Tribune Juive

« Je suis Mila », et le resterai quel que soit son vote. Sarah Cattan

Il est pour moi des personnes que je me refuse à juger, quand bien même leurs propos sont contraires à mes idées. Albert Chennouf-Meyer, Patrick jardin, Mila: vous ne m’avez jamais choquée ni déçue. Et je regarde avec mépris ces bien-pensants qui détournent le regard en vous écoutant.

Chacun sait qu’à présent le débat autour d’une table n’existe plus guère et que sous peine de taire vos prises de position, que dis-je, vos doutes, questionnements, hésitations, concernant la gestion de la pandémie ou la candidature Eric Zemmour, la sentence tome avant même que vous ayez fini votre phrase : vous voilà catalogué de complotiste, traitre à la République, fasciste, devenu infréquentable pour d’aucuns : deux blocs se sont érigés, détenant la vérité et donc  regardant avec mépris ces parias hier amis qui ont le front aujourd’hui de n’avoir pas décidé, ou encore, les fous, d’avoir choisi.

Tourner casaque

A titre d’exemple, comme ils le firent bien souvent concernant leur soutien « proclamé inconditionnel » à Charlie, certains ces dernières 48 heures furent prompts, dès que Mila évoqua la candidature Zemmour, à tourner casaque.

Mila ? Rappelons d’abord que celle qui continue à recevoir les menaces les plus flippantes, parce que nos dirigeants n’ont pas su dénicher et arrêter les auteurs de tweets de cet acabit, a choisi de dévoiler ce dernier message:


Se disant « terrorisée dans son propre pays », voilà la jeune fille qui évoque « la possibilité de voter Zemmour », « même si elle ne l’aime pas ». « Un vote pour rester en vie », tweete-t-elle.

Un vote pour rester en vie

Pas fou, le candidat Z lui répond prestement que « leurs désaccords ne sont rien au regard de la volonté qui les unit : vivre libres dans une France en paix ».


Voilà Mila qui a vivement déçu ceux qui pourtant l’ont un peu oubliée, se sont tu, se sont abstenus de traquer et châtier coup sur coup les lâches qui lui promettent de l’égorger.

La voilà sommée de nuancer ses propos qu’elle assure déformés par certains media: « Je me pose seulement parfois des questions alors que généralement je ne le soutiens pas », tweete-t-elle alors.


Le respect de la vérité demande de dire que le Secrétaire d’État Cédric O entre à son tour en scène et répond enfin favorablement à la jeune fille qui regrettait que ne fût pas certifié, pour des raisons de « sécurité et de sûreté », son compte Instagram qu’elle dit « symbolique de sa résistance ».

Le compte de la jeune femme est désormais certifié, c’est-à-dire reconnu, officiellement, comme authentique par Instagram.

Pour rappel, l’adolescente iséroise, qui vit depuis deux ans sous la menace pour s’être exprimée sur l’islam, s’exprime via Instagram et sa « communauté », entendez « ces personnes qui la soutiennent dans son combat contre l’islamisme, le cyberharcèlement et pour les valeurs laïques, la liberté d’expression et de penser »:


Mes harceleurs souhaitent par tous moyens me faire taire, écrit-elle.

Comment expliquer qu’une seule candidature à la Présidentielle s’engage à agir, là où aucun n’a pris, ces dernières décennies, le taureau par les cornes, en dépit des promesses émises à l’unisson de faire de la cyberhaine « la grande Cause » de leur mandat.

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