Face à une nouvelle vague de Covid-19 et malgré une couverture vaccinale de la 3ème dose qui peine à s’étendre, Israël venait de décider malgré tout d’ouvrir à nouveau ses frontières dimanche 9 janvier.
Pour Israël en effet, les quelques cas venus de l’étranger ne changeraient plus la donne, le pays étant submergé par les contaminations, et ayant décidé de restreindre les tests, interdisant à titre d’exemple les PCR aux moins de 60 ans.
Israël changeait donc de stratégie, et semblait se résoudre à ce que le Covid-19 se propage dans la population la moins à risque, Omicron étant là et se propageant: la stratégie arrêtée fut donc de protéger les populations à risques, aux dires de Valérie Aloush, responsable unité Covid à l’hôpital Ichilov de Tel Aviv.
Le « lancement de la 4e dose » ne fut pas, à son tour, régi de manière persuasive…
Mais voilà que le nombre de patients graves augmente à un niveau préoccupant, Israël enregistrant hier dimanche 32 000 personnes positives, selon les données internes du ministère de la Santé publiées ce matin.
On note plus de 21 500 porteurs de virus identifiés parmi ceux qui ont subi un test PCR et 10 000 autres parmi les personnes qui ont subi un test d’antigène.
Alors que jusqu’à vendredi dernier, les personnes testées positives après un test antigène devaient passer une PCR pour confirmer les diagnostics et compter parmi les personnes infectées, les autorités ont décidé, compte tenu de l’infectiosité sans précédent de la vague Omicron et que l’Etat hébreu table sur le fait que des millions d’Israéliens devraient être infectés par le virus d’ici quelques semaines, de réserver les tests PCR aux personnes de plus de 60 ans ou à risque et d’utiliser des tests antigène pour le reste de la population: mesure qui permettra à un plus grand nombre d’individus de se faire contrôler chaque jour.
Sharon Alroy-Preis, la chef des services de santé publique, a pour sa part déclaré ce matin que si le nombre de patients graves en Israël augmentait à un niveau alarmant, des restrictions importantes seraient nécessaires.
Sharon Alroy-Preis a reconnu dans une interview consentie à Tsahal que le système Green Pass ne protégeait pas comme il le faisait auparavant: Nous aurons certainement besoin de restrictions plus importantes, a-t-elle conclu, lorsque nous aurons les chiffres réels, ceux dont nous disposons pour l’instant comptant les malades de la grippe mais encore les membres du personnel mis en quarantaine.
Pour rappel, actuellement, alors que de nombreux sites ou activités fonctionnent dans le cadre du système Green Pass et que des masques doivent être portés lors des rassemblements – à la fois à l’intérieur et à l’extérieur s’il y a plus de 100 participants – il n’y a pas de limites significatives à la vie normale.
Tout en soulignant que face à un niveau d’infectiosité aussi élevé, des restrictions limitées ne contribueraient pas à freiner la propagation du virus, Sharon Alroy-Preis, qui a précisé qu’il n’était pas encore envisagé de raccourcir la quarantaine pour le personnel médical infecté par Omicron afin d’atténuer les problèmes de pénurie de personnel médical, a précisé que toutes les personnes infectées par le virus devaient s’isoler pendant au moins dix jours: « Il est important qu’en ce moment tout le monde comprenne qu’il doit essayer autant que possible de rester en sécurité, de se faire vacciner, d’éviter les rassemblements. Nous savons que le système Green Pass ne protège plus comme avant, donc les personnes particulièrement à risque doivent être prudentes. »
Le cabinet du coronavirus doit se réunir mardi pour évaluer la situation, après plus de trois semaines.
A noter: plus de 40 % des nouveaux cas ont été enregistrés parmi les vaccinés.
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