L’Afghanistan est au bord de l’effondrement.
Le Conseil de sécurité a voté à l’unanimité une résolution américaine.
Les ONG pourront travailler sur place et payer en dollars.
En espérant que les talibans n’en profitent pas…
Choisir!
La politique, c’est choisir entre deux mauvaises solutions.
Quand on s’est longtemps trompé, on hésite.
Quatre mois après, aucun pays n’a reconnu le régime taliban.
Personne!
Parce que les nouveaux maîtres du pays ne tiennent pas leurs promesses.
Il n’y a pas de gouvernement.
Deux ministres sur trois sont des terroristes dont la tête est mise à prix.
Les collèges pour les filles sont fermés.
Les règlements de comptes meurtriers sont quotidiens
Et surtout, les Talibans refusent de rompre les ponts avec Al Qaïda.
La ruine se dessine
Conséquence, les Américains n’ont pas restitué à Kaboul les milliards de leur Banque Centrale.
Sanctions
La crainte des sanctions américaines dissuade les ONG qui depuis vingt ans prospèrent sur le malheur afghan comme les asticots sur la charogne.
Catastrophe
Les Afghans ont faim.
L’OU prévoit une avalanche de famines à partir de Décembre.
Immigration!
A cause des obstacles qu’il a imaginés, le monde occidental va se retrouver avec une situation où 10% des 23 millions d’Afghans, ceux qui meurent de faim, vont fuir en Europe cet hiver… 10% : 2,3 millions !
On sait que les migrants aux frontières affolent les dirigeants occidentaux!
Ne voulant ni subventionner un repaire terroriste, ni provoquer un exode massif, les Occidentaux n’arrivent pas à choisir entre deux mauvaises solutions.
Donc, ils ne font rien!
Ou plutôt,
Ils ne font pas de politique,
Ils font de l’humanitaire.
A court terme!
La résolution votée autorise le paiement d’avoirs financiers, la fourniture de biens et de services nécessaires pour répondre aux besoins humains fondamentaux.
160 ONG sont prêtes à profiter de cette manne.
L’ONU va faire la quête.
57 pays de l’Organisation de la Conférence islamique ont déjà « promis » un fonds spécial qui sera géré par la Banque islamique de développement.
Au bord de l’asphyxie, l’Afghanistan va suffoquer sous assistance respiratoire.
Mais sur le fonds, rien n’est réglé.
Les Talibans font le minimum.
Ils laissent défiler les manifestants qui réclament la levée des sanctions.
Ça les arrange.
Mais derrière la façade, il y a tous les jours des dizaines d’assassinats, d’enlèvements, de règlements de comptes.
La violence est partout,
La peur des représailles impose le silence.
Et on réalise que les Talibans sont incapables de gouverner.
Ils sont débordés par la crise économique et humanitaire. C’est une dictature.
Dans les provinces, les bandes de pirates continuent de vivre comme pendant la guerre.
Et la guerre continue.
Celle qui oppose les Talibans alliés d’Al Qaïda à leurs ennemis intimes, c’est à dire Daesh, l’Etat Islamique.
Les Américains auraient bien aimé tirer la porte derrière eux, en imaginant que les frères ennemis s’entretueraient jusqu’au dernier.
C’est un rêve éveillé.
La réalité, c’est qu’en Afghanistan, le monde est dans une impasse stratégique.
Et pour Noël, l’ONU a mis dessus un sparadrap
© René Seror
L’ONU est trop occupée à concocter ses résolutions anti-Israëliennes :pour 2021 :
14 contre Israël sur 19, et 5 pour le reste du monde!!!!