Quand le Juge Aharon Barak, son « pire ennemi », fait la courte-échelle à Bibi

Netanyahu pourrait utiliser la négociation de compromis promue par le juge à la retraite Barak comme rampe de lancement pour son retour… dans sept ans?

 Binyamin Netanyahu-Aharon Barak , négociation de plaidoyer

Dans une course contre la montre, le procureur général Amihai Mandelblit a moins de deux semaines avant de se retirer pour approuver (ou pas) une négociation de compromis pour dégager le chef de l’opposition Binyamin Netanyahu d’une accusation de corruption et d’une peine d’emprisonnement, ne laissant que les charges moindres d’abus de confiance, de fraude, ne le conduisant qu’à une peine substitutive de service communautaire ou service d’intérêt général. L’accusation de turpitude morale, qui empêcherait Netanyahu d’exercer des fonctions publiques pendant une période allant jusqu’à sept ans, reste à débattre dans le cadre des négociations d’un accord, avant que l’accusation ne la présente au tribunal de district.

Mais pendant ce temps, Mandelblit se retrouve soudainement surclassé par deux personnalités extrêmement médiatisées qui agissent de concert. Nul autre qu’Aharon Barak, très estimé, mais aussi vilipendé en tant qu’ancien juge en chef, procureur général et procureur de l’État, est entré en scène à l’improviste pour parrainer un accord de négociation de plaidoyer pour le chef de l’opposition, en plein procès pour corruption de Netanyahu devant le tribunal de district de Jérusalem.

Le partenariat Netanyahu-Barak a frappé l’imagination de la scène politique avec la force d’un coup de théâtre. Chacun des deux a quelque chose à gagner à un accord visant à écourter le procès de l’ex-Premier ministre. Netanyahu, qui a clamé haut et fort son innocence, ne peut prédire le verdict du tribunal. Les frais juridiques d’un processus interminable pourraient le ruiner financièrement. Il peut décider que raccourcir le processus comporte de moindres risques.

Et le juge à la retraite Barak a intérêt à reconstituer le système judiciaire que Netanyahu a systématiquement mis en pièces après les accusations qui lui étaient assénées, en réitérant que les accusations portées contre lui étaient fabriquées de toutes pièces. Le Premier ministre israélien ayant la plus grande longévité dans l’exercice du pouvoir (jusqu’à ce que l’administration en place prenne le gouvernail en juin dernier) a été impitoyable en accusant les forces de l’ordre, le parquet et l’ensemble du système judiciaire d’avoir organisé un « coup d’État » pour fomenter son éviction du pouvoir par des accusations infondées.

Mettant fortement en exergue la volonté de l’ancien Premier ministre de se repentir, Barak s’est présenté à l’antenne cette semaine pour féliciter Netanyahu comme l’un des plus fidèles partisans de la Haute Cour de justice dans les années qui ont précédé sa mise en accusation. 

L’intervention de Barak visait également à persuader la même justice de revenir sur les accusations les plus graves portées contre lui. Cela a plongé Mandelblit, qui a alimenté les accusations portées contre l’ancien Premier ministre, dans un dilemme.

La Haute Cour et la juge en chef Esther Hayut ont, cependant, rapidement reprise le nouveau message comme ligne directrice. Le lundi 17 janvier, ce tribunal a rejeté une requête visant à disqualifier l’accord de compromis négocié par Mandelblit avec l’ancien ministre de l’Intérieur, leader ultra-orthodoxe du Shas, Aryeh Deri. Cet accord lui a permis de se tirer d’affaire sur la question de la turpitude morale et l’a dispensé de prison dans l’affaire d’évasion fiscale contre lui. Cela a également offert à l’affaire Netanyahu un précédent opportun sur lequel il pourrait s’appuyer comme modèle du genre.

Le duo Barak-Netanyahu, quant à lui, a fait sensation au centre de la scène politique. La coalition gouvernementale en place composée de huit partis, qui n’est unie que par sa détermination à maintenir Netanyahu hors du pouvoir, n’a pu que tâtonner pour trouver une réponse. Elle a étonnamment bouleversé ses trois dirigeants (et rivaux), le Premier ministre de droite Naftali Bennett, le ministre centriste des Affaires étrangères Yair Lapid, qui doit prendre ses fonctions de Premier ministre à mi-mandat et le ministre de la Défense Benny Gantz, qui a ses propres aspirations. Certains membres de droite, voyant que le chef du Likud ne pouvait plus être traité comme dépassé, ont commencé à réfléchir à leur nouvelle carrière avec le « gouvernement du changement ». Se pourrait-il que la combinaison Netanyahu-Barak ait été suffisamment puissante pour s’interroger sur le fait qu’elle pourrait occuper le devant de la scène demain ? … Ou dans quelques années, délai à décider par Mandelblit.

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4 Comments

  1. C’est le plus talentueux des dirigeants israéliens et il n’a pas commis des fautes qui lui ouvriraient les portes d’une prison . Aucun enrichissement personnel ! Influencer un média en promettant des compensations , simple projet non réalisé ou recevoir des cigares ou du champagne , cadeaux de juifs américains très riches voulant SE faire plaisir , est-ce là l’énorme délit dénoncé par les hyènes du journalisme ? Bibi a été un très grand Premier ministre mais 12 ans de suite c’était juste trop ! Qu’il reste chez lui et écrive ses mémoires ! On le rappellera .

  2. Bien d’accord avec vous Mr Mamou c’est un procès politique pour l’évincer est une atteinte à la démocratie comme l’a souligné Mr Dershowitz,
    Mr Netanyaou a été un très grand Premier Ministre et les médias se sont acharnés inlassablement contre lui et sa famille, tout cela laisse un goût amer d’injustice.

  3. # Tous ces gauchistes de tous bords sont « l’ennemis  » N°1 de notre
    ETAT NATION JUIF ISRAEL CAPITAL JERUSALEM .
    La cours suprème est complice de ces actes d’accusations ?;;;
    ayant fait tomber Binyamin Netanyahou pour le remplacer part une
    coalitions de  » collabos « auprès des partis arabes criminels.
    ~~~~ SI Binyamin Netanyahou «  » SIGNE «  » esse un piège ?;;; ~~~~

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