« F*** him »: Trump exprime son ressentiment envers Netanyahu dans une interview
Dans des entretiens avec le journaliste politique israélien Barak Ravid, Donald Trump révèle la véritable relation qu’il entretenait avec Benjamin Netanyahu. C’est moins brillant…
Par WALLA ! , PERSONNEL DU POST DE JERUSALEM Publié: 10 DÉCEMBRE 2021 08:10
Mise à jour : 10 DÉCEMBRE 2021 09:43
Le président américain Donald Trump fait un clin d’œil au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu alors qu’ils discutent d’une proposition de plan de paix au Moyen-Orient lors d’une conférence de presse conjointe dans la salle est de la Maison Blanche à Washington, États-Unis, le 28 janvier 2020.(crédit photo : REUTERS/BRENDAN MCDERMID)
Frustration et ressentiment aigu
« Je ne lui ai pas parlé depuis [qu’il a félicité Joe Biden]. Qu’il aille se faire foutre! », a déclaré l’ancien président américain Donald Trump à propos de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans une interview exclusive pour Axios, le nouveau journal politique de Barak Ravid.
L’interview devait traiter du livre Trump’s Peace: The Abraham Accords and the Reshaping of the Middle East, montrant, en partie, que les relations entre les deux dirigeants mondiaux n’étaient pas aussi étroites qu’il y paraissait. Des extraits de l’interview ont été publiés vendredi matin.
La goutte qui a fait déborder le vase sur la relation apparemment étanche entre les deux hommes était l’envoi de félicitations de Netanyahu au président américain actuel Joe Biden après sa victoire il y a près d’un an. Avant les élections et en particulier après l’annonce des résultats, Trump a constamment insisté et propagé l’idée d’une fraude électorale massive, affirmant que les résultats étaient inexacts et qu’il aurait dû gagner.
L’appeler c’était reconnaître la défaite de Trump et c’est insupportable
Bien que Netanyahu ait été le premier dirigeant du Moyen-Orient à répondre au téléphone à Washington, les journalistes ont rapidement noté que Netanyahu n’était en fait pas l’une des premières personnes à appeler Biden pour le féliciter. En fait, il a passé l’appel près d’un mois après l’entrée en fonction de Biden. Trump a accordé à Ravid deux interviews, dont une de 90 minutes. Netanyahu l’a trahi, malgré tout ce que Trump avait fait pour lui au cours de ses quatre années au pouvoir, a-t-il déclaré -infantile-, mentionnant l’appel à Biden à cinq reprises -obsessionnel – au cours de la séance en Floride datée d’avril de cette année.
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu arrivent pour prononcer une allocution conjointe sur une proposition de plan de paix au Moyen-Orient dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, États-Unis, le 28 janvier 2020. (Crédit : REUTERS/JOSHUA ROBERTS) »
La première personne qui a félicité [Biden] était Bibi Netanyahu, l’homme pour qui j’ai fait plus que toute autre personne avec laquelle j’ai eu affaire », a déclaré Trump. « Bibi aurait pu rester silencieux. Il a fait une terrible erreur. » Il a ajouté : « J’ai aimé Bibi. J’aime toujours Bibi. Mais j’aime aussi la fidélité. La première personne à féliciter Biden était Bibi. Et non seulement il l’a félicité, mais il l’a fait sur en-registrement », selon Axios.
Tout chef d’état doit s’entretenir avec un grand de ce monde
Trump a fait référence à l’accord avec l’Iran et à l’amitié et à l’association de longue date de Netanyahu avec l’actuel président américain. »Pour Bibi Netanyahu, avant même que l’encre ne sèche, pour faire un message, et pas seulement un message, pour faire une cassette à Joe Biden parlant de leur grande, grande amitié – ils n’avaient pas d’amitié, parce que s’ils en avaient eu une, [l’administration Obama] n’aurait pas conclu l’accord avec l’Iran », a déclaré Trump, selon Axios.
« Et devinez quoi, maintenant ils vont le repasser (l’Accord). »Trump a déclaré à Ravid qu’il sentait qu’il avait avancé certaines politiques de sa position à la Maison Blanche qui n’avaient pas reçu la reconnaissance et les remerciements appropriés de Netanyahu. L’un des exemples qu’il a donné était la reconnaissance publique et controversée des États-Unis du plateau du Golan en tant que territoire israélien souverain en 2019. Un an après, le gouvernement israélien a approuvé une ville de la région à son nom, « Ramat Trump ».
Je n’ai jamais lâché Bibi, lui si
« Ce [mouvement] était un gros problème », a déclaré Trump. « Les gens disaient à l’époque que c’était un cadeau d’une valeur d’un million de dollars… Je l’ai fait avant les élections [israéliennes], et cela l’a beaucoup aidé [Netanyahu] – peut-être qu’il aurait perdu les élections sans moi, le L’affaire du plateau du Golan l’a élevé de 10 à 15 % dans les sondages. »
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se tient aux côtés du président américain Donald Trump après la signature des accords d’Abraham, la normalisation des relations entre Israël et certains de ses voisins du Moyen-Orient, dans un réalignement stratégique des pays du Moyen-Orient contre l’Iran, sur la pelouse sud de la Maison Blanche ( crédit : REUTERS/TOM BRENNER)
Il est difficile de tracer une ligne directe entre le plateau du Golan et la victoire de Netanyahu. Ravid note dans son livre qu’une semaine avant les élections d’avril 2019, un sondage de l’Israel Democratic Institute (IDI) a montré que 66% des Israéliens juifs pensaient que la reconnaissance américaine de la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan était quelque chose qui renforcerait Netanyahu dans les sondages.
Traduit par Sarah