« Zouaves de Paris » : qui sont ces « cogneurs » de Villepinte que Darmanin veut dissoudre ?

"Zouaves de Paris" : qui sont ces "cogneurs" que Darmanin veut dissoudre ?
Le groupuscule est accusé d’avoir agressé plusieurs militants de SOS racisme lors du meeting d’Eric Zemmour à Villepinte.
AFP

Ultradroite

Par Magazine Marianne

Publié le 13/12/2021 à 13:04

Déjà connu pour de nombreux faits de violence, ce collectif est sous le coup d’une nouvelle enquête. Le groupuscule d’ultradroite, soupçonné d’être impliqué dans les violences au meeting d’Éric Zemmour à Villepinte, est en passe d’être dissous par le ministère de l’Intérieur.

« Les Zouaves Paris » sont dans le viseur du gouvernement. Ce groupuscule d’ultradroite est soupçonné d’avoir participé à la violente agression de plusieurs militants de SOS Racisme à l’occasion du premier meeting du candidat à la présidentielle Éric Zemmour, le 5 décembre à Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Invité ce dimanche 12 décembre du « Grand Jury » sur RTL, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a déclaré avoir engagé une procédure de dissolution de ce mouvement.

« Les Zouaves » se réclament de l’héritage du Groupe union défense du GUD, l’ancien syndicat étudiant d’extrême droite. Ce groupe « à la mode hooligan » réunit depuis la fin de l’année 2018 « des gens qui viennent d’autres groupes plus constitués, pour des actions violentes et rapides », indique Marion Jacquet-Vaillant docteure en sciences politiques et spécialiste des identitaires, à l’AFP.

DÉJÀ PRÉSENTS DANS LES MANIFESTATIONS DES « GILETS JAUNES »

Ce collectif constitué d’une centaine de personnes, dont certains fricotent avec le néonazisme, quasi exclusivement tourné vers la violence de rue dans Paris, n’a pas déposé de statuts pour se constituer en association mais peut correspondre à un « groupement de fait » susceptible de commettre « des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens », selon les critères de dissolution définis par le code de la sécurité intérieure.

Leur leader, Marc de Cacqueray de Valmenier, reconnu par plusieurs militants antifas comme l’un des agresseurs de Villepinte, est un habitué des bagarres de rue. Le jeune homme de 23 ans s’est notamment illustré en partant combattre en 2020 dans le Haut-Karabagh pour rejoindre les rangs arméniens. Son groupe avait manifesté à plusieurs reprises son soutien à la province sécessionniste. Issu d’une famille de catholiques traditionalistes de l’ouest de la France, le jeune homme avait été condamné en janvier 2019 à six mois de prison avec sursis pour des violences lors de la manifestation des « gilets jaunes » le 1er décembre à Paris. Sa bande et lui ont notamment été accusés d’avoir commis des dégradations autour de l’Arc de Triomphe.

Mais le dernier fait d’armes du groupuscule remonte au mois de juin 2020. « Les Zouaves Paris » avaient alors revendiqué l’attaque à coups de battes de baseball et d’aérosols de gaz lacrymogène du bar Saint-Sauveur, lieu emblématique de la mouvance antifasciste dans le quartier de Ménilmontant. Lors du procès au tribunal judiciaire de Paris concernant cette attaque, six et dix mois de prison ont été requis mi-novembre contre deux militants d’ultradroite, dont Marc Cacqueray de Valmenier et une relaxe pour trois autres, faute de preuves suffisantes. Le jugement doit être rendu le 21 janvier. Depuis le début de l’année, deux groupuscules d’ultradroite ont été dissous par le gouvernement : Génération Identitaire début mars et l’Alvarium, implanté à Angers, fin octobre.

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