Abu Mazen-Abbas accuse Israël de « terrorisme organisé et de nettoyage ethnique »

Abu Mazen-Abbas attaque très fort la nouvelle année civile : après avoir fait semblant de donner le change à l’Administration Biden, qui tenait beaucoup à cette rencontre avec le commis Benny Gantz, il insulte copieusement Israël et incite ses ouailles à un déchaînement terroriste pour tout avenir prévisible. Est-ce bien le « partenaire » qu’attend Washington? Car Jérusalem reste sans illusion…

Abbas s’exprimait à l’occasion du 57e anniversaire du lancement de la première attaque contre Israël par sa faction au pouvoir, le Fatah, quelques jours seulement après sa rencontre avec le ministre de la Défense Benny Gantz

Par KHALED ABU TOAMEH Publié: 31 DÉCEMBRE 2021 17:34

Le président de l’AP Mahmoud Abbas brandit des cartes montrant le « compromis historique des Palestiniens », alors qu’il s’adresse au Conseil de sécurité de l’ONU l’année dernière.(Crédit photo : SHANNON STAPLETON/ REUTERS)

Dans ses premiers commentaires publics depuis la rencontre de mardi avec le ministre de la Défense Benny Gantz, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a lancé vendredi une attaque cinglante contre Israël, l’accusant de pratiquer « des politiques abominables de nettoyage ethnique et de terrorisme organisé » contre les Palestiniens.

Abbas s’exprimait à l’occasion du 57e anniversaire du lancement de la première attaque contre Israël par sa faction terroriste au pouvoir, le Fatah.

Abbas n’a pas mentionné dans son discours la rencontre avec Gantz, qui a été fermement condamnée par plusieurs factions et militants palestiniens.

« L’anniversaire du lancement de notre révolution survient dans des circonstances extrêmement critiques et difficiles en raison de la poursuite de l’odieuse occupation israélienne, de l’escalade de ses pratiques répressives et de sa persécution contre notre peuple, du vol de nos terres et de nos ressources naturelles, de l’étouffement de notre économie, de la retenue de nos fonds fiscaux et de la discrimination raciale », a déclaré Abbas.

Abbas a félicité les prisonniers de sécurité palestiniens détenus dans les prisons israéliennes pour leurs « sacrifices et leur patience », soulignant que les dirigeants palestiniens ne les abandonneront pas ni leurs familles. 

Des partisans palestiniens du Fatah brandissent des drapeaux lors d’un rassemblement marquant le 49e anniversaire du mouvement Fatah, à Hébron, en Cisjordanie/Judée-Samarie, le 2 janvier 2014. (Crédit : REUTERS/MUSSA QAWASMA)

Il a également fait l’éloge des « héros de la résistance populaire ».

La « résistance populaire » fait référence aux attaques terroristes et manifestations palestiniennes contre Tsahal et les résidents des implantations. Abbas et d’autres dirigeants du Fatah ont appelé à plusieurs reprises les Palestiniens à intensifier la « résistance populaire » en réponse aux « crimes » israéliens.

« Nous rejetons les démolitions de maisons, la confiscation des terres, l’expulsion des Palestiniens de leurs maisons dans [les quartiers de l’Est de Jérusalem réunifiée] Sheikh Jarrah [Shimon Hatzadik] et Silwan [Shiloë], le déracinement des oliviers, l’incendie des champs [agricoles], les abus contre les prisonniers et la poursuite du siège de la bande de Gaza », a déclaré Abbas.

S’adressant aux dirigeants et aux Israéliens de Judée-Samarie, Abbas a ajouté : « Nous n’accepterons pas la poursuite de votre occupation et de vos « colonies » (implantations juives) sur notre terre, et nous avons perdu patience face à cette amère réalité. »

Malgré cette réalité, a déclaré Abbas, les Palestiniens sont prêts à parvenir à « une paix juste et globale dans le cadre d’une conférence internationale qui se tiendra conformément aux résolutions de la légitimité internationale, et sous les auspices du Quatuor international, dans le but de mettre fin à l’occupation de la terre de l’État de Palestine avec sa capitale à Jérusalem.

Il a déclaré que le Conseil central palestinien (PCC) se réunirait bientôt « pour étudier les derniers développements et prendre les décisions critiques nécessaires pour faire face à ces violations et crimes contre notre peuple et notre terre ».

Le PCC est l’une des principales instances de décisions politiques de l’OLP.

Dans une déclaration marquant l’anniversaire de sa première attaque contre Israël, le Fatah a déclaré qu’il n’y aurait pas de stabilité et de paix dans la région jusqu’à la reconnaissance du droit des Palestiniens à établir un État palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale.

Le Fatah a mis en garde Israël contre « atteinte à l’identité palestinienne, arabe, islamique et chrétienne de Jérusalem et contre la poursuite de ses plans pour judaïser la ville ».

Il a également averti que les politiques israéliennes de construction d’implantations et de « nettoyage ethnique à Jérusalem conduiraient à l’expansion de la résistance populaire« [Assassinat de civils juifs parce que Juifs].

Le Premier ministre de l’AP Mohammad Shtayyeh, quant à lui, a condamné Israël pour la neutralisation par Tsahal en légitime défense d’un Palestinien qui a tenté de poignarder des civils israéliens à un arrêt de bus dans le nord de la Judée-Samarie vendredi.

Un couteau utilisé lors d’une tentative d’attaque au couteau près d’Ariel le 31 décembre 2021.(Crédit photo : UNITÉ DU PORTE-PAROLE DE Tsahal)

L’agresseur a été identifié comme étant Amir Rayan, 37 ans, un habitant du village de Qarawat Bani Hassan.

« Ce crime hideux est une extension de la politique consistant à tuer pour le plaisir de tuer, qui a été annoncée par les dirigeants de l’establishment militaire israélien », a déclaré Shtayyeh dans un communiqué.

Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a également condamné le meurtre de Rayan et a tenu le gouvernement israélien « entièrement et directement responsable de ce crime extrajudiciaire ».

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