On apprend via Kan que Tsahal va créer en mars une nouvelle unité de combat réservée exclusivement aux jeunes femmes religieuses, lesquelles ont fait part de leur souhait s’enrôler dans des unités de combat.
Pour faciliter l’intégration de ces jeunes religieuses, Tsahal a décidé d’ouvrir dans le prochain cycle de recrutement un département en ce sens.
Un vif débat avait opposé partisans et détracteurs
L’enrôlement des femmes religieuses à l’armée avait fait l’objet d’un vif débat à la Knesset. L’enrôlement des filles issues du courant nationaliste-religieux dans l’armée avait été au centre dudit débat, des responsables du ministère de l’Education ayant décidé de prendre des mesures pour les inciter à ne pas s’enrôler dans Tsahal et favoriser leur dispense, des juges de tribunaux rabbiniques ayant décidé de se rendre dans les lycées religieux afin de recueillir les déclarations de religiosité des élèves filles et d’en faire le document qui leur permettrait d’être dispensées de leurs obligations militaires.
« Notre éducation est basée sur la Halacha. Le Rabbinat en chef a interdit l’enrôlement des filles au sein de Tsahal », avait affirmé Ram Zehavi, le superviseur des écoles secondaires religieuses.
L’argument avait provoqué un tollé et le député Micket Levy (Yesh Atid – centre) n’avait pas été le seul à s’être ému : « Comment l’éducation religieuse peut-elle être contre l’enrôlement dans l’armée ? »
« Vous sabotez l’avenir des filles religieuses », avait lancé la députée Aliza Lavie (Yesh Atid), rejointe par Rachel Azarion (Koulanou – centre droit) : « Leur enthousiasme est bon pour l’armée, bon pour l’État et bon pour ces filles elles-mêmes, qui veulent cela ».
Ram Zehavi, le superviseur des écoles secondaires religieuses, avait répliqué : »L’éducation d’Etat religieuse enseigne à respecter les commandements et à vivre selon la Halacha. Nous enseignons la décision de Halacha qui détermine que l’enrôlement des filles dans l’armée est contre la loi juive. D’autre part, nous respectons également le choix personnel de celles qui veulent s’enrôler ».
In fine, un représentant du ministère de la Justice avait précisé que les juges des tribunaux rabbiniques ne seraient pas autorisés à entrer dans les établissements scolaires.
Le Bataillon Caracal (hébreu : קרקל, litt. caracal ou lynx du désert)
Le Bataillon Caracal (hébreu : קרקל, litt. caracal ou lynx du désert), 33ème bataillon d’infanterie de Tsahal, comprend dans ses rangs à la fois des soldates et des soldats combattants, et est placé sous la responsabilité du Commandement de la Région Sud. Il avait été créé en 2004 afin d’intégrer les femmes au sein des forces de combat de Tsahal.
Il compte aujourd’hui environ un tiers d’hommes contre deux tiers de femmes dans ses rangs. La plupart des soldats qui rejoignent ce bataillon sont des membres du programme Garin, programme qui combine le service militaire à la création de nouvelles communautés agricoles.
La première Compagnie Caracal avait été créée par des membres masculins du Garin, en association avec des femmes du Garin qui s’étaient portées volontaires pour servir en tant que combattantes et qui suivirent un programme spécial de préparation.
En mars 2018, le premier bataillon mixte Karakal avait été transféré dans le secteur Benjamin pour une période de cinq mois.
En juin dernier, des femmes engagées dans des unités de chars de combat étaient stationnées sur la ligne de front égyptienne pour la première fois. Huit Commandantes ont par ailleurs été formées en mars dernier au sein de la Division de la protection des frontières en vue du commandement de la formation de 19 femmes enrôlées dans le corps blindé en novembre.
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