Resserrant l’emprise sur l’Etat islamique dans la prison syrienne de Hasakah, les Forces Démocratiques Syriennes les appellent à la reddition
2022-01-23
HASAKAH, Syrie (North Press) – Depuis le 20 janvier, des affrontements sporadiques ont lieu entre les Forces démocratiques syriennes (SDF) conduites par les Kurdes des YPG, ainsi que les Forces de sécurité intérieure du nord et de l’est de la Syrie (Asayish) avec le soutien de la Coalition mondiale en Syrie dirigée par les États-Unis, d’une part et des cellules dormantes de l’Organisation de l’État islamique (Daesh) d’autre part, à proximité de la prison d’al-Sina’a dans la ville de Hasakah, au nord-est de la Syrie.
Les affrontements ont commencé le jeudi 20 janvier, après que des militants de l’Etat islamique ont attaqué une prison qui abrite des milliers de détenus de l’Etat islamique. L’agression a coïncidé avec trois explosions dans le but de faire sortir les détenus de l’Etat islamique de la prison.
Aujourd’hui, les FDS ont utilisé des haut-parleurs pour appeler les djihadistes de l’Etat islamique assiégés dans la prison d’al-Sina’a à se rendre.
Les FDS ont appelé les détenus de l’Etat islamique à déposer leurs armes et à sortir de la prison par la porte principale.
Une source de sécurité a déclaré à North Press que les FDS ont avancé depuis la direction des silos à grains et renforcé le siège des djihadistes de l’Etat islamique à l’intérieur de la prison.
Les FDS ont annoncé hier avoir repris plusieurs points du côté nord de la prison, mais n’ont fixé aucun calendrier pour assurer le contrôle complet de l’opération contre a tentative d’évasion de la prison ou du bâtiment entourant la prison, d’où de nombreux résidents se sont enfuis au cours des deux derniers jours.
Les FDS ont déclaré que les djihadistes de l’Etat islamique utilisaient des civils comme boucliers humains, empêchant ainsi les FDS de mettre fin aux troubles.
Hier, le Département d’État américain a déclaré que les États-Unis « félicitaient les FDS pour leur réponse rapide et leur engagement continu dans la lutte contre l’Etat islamique dans le nord-est de la Syrie ».
Cependant, la position du gouvernement syrien de Damas était très différente. Le ministère syrien des Affaires étrangères et des Expatriés a déclaré que la réponse des FDS, soutenues par la Coalition mondiale, à l’attaque de l’Etat islamique équivaut à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. [L’hôpital d’Assad se fout de la charité !]
Dans un communiqué publié à la suite des événements en cours à Hasakah depuis le 20 janvier, le ministère syrien des Affaires étrangères a ajouté que « les actions des FDS ont provoqué le déplacement de milliers d’habitants du gouvernorat de Hasakah et accru leurs souffrances ».
Auparavant, North Press avait publié des images montrant des membres des Asayish en train de sécuriser les couloirs humanitaires pour les habitants des quartiers de Guweiran et d’al-Zohour dans la ville de Hasakah, fuyant les maisons où des combattants de l’Etat islamique se sont infiltrés au sein des maisons dans les environs de la prison.
Dimanche matin, la Coalition mondiale a largué des dépliants en papier sur le quartier de Guweiran exhortant les gens à informer les forces de sécurité s’ils percevaient une quelconque activité des membres de la cellule de l’Etat islamique.
22 djihadistes de l’Etat islamique ont été tués et 17 membres des forces Asayish et SDF ont perdu la vie jusqu’à présent dans les affrontements.
Hier, des plateformes non officielles de fidèles de l’Etat islamique ont publié des séquences vidéo disant qu’ils étaient encerclés par les FDS.
Les personnes qui apparaissent dans les séquences vidéo sont un certain nombre d’employés de la cuisine de la prison avec lesquels le contact a été perdu pendant l’évasion, a déclaré Farhad Shami, directeur du Centre des relations avec es médias des Forces démocratiques syriennes (SDF).
Pendant ce temps, les responsables de l’administration autonome appellent la Coalition mondiale à renforcer la fortification des prisons enfermant l’Etat islamique et à trouver des solutions ultimes pour évacuer le camp d’A-Hol et toutes les prisons peuplées de membres de l’Etat islamique dans le nord-est de la Syrie, que les Occidentaux les rapatrient dans leur propre pays et créent des tribunaux internationaux pour les poursuivre.
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