Etats-Unis : la Shoah en jeu d’enfant
Des élèves d’une école primaire à Washington jouent une mise en scène de l’holocauste
Nicole Asbury/ Washington Post/ 19 décembre
Un enseignant de l’école primaire Watkins a entraîné des élèves d’une classe du 3rd grade [CM1] à jouer à l’holocauste, les uns à creuser des fosses communes pour leurs camarades de classe, les autres à les fusiller, selon des informations fournies dans un e-mail rédigé par le proviseur MScott Berkowitz. L’enseignant, qui n’est pas nommé, a été suspendu. Des parents d’élèves racontent que l’instituteur a distribué les rôles, choisissant un garçon juif pour jouer Hitler et se suicider. à la fin de la pièce. Berkowitz a dénoncé le jeu : « On ne devrait jamais demander aux élèves de mettre en scène des atrocités, surtout pas le génocide, la guerre ou le meurtre ». Un deuxième parent a raconté que son fils a joué le voyage en train d’un déporté, mené au camp de concentration où il a fait semblant de mourir dans une chambre à gaz. L’enseignant, dit-on, exprimait des propos antisémites pendant l’exercice. A la demande des enfants de savoir pourquoi les Allemands ont puni les Juifs, il a répondu, « Parce que les Juifs ont gâché Noël ». Malgré les consignes de silence imposées par l’enseignant, les enfants se sont confiés à leur professeur principal. La D.C. Public Schools Comprehensive Alternative Resolution and Equity Team [l’équipe de résolution des écoles publiques polyvalentes alternatives du D.C.] a été informée et l’enseignant est en congé dans l’attente des conclusions de l’enquête. Un porte-parole du DCPS s’est excusé auprès des élèves et de leurs familles en précisant que la leçon ne figurait pas dans le programme scolaire. La classe au complet s’est réunie avec l’équipe de réponse psychologique d’urgence.
Third-graders made to reenact the Holocaust in D.C. school – The Washington Post
Etats-Unis : erratum du New York Times
Note de la rédaction du NYT : notre journaliste a été dupé par un professeur palestinien
LAUREL DUGGAN / Daily Caller / 14 décembre
Le New York Times a clarifié, dans une note de la rédaction de 200 mots, l’impression laissée par un reportage sur Refaat Alareer, enseignant à l’université islamique de Gaza, présenté comme un professeur qui donne une image positive des Israéliens.
En fait, Alareer, connu pour son enseignement systématiquement anti-israélien, avait dupé le journaliste.
L’article raconte comment le professeur a invité ses étudiants à reconnaître l’humanisme des Israéliens en leur lisant un poème, sans préciser la nationalité du poète. La classe a soutenu à l’unanimité l’étudiant qui avait jugé que seul un Palestinien aurait pu écrire sur Jérusalem avec une telle chaleur. Alareer, selon le journaliste, a ensuite révélé l’identité israélienne du poète, en disant que Jérusalem est le lieu où des Israéliens et des Palestiniens peuvent se réunir sans considération de religion et de croyance.
Or ce même professeur, vu en vidéo-conférence, décrit le même poème comme « affreux, dangereux, un lavage de cerveau faisant croire à l’innocence des Israéliens ».
La rédaction du NYT regrette que son journaliste ait omis de fournir ce « contexte ». Il aurait dû élargir son enquête afin de présenter « une image plus complète » du sujet. Niant la contradiction, Alareer explique que son but était de souligner les ressemblances entre Juifs et Palestiniens et de montrer qu’Israël se sert de la littérature comme « outil de colonisation et d’oppression ».
https://dailycaller.com/2021/12/14/new-york-times-editors-note-palestinian-professor/
Etats-Unis : CAIR
Fact-Checking la guerre enflammée entre le CAIR et l’ADL
Steven Emerson/ IPT News/14 décembre
L’ Anti-Defamation League (ADL) et le Council on American-Islamic Relations (CAIR) s’accusent mutuellement de racisme. Nous invitons les médias américains, si fiers de leur fact-checking, à y appliquer leurs critères.
Ça commence début décembre. L’Investigative Project on Terrorism (IPT) relève des éléments du discours de Zahra Billoo, directrice du CAIR San Francisco, prononcé lors d’une conférence organisée par les American Muslims for Palestine (AMP), des antisionistes notoires. Jonathan Greenblatt, PDG de l’ADL, a dénoncé le discours de Billoo, « … odieux, antisémite, complotiste, une attaque en règle contre la communauté juive mainstream, une saloperie digne des suprémacistes blancs ».
