• David Goldberg
• 14 Tévet 5724 – 18.12.21
• Publié: 19:13

Des sources proches du Hezbollah ont déclaré au journal arabe Rai al-Yum que l’organisation terroriste avait également refusé de rencontrer des hauts responsables de la délégation du Hamas.

 Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a refusé de rencontrer le chef du Hamas à l’étranger Khaled Mashaal, ont récemment rapporté les médias arabes. Selon un article du journal arabe Rai al-Yum, des sources proches du Hezbollah ont déclaré que « Nasallah n’avait pas l’intention de rencontrer Khaled Mash’al ».

Les mêmes sources ont affirmé que Mash’al avait récemment transmis à un haut responsable du Hamas à Beyrouth une demande de rencontre avec Nasrallah, mais Nasrallah a refusé. Le Hezbollah a également refusé à Mashaal les rencontres avec des membres de l’aile politique ou avec des membres de la délégation qui l’accompagnaient.

Mashaal s’est rendu au Liban après l’explosion d’un dépôt de munitions du Hamas dans le camp de réfugiés de Burj près de Tyr et l’échange de coups de feu entre le Hamas et le Fatah lors des funérailles d’un ingénieur du Hamas tué dans l’explosion. Quatre membres du Hamas ont été tués dans l’échange de coups de feu.

Pendant ce temps, le Wall Street Journal a rapporté ce week-end que la milice houthie avait ordonné à « l’ambassadeur iranien à Sanaa » de quitter le pays. Selon des sources occidentales et moyen-orientales citées dans le journal, le haut responsable des Gardiens de la révolution a été introduit clandestinement au Yémen l’année dernière et nommé ambassadeur d’Iran dans les zones contrôlées par les Houthis dans le pays divisé. Comme mentionné, la milice houthie aurait décidé de le renvoyer à Téhéran.

Le prestigieux journal a en outre rapporté que les forces houthies avaient envoyé une demande à l’Arabie saoudite, qui impose toujours un blocus aérien dans le ciel de Sanaa, pour permettre au plus haut diplomate iranien du pays de rentrer immédiatement dans son pays. La demande a été interprétée par les autorités saoudiennes comme un signe de tensions entre l’Iran et les Houthis.

 L’Israélien Mizrahi Doron Peskin a posté ce qui suit sur sa chaîne de Télégram:

Un développement intéressant au Yémen qui pourrait indiquer un affaiblissement de l’influence de l’Iran.
Y a-t-il des fissures dans l’alliance entre Téhéran et la milice Houthi qui a repris une grande partie du Yémen ? Selon un article du Wall Street Journal, les Houthis veulent expulser l’ambassadeur iranien à Sanaa, Hassan Arlo (photo ). Pour que cela se produise, les Houthis demandent à l’Arabie saoudite l’autorisation de lever l’interdiction unique des vols au-dessus du Yémen et d’autoriser le vol vers Téhéran.

La raison de la volonté des Houthis d’expulser Arlo du Yémen n’est pas assez claire mais indique apparemment la volonté de réduire l’influence des ayatollahs sur ce qui se passe dans le pays après sept ans de combats sanglants.

דיווח: נסראללה סירב להיפגש עם ח’אלד משעל; מתיחות גם בין איראן לחות’ים בתימן

Yémen : l’ambassadeur iranien quitte la capitale contrôlée par les rebelles

Par Le Figaro avec AFP Publié hier à 21:37

Hassan Eyrlou. KHALED ABDULLAH / REUTERS

Un diplomate iranien qui servait comme ambassadeur au Yémen a quitté samedi la capitale Sanaa tenue par les rebelles Houthis, a affirmé à l’AFP un haut responsable saoudien, Ryad contrôlant l’espace aérien de ce pays pauvre et en guerre.

Proches de l’Iran, les rebelles Houthis affrontent depuis sept ans les forces gouvernementales yéménites, appuyées par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, Ryad et Téhéran étant des rivaux régionaux qui s’opposent sur plusieurs dossiers. «L’ambassadeur est parti dans un avion irakien et se trouve probablement maintenant à Bagdad», a déclaré sous couvert d’anonymat ce haut responsable saoudien proche du dossier yéménite.

L’ambassadeur serait parti à la demande des rebelles

Selon lui, le départ de l’ambassadeur est intervenu à la demande des rebelles et avec l’aval de Ryad, qui a autorisé ce vol après une médiation irakienne et omanaise entre les Houthis et les Saoudiens. Ni les raisons ni les circonstances de ce départ n’ont été précisées par cette source.

A Téhéran, un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a indiqué que l’ambassadeur était atteint du Covid depuis quelques jours et que les conditions étaient réunies pour le transférer en Iran, sans autre précision.

L’Iran, seul pays à avoir des relations diplomatiques avec les Houthis, avait annoncé l’envoi d’un ambassadeur à Sanaa en octobre 2020, sans préciser ni quand ni comment le diplomate Hassan Eyrlou s’y était rendu, l’espace aérien du Yémen restant sous contrôle saoudien.

Dans un article publié vendredi, le Wall Street Journal cite des sources saoudiennes selon lesquelles la demande des rebelles est considérée par les responsables saoudiens «comme un signe de tensions entre Téhéran et le mouvement extrémiste».

Depuis la prise de Sanaa par les rebelles en 2014, le Yémen est déchiré par une guerre dévastatrice, accentuée par l’intervention un an plus tard de la coalition saoudienne. C’est aujourd’hui l’une des pires crises humanitaires au monde.

Selon l’ONU, la guerre aura causé la mort de 377.000 personnes d’ici la fin 2021, dont plus de la moitié due aux conséquences indirectes du conflit, telles que le manque d’eau potable, la faim et les maladies.

(Avec lefigaro.fr)