Meyer Habib et « quelques membres » de la Commission Sarah Halimi. Obstinément. Ils gardent le cap (II)

Commission d’enquête Sarah Halimi : Déplacement sur les lieux du crime

« Hier soir, vers minuit, accompagné d’un expert judiciaire en traces d’intrusion, j’ai tenu à me rendre, à nouveau, avec des membres du bureau dans l’appartement de Sarah HALIMI pour nous remettre dans les quasi mêmes conditions que le soir du crime. L’objectif : comprendre comment s’est déroulé ce drame, pour que la vérité puisse enfin éclater. Cette visite a eu lieu avec les députés : Constance LE GRIP, Vice-présidente, François PUPPONI et Sandra BOELLE, Secrétaires de la commission.

François Pupponi
Constance Le Grip
Sandra Boelle

Je regrette et ne comprends pas l’absence de la rapporteure et de tous les membres du bureau du groupe LREM que j’avais pourtant conviés.

Leur volonté, comme je l’imagine, est de faire toute la lumière. Je me pose donc la question de leur absence, mais je n’ai pas de réponse à ce stade. J’y reviendrai plus tard après la parution du rapport.

Le résultat de cette visite est sans appel !!!

1. Le moindre cri depuis l’appartement de Sarah HALIMI est audible et amplifié par l’écho de la cour intérieure, que nous soyons dans la courette de l’immeuble, dans le hall y compris avec la porte fermée, ou derrière la porte de la famille DIARRA. Comment est-il possible que la dizaine de policiers présents sur place, dont certains auditionnés aient pu déclarer sous serment, ne pas avoir entendu les cris de Sarah HALIMI alors qu’ils ont réveillé tous les voisins, comme nous l’ont déclaré les témoins que nous avons entendu dans le cadre de notre commission.

2. La vitre qui sépare les balcons de Sarah HALIMI et de la famille DIARRA est opaque et le balcon des DIARRA est totalement encombré. Kobili TRAORE n’a pas pu voir, comme il le prétend, si la porte-fenêtre de l’appartement de Sarah HALIMI était ouverte ou pas.

3. Contrairement à ce qui a pu être dit, la porte fenêtre du balcon de l’appartement de Sarah HALIMI ferme parfaitement. C’est la fenêtre de sa chambre donnant sur la rue Vaucouleurs qui ne fonctionne pas correctement. Kobili TRAORE a donc forcé la porte-fenêtre du balcon pour entrer dans l’appartement de Sarah HALIMI.

4. Comme précisé lors de notre première visite, il n’y a ni Torah ni chandelier chez Sarah Halimi comme a pu le déclarer Kobili Traoré. Il savait parfaitement qu’il se rendait chez Sarah Halimi, cette voisine qu’il terrorisait depuis tant d’années.

A la lumière de ces nouveaux éléments et à quelques jours de la fin de la commission d’enquête parlementaire que je continue de mener parfois avec certaines difficultés, j’ai la conviction qu’il y a eu beaucoup de dysfonctionnements, au sein de la justice et de la police, à tous les niveaux.Je reviendrai un peu plus tard sur la thèse de la préméditation qui est évidente pour moi et qui se base sur des faits concrets et établis.

Dans quelques jours, la rapporteure rédigera son rapport. Selon son contenu, il nous appartiendra au bureau de la commission et à moi-même de le voter ou non. »

© Meyer Habib

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