Demain je vous dirai comment Rome ensorcelle, Mais pour mon premier jour, déjà le quatrième, il fallait bien commencer par le début, parce que c’était samedi, que le dimanche la Piazza St Pietro fut noire d’un monde que la foi avait amené, regroupé pour la bénédiction d’un pape investi d’un Dieu qui pouvait le sauver de tout, de la douleur et de l’inconsolabilité de la perte.
De la piazza St Pietro au Castel St Angelo, tout au long de cette via della Consiliazione, la foule déambulait, joyeuse et réconfortée d’avoir vu et entendu le pape la bénir de sa fenêtre haute, et c’est en mangeant des glaces et des pizzas qu’elle s’étirait en un long ruban rieur et tonitruant jusque sur le pont qui d’une rive à l’autre traverse le Tevere, emplie d’un bonheur qui d’un coup, avait retrouvé ses fragrances.
Au pied du château, un musicien à la voix rauque chantait “Georgia” et immortalisait l’espace, figeait le temps hors du temps, donnant à la piété des hommes, à la lumière et au bleu inconsidérés du ciel pour un mois de décembre et bien au delà des clichés de “vacances romaines”, sa dimension divine.
Comment dire non alors au grand centurion qui me demanda une photo, juste pour la couleur de mes cheveux ?
© Louise Gaggini
Ecrivain, journaliste, mais aussi sculpteur et peintre, pianiste, bref une “artiste plurielle”. Diplômée de lettres, d’Histoire de l’Art et de Conservatoire de musique. Auteur de nombreux dossiers pour la presse et la télévision, dont certains ont été traduits par l’Unesco, des organismes humanitaires et des institutions étrangères à des fins d’éducation et de prévention et d’autres furent diffusés par l’EN, Louise Gaggini est l’auteure d’essais et de romans dont La résultante ou Claire d’Algérie et d’un livre d’art pour l’UNICEF: Les enfants sont la mémoire des hommes. Elle est aussi l’auteure d’essais de société, et expose régulièrement, récemment à New York.
elle a publié son premier roman pour littérature jeunesse en 2001, et son premier roman pour adultes en 2004.
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