Billoo, à son tour, prête à ses détracteurs l’utilisation cynique d’accusations d’antisémitisme pour faire taire des musulmans américains, défenseurs des droits des Palestiniens. Greenblatt, dit-elle, faisant semblant d’être à nos côtés dans la lutte contre l’islamophobie, s’en sert en fait comme arme contre des musulmans américains. Elle poursuit, en accusant l’ADL de soutenir des lois inconstitutionnelles contre le boycott d’Israël et Greenblatt d’avoir assisté à la cérémonie du transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem en présence des racistes comme Benjamin Netanyahou, John Hagee et Robert Jeffress.
Le CAIR accuse le Jerusalem Post de reportage mensonger sur l’affaire. Greenblatt riposte en dénonçant la campagne d’exclusion des Juifs des espaces consacrés à la justice sociale et aux droits civiques.
Bienvenue au club ! Des gens comme nous, l’IPT et Daniel Pipes, qui sonnent l’alarme depuis deux décennies sur le soutien du CAIR au Hamas, ont l’habitude d’être traités de fascistes.
Le CAIR se défend : critiquer le sionisme n’est pas antisémite. Mais le CAIR refuse le droit à l’existence du foyer juif, ce qui dépasse de loin la critique et correspond parfaitement à la définition de l’antisémitisme adoptée par l’administration Obama en 2016.
Greenblatt écrit : c’est grotesque de dire que des Juifs américains ayant des liens avec leur patrie juive sont des ennemis. Billoo avait déjà déclaré, lors d’une conférence de l’AMP en 2018, qu’Israël n’avait pas le droit d’exister. Par ailleurs elle a tweeté que les soldats du Tsahal sont pareils aux terroristes sanguinaires d’ISIS. Nommée au conseil du Women’s March en 2019 et virée aussitôt pour des propos incompatibles avec les valeurs de l’organisation, elle est bel et bien compatible avec le CAIR, qui cautionne sa méfiance envers l’Anti-Defamation League, les synagogues sionistes, les branches de Hillel dans les universités. Vos amis d’un jour, dit Billoo, ne sont pas fiables dans le combat. Luttez contre les fascistes virulents mais luttez aussi contre les sionistes policés. Tu penses que vous êtes copains, tous ensembles chez les Scouts ? Parlez des Palestiniens, tu verras ce que devient la conversation.
En amont des commémorations du 20e anniversaire du 11 septembre, le CAIR a mené campagne pour empêcher des journalistes et des enseignants d’utiliser des expressions « inflammatoires » comme « terroristes islamistes et jihadistes… »
Le CAIR insiste sur le fait que Billoo n’a jamais découragé la coopération entre les musulmans et des groupes juifs en général. C’est elle, la vraie victime, la haine se trouve du côté de ceux qui l’accusent.
Le CAIR et l’ADL figurent parmi nos organisations antiracistes les plus en vue. On est face, ici, à des réalités objectives. Il est temps qu’un media d’envergure révèle au grand public le visage du CAIR que nous connaissons et dénonçons depuis de longues années.
https://www.investigativeproject.org/9094/fact-checking-the-cair-adl-flame-war
Il serait temps que les organisations juives mainstream comprennent que le dialogue œcuménique a légitimisé le CAIR
Jonathan S. Tobin / JNS.org / 24 décembre
[Extrait d’un commentaire in extenso sur l’imbroglio ci-dessus]
Etablie initialement comme une association-écran de collecte de fonds pour les terroristes du Hamas et comme un éternel bastion de haine anti-Israël, le CAIR a réussi à se faire passer auprès de Juifs, de médias et d’instances gouvernementales pour une organisation de défense des droits civiques. C’était trop facile de discréditer Daniel Pipes, l’IPT et autres rares critiques du CAIR, estampillés fascistes et islamophobes.
L’Establishment juif participait à ce rejet, aidant CAIR à devenir mainstream, permettant à l’organisation d’embobiner des dirigeants juifs. Des JCRC [Jewish community relations councils] un peu partout cautionnaient CAIR comme un partenaire de dialogue. D’autres groupes, quoique gênés par ses prises de position sur certaines questions sensibles, acceptaient tout de même de collaborer avec le CAIR sur des causes communes, par exemple l’amnistie pour des immigrés clandestins. Ainsi, on normalisait le CAIR, on soutenait ses intérêts et on l’aidait à devenir le porte-parole des musulmans américains, dont la plupart s’intéressent peu, pourtant, à l’extrémisme. Ceux que Billoo appelle les « sionistes policés » ont bien voulu la suivre en éloignant les « fascistes et islamophobes », la honte de la communauté juive.
Billoo approuve la collaboration avec les bons Juifs qui partagent les objectifs antisionistes du CAIR, des associations comme IfNotNow et Jewish Voice for Peace qui soutiennent le BDS, mais elle signale que les sionistes policés sont aussi nuisibles au CAIR que les opposants actifs.
Trop souvent, les associations juives mainstream accusent le Middle East Forum et l’IPT d’être antimusulman au lieu de reconnaître leurs efforts pour dévoiler la vérité sur le CAIR et ses associés. On voit aujourd’hui à quel point le CAIR cherche à marginaliser ses détracteurs : déterminé à détourner l’attention du discours antisémite de Billoo, le CAIR lance une histoire d’espionnage pour le compte de l’IPT. Les associations juives mainstream, au lieu de faire comme si le problème se limitait à Billoo et de poursuivre le dialogue soi-disant écoeumenique, devraient marquer une pause et remettre en question la complicité qui permet au CAIR d’être reconnu comme représentant légitime des musulmans américains. Oui, il faut poursuivre le dialogue avec les musulmans, mais ce doit être basé sur le respect mutuel. Des organisations juives doivent identifier le CAIR et ses alliés comme des antisémites motivés par la haine. Ce ne sont pas des candidats au dialogue. Faute de quoi, on perdra son temps à écouter les cris d’orfraie de ces naïfs, scandalisés par les propos de Billoo.
CAIR infiltré, directeur de branche licencié
Le Clarion Project / 23 décembre
Le Council on American-Islamic Relations (CAIR), désigné par le Département de la Justice comme « une entité des Frères musulmans américains », a licencié Romin Iqbal, directeur de la branche d’Ohio.
- Une enquête forensique menée par un tiers, spécialiste indépendant, a découvert la preuve irréfutable qu’Iqbal faisait de l’espionnage pour le compte de l’Investigative Project on Terrorism (IPT).
- IPT est reconnu comme le centre de données les plus complètes sur des groupes terroristes islamistes radicaux. Les recherches de l’IPT sont largement citées par des agences du gouvernement et des forces de l’ordre.
Le travail d’Iqbal a été révélé suite à la réception par le bureau national du CAIR des informations sur l’arrière cuisine de l’IPT.
https://mailchi.mp/clarionproject.org/roundup_2021-12-23_25088-25244?e=c5aae20e98
© Nidra Poller
Nidra Poller, née aux Etats-Unis dans une famille d’origine mitteleuropéenne et posée à Paris depuis 1972, est une romancière devenue journaliste, le 30 septembre 2000, par la force des choses, dit-elle, par l’irruption brutale, dans mon pays d’adoption, d’un antisémitisme génocidaire, Nidra Poller est connue depuis comme journaliste, publiée entre autres dans Commentary, National Review Online, NY Sun, Controverses, Times of Israel, Wall Street Journal Europe, Jerusalem Post, Makor Rishon , Causeur, Tribune Juive, Pardès …
Elle rédige le vendredi une Revue de la Presse anglophone pour le newsletter d’ELNET
Elle est l’auteur d’une œuvre élaborée en anglais, en français, en fiction et en géopolitique, dont L’Aube obscure du 21e siècle (chronique), madonna madonna (roman), So Courage & Gypsy Motion (novel)
J’assume la contradiction, ajoute Nidra, me disant romancière mais pas auteure.
Observatrice des faits de société et des événements politiques, elle s’intéresse particulièrement aux conséquences du conflit israélo-palestinien et aux nouvelles menaces d’antisémitisme en France. Elle fait partie des détracteurs de Charles Enderlin et France 2 dans la controverse sur l’Affaire Mohammed al-Durah et soutient la théorie d’Eurabia (en particulier avec Richard Landes).
Elle a fondé les Éditions Ouskokata.
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