Sorti le 12 janvier, Adieu Monsieur Haffmann réunit Gilles Lellouche et Danieul Auteuil dans un film se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce drame poignant est-il inspiré d’une histoire vraie ?
Adieu Monsieur Haffmann nous entraîne à Paris, en 1941. François Mercier, campé par Gilles Lellouche, est un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime, Blanche ( Sara Giraudeau).
Il est aussi l’employé d’un joaillier talentueux, Joseph Haffmann, interprété par Daniel Auteuil. Mais face à l’occupation allemande, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront le destin de nos trois personnages.
Ce long-métrage est signé Fred Cavayé. Après avoir signé des polars nerveux avec Pour elle, A bout portant, ou Mea Culpa, le réalisateur avait fait un virage à 180 degrés avec les comédies Les Infidèles, Radin, et Le Jeu. Cette fois, il revient derrière la caméra avec ce film d’époque situé en pleine Seconde Guerre mondiale, durant l’occupation allemande.
L’intrigue est-elle basée une histoire vraie ? Si le récit est ancré dans le réel, les Juifs ayant été victimes de la spoliation de leurs biens par les nazis, l’histoire d’Adieu Monsieur Haffmann est complètement inventée.
Il s’agit d’une adaptation de la pièce de théâtre du même nom écrite et mise en scène par Jean-Philippe Daguerre.
Sur les planches, l’œuvre a été présentée pour la première fois à Avignon en 2016. Elle a remporté un succès immédiat, enchaînant 750 représentations. La pièce a ensuite gagné de nombreux prix, notamment 4 Molières en 2018 : Meilleure spectacle, Meilleur auteur, Révélation féminine (Julie Cavanna) et Meilleur second rôle ( Franck Desmedt).
Fred Cavayé et l’auteur de la pièce, Jean-Philippe Daguerre, sont amis depuis plus de 20 ans. Avec ce projet, le cinéaste souhaitait dresser le portrait de collaborateurs sous l’Occupation. Il a pris des libertés avec l’oeuvre originale pour livrer sa vision de l’histoire de M. Haffmann.
« Je vois la pièce et je découvre que ce n’est pas vraiment le sujet. Je me l’étais raconté tout seul ! Le texte était vraiment formidable mais j’avais envie de l’emmener ailleurs. Ce que Jean-Philippe m’a autorisé à faire en m’offrant toutes les libertés possibles. J’ai donc gardé le point de départ d’Adieu Monsieur Haffmann et fait évoluer les personnages différemment, surtout celui de François, joué par Gilles Lellouche », confie le réalisateur.
Daguerre ne sait pas vraiment d’où lui est venu l’idée de cette pièce : « Sans doute de mes premiers souvenirs d’enfance avec « Bon Papa Alban » qui me promenait pendant des heures dans le cimetière de Montauban. On s’arrêtait devant chaque tombe, il me racontait la vie des morts… et j’adorais ça. Sans doute de ce voyage scolaire à Auschwitz qui m’a éloigné de l’enfance tout en me rapprochant de l’horreur dont sont capables les Hommes. Sans doute de tous ces amis touchés par la stérilité et qui cherchent par tous les moyens à avoir un bébé », explique l’auteur.
Pour le dramaturge, Adieu Monsieur Haffmann est une pièce qui parle d’amour, de courage et de peur. Au cœur de l’Histoire, elle aide à mieux comprendre le désordre des Hommes.
« L’écriture d’Adieu Monsieur Haffmann par sa construction dramaturgique et rythmique peut faire penser à un scénario de film. Autant j’adore le cinéma autant je n’aime pas le jeu « naturel » du cinéma au Théâtre. Je me suis attaché dans ma direction de jeu à proposer un point de vue rythmique guidé par cette conviction intime qui influence toutes mes mises en scènes du répertoire classique et contemporain. On ne respire pas au théâtre comme dans la vie, on ne parle et on ne bouge pas authéâtre comme dans la vie », analyse Jean-Philippe Daguerre.
Rencontre avec Daniel Auteuil et Gilles Lellouche
Adieu Monsieur Haffmann : rencontre avec Daniel Auteuil et Gilles Lellouche
© Vincent Formica
Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent Formica découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.
https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18705443.html
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