Ce contenu a été publié le 22 janvier 2022 – 15:5522 janvier 2022 – 15:55(Keystone-ATS)
Les combats se poursuivaient samedi pour le troisième jour consécutif entre le groupe Etat islamique (EI) et les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie, à la suite d’une attaque djihadiste d’ampleur qui a fait près de 90 morts.
“Au moins 28 membres des forces de sécurité kurdes, cinq civils et 56 combattants de l’EI ont été tués” depuis le début de l’attaque contre la prison de Ghwayran, l’une des plus grandes abritant des djihadistes en Syrie, a indiqué Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
En première ligne dans le combat contre l’EI, les Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par des combattants kurdes et soutenues par la coalition internationale antidjihadistes ont vaincu en 2019 le groupe djihadiste en Syrie en le chassant de son dernier fief de Baghouz dans la province de Deir Ezzor (est).
Malgré sa défaite, l’EI mène des attaques meurtrières, notamment dans le vaste désert syrien, qui s’étend de la province centrale d’Homs jusqu’à celle de Deir Ezzor, à la frontière avec l’Irak.
Quelque 3500 détenus
Dans la nuit de jeudi à vendredi, l’EI a lancé un assaut contre cette prison située dans la ville de Hassaké, qui abrite quelque 3500 membres présumés de l’EI parmi lesquels des dirigeants du groupe, a encore affirmé l’OSDH.
Selon l’ONG, qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, les djihadistes “s’étaient emparés d’armes qu’ils avaient trouvées” dans l‘armurerie du centre de détention.
L’OSDH a également affirmé que la prison était encerclée par les forces kurdes avec le soutien des forces aériennes de la coalition internationale et que des centaines de prisonniers de l’EI avaient été arrêtés.
Des dizaines de détenus ont réussi à s’enfuir à la suite de cette attaque, la plus importante depuis la défaite de l’EI en 2019 en Syrie, toujours selon l’ONG.
“Des combats intenses” ont eu lieu dans des quartiers situés au nord de la prison de Ghwayran, où des raids ont tué plus de 20 combattants de l’EI, selon un communiqué publié samedi par les FDS qui ont saisi des ceintures explosives, des armes et des munitions.
Libérer des prisonniers
Les combats ont déclenché un exode de civils des quartiers proches de Ghwayran, et plusieurs familles fuyaient la région dans le froid alors que les forces kurdes se rapprochaient de cibles djihadistes. “Des milliers de personnes ont quitté leurs maisons près de la prison, fuyant vers les zones voisines où vivent leurs proches”, a déclaré à l’AFP un responsable de l’administration kurde semi-autonome.
Vendredi, dans un communiqué diffusé par “son agence de presse” Amaq, le groupe djihadiste a revendiqué l’attaque contre la prison indiquant que l’objectif de cette opération était “de libérer les prisonniers“.
“L’EI veut aller au-delà de son statut de réseau terroriste et criminel et pour ce faire, il a besoin de plus de combattants“, a déclaré à l’AFP Nicholas Heras, du Newlines Institute à Washington.
De nombreuses prisons dans les zones syriennes contrôlées par les Kurdes, où une grande partie de l’ancienne “armée” de l’EI est détenue, étaient à l’origine des écoles et donc mal adaptées pour garder des détenus pour de longues périodes.
50 nationalités
Selon les autorités kurdes, qui contrôlent de vastes zones du nord de la Syrie, quelque 12’000 djihadistes de plus de 50 nationalités sont détenus dans les prisons sous leur contrôle.
Abdelkarim Omar, haut responsable de la politique étrangère de l’administration semi-autonome kurde, a estimé que l’attaque de l’EI contre la prison de Ghwayran était due à “l’incapacité de la communauté internationale à assumer ses responsabilités“.
Déclenchée en mars 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie s’est complexifiée au fil des ans avec l’implication de puissances régionales et internationales et la montée en puissance des djihadistes.
Le conflit a fait environ 500’000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes depuis son déclenchement.
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Pendant leur sommeil : les terroristes de Daesh ont massacré 11 soldats irakiens.
Des terroristes de l’E.I ont attaqué et tué onze soldats irakiens, alors qu’ils se trouvaient dans un camp militaire. Jusqu’à présent, aucune organisation n’a revendiqué la responsabilité de l’attaque, mais on estime qu’il s’agit de terroristes de l’organisation terroriste meurtrière.
Yanki Farber, 19 Shevet 5722 21/01/2022 13:26 :
Des terroristes de l’Etat islamique ont attaqué une caserne de l’armée irakienne dans la province de Diala, tuant 11 soldats alors qu’ils dormaient, selon des responsables de la sécurité irakienne.
Des sources irakiennes ont indiqué à l’Associated Press que l’attaque a eu lieu tôt le matin (vendredi 21/01) dans le district d’al-‘Azim, une zone montagneuse à 120 km au nord de la capitale Bagdad. Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de l’attaque, mais deux responsables irakiens ont déclaré à l’Associated Press que des terroristes de l’Etat islamique ont fait irruption dans la caserne à 3 heures du matin, heure locale, ont abattu 11 soldats et se sont enfuis.
Les responsables ont parlé sous couvert de l’anonymat, car ils n’étaient pas autorisés à publier des déclarations officielles. Selon des sources, ‘armée a envoyé des renforts dans le village où l’attaque a eu lieu vendredi et les forces de sécurité ont été déployées dans les environs. L’attaque a été l’une des attaques les plus meurtrières à avoir frappé l’armée irakienne ces derniers mois.
L’Etat islamique a pris le contrôle de vastes zones en Irak et en Syrie en 2014. Mais une large coalition dirigée par les États-Unis a vaincu l’organisation en 2017. De nombreux membres sont toujours restés présents dans de nombreuses régions.
Le mois dernier, l’Etat islamique a attaqué un village du nord de l’Irak qui a tué au moins 10 personnes. En octobre 2021, des combattants de l’Etat islamique armés de mitrailleuses ont attaqué un village de la province de Diala, tuant 11 civils et en blessant plusieurs autres.
Ces embuscades sont récurrentes et l’on peut craindre, par endroits, une résurgence de l’ancien “Califat”.
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