Hors de la Sainte-Vaccine que l’on devait désormais se faire administrer chaque mois, point de salut !
C’en était fini des ecouvillonnages pour obtenir le sauf-conduit qui d’hygienique, devenait “vaximal”. Quant aux Hérétiques qui avaient osé faire accroire qu’ils avaient reçu la sainte onction, Gode-Froid-Bouillant d’Alanver, dans sa grande bonté, leur accordait un statut de relapses, à condition qu’ils renonçassent à leur hérésie, qu’ils abjurassent et se convertissent sur le champ.
Ainsi avait parlé le bon baron du Cachesex, en ce terrible mois de décembre de l’an de très très grande disgrâce vingt et un.
Le Roy avait déclaré la guerre, non aux miasmes, ces bons alliés, mais à ses vils sujets.
Cependant, Sa Grande Duplicité prenait désormais bien garde de ne point annoncer Elle-Même la répression féroce qui allait s’abattre sur ces ennemis. Le baron et le Chevalier étaient tout désignés pour jouer les croquemitaines. Monsieur du Cachesex y mettait toute sa fausse bonhommie.
© Julie d’Aiglemont Tous droits réservés
Julie d’Aiglemont est autrice.
“Il ne m’est plus permis de dire où je travaille… Sachez juste que je suis une emmerdeuse à temps complet, passionnée et indignée, amoureuse de la langue, et de la littérature.”
Savoureux !
” Autrice ” c ‘ est laid. ” Auteure ” est plus élégant.
C’est vrai…
Mais que voulez-vous…
TJ parle d’une femme auteur, mais si elle désire dans sa présentation être désignée « autrice », nous le faisons.