre le prix élevé des denrées alimentaires et le manque d’emplois des centres-villes et des camps de réfugiés.
Des vidéos partagées en ligne avaient alors montré la répression via des balles réelles tirées en l’air pour disperser la foule.
A savoir encore : la BBC a sollicité une réaction du Hamas face à l’événement virtuel Ils ont kidnappé Gaza : le Hamas a rétorqué qu’un nouveau hashtag utilisé pour critiquer l’Organisation de libération de la Palestine -qu’il accuse de la chose- faisait florès.
Les événements inédits sont à suivre, même si à en croire des analystes, cette plate-forme en ligne est peu utilisée par les Palestiniens.
Sarah Cattan et Lisa Mamou
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