Le 1er janvier 2022, la France dirigera pour six mois le Conseil de l’Union-européenne (CUE) en la personne de son président de la république Emmanuel Macron. Elle succèdera à la Slovénie et précèdera la Tchéquie.
Le CUE, institution européenne
Le CUE est créé en 1951. Il siège à Bruxelles, Belgique. Organe institutionnel original, il oblige l’Union-Européenne (UE) par voies exécutive et législative. Il organise la Loi avec le parlement de l’UE tout en en constituant le conseil des ministres.
Les fonctions du CUE
En liaison avec son partenaire parlementaire, le CUE détermine les politiques administratives de l’UE. Il, décide des politiques économiques, budgétaires, de régimes des changes de l’UE et des Etats qui la composent.
La réalité du CUE est différente de l’image générale proposée en France par les media et comprise par les publics
La complexité des institutions de l’UE, la (dis)harmonie de leurs combinaisons, la diversité géographique de leurs sièges rendent l’UE indirecte et difficile à saisir y compris apparemment par les media.
La présidence du CUE n’est pas assurée par un seul, en l’occurrence le président Macron. Elle est soumise à la collaboration de deux autres Etats et des membres du gouvernement de l’Etat présidant (France)
En d’autres termes, le président du CUE n’est pas omnipotent. Son influence (Macron comme les autres) s’exerce sous contrôle unanime sur l’agenda général, les dates des tenues des conseils et des comités.
Président du CUE, Macron doit convoquer les conseils, comités et groupes de travail. Il négocie et agende.
La principale influence dont Macron disposera sera celle de représenter l’UE aux Nations-Unies. Compte tenu de la faiblesse de la diplomatie de l’UE et de celle de l’ONU, il va sans dire que cette latitude relève plus de l’administratif que de toute exécution diplomatique effective.
Le niveau exécutoire de la présidence du CUE
Par conséquent, la présidence Macron du CUE ne dispose que de peu de latitude personnelle ou nationale dans le cadre du puzzle de l’administration européenne.
En dépit de quelques pouvoirs de décisions, l’exercice du président Macron ne correspond pas à la publicité qui lui est rendue dans les media français et qui imprime l’image d’une présidence toute puissante.
La présidence du CUE est antithétique de celle de la république française. Alors que la première est soumise à des clôtures administratives et fonctionnelles, la seconde supère l’ensemble des autres pouvoirs institutionnels français.
Enfin, et de surcroît, si l’UE est la première puissance commerciale mondiale, elle demeure par ses statuts et ses désaccords internes un pôle politique d’importance mineure dans l’échiquier diplomatique international.
Pierre Saba
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