Parfois, et même souventes fois, la concomitance des faits laisse perplexes. Voire désabusés.
Alors que nous sommes le 27 janvier et que les témoignages individuels d’amis et anonymes dévoilant pudiquement qui une photo, qui un prénom, en mémoire de leurs défunts assassinés à Auschwitz, ne manquent de nous bouleverser bien davantage que les inévitables sujets du jour consacrés à la Shoah, se succédant et nous laissant entendre et voir les ballets allant l’amble à Auschwitz pour y déverser gerbes et y réciter oraisons et regrets,
Alors qu’est sortie hier cette énième enquête IFOP réalisée pour l’American Jewish Committee et la Fondation pour l’Innovation politique, venue pointer du doigt les préjugés, clichés et autres agressions antisémites que l’on sait, « reconnues par 64% des français et 85% des français juifs et déclarées comme ayant lieu pour la plupart dans l’enceinte scolaire »,
Alors que la haine d’Israël y est dégainée en guise d’explication, bien avant les « idées islamistes », « théories du complot » et autres « idées d’extrême droite »,
Comment diantre ne pas être saisi de nausée devant cette hypocrisie, cette imposture, ce bal des mensonges qui tous les jours se vérifie au sein des gouvernements quels qu’ils soient, se traduisant hier par un vote inique autant qu’indigne au sein de l’ONU, et là, dans un extra-ordinaire et silencieux laisser-faire, a trouvé son illustration la plus méprisable dans l’Affaire Sarah Halimi au cours de laquelle rien ne fut épargné à l’intelligence la plus basique, confirmant le fait que « Plus c’est gros, Plus ça passe », et venant, au fil d’un Rapport qui couvre de honte tout le Gouvernement en place, faire fi de ce qui fut dit et répété par tous les lâches auditionnés en Commission d’enquête parlementaire, et qui, comme ils avaient prêté serment, durent se résoudre à prouver au peuple français qu’il y avait bien un sacré problème dans l’Affaire Sarah Halimi, laquelle, outre qu’elle a signé à jamais le déshonneur de la Justice française, figurera dans les livres de Droit et interrogera à jamais la conscience de quelques-uns.
Que les mêmes viennent essuyer une larme à Auschwitz est ce matin plus que jamais d’une insupportable indécence.
Sarah Cattan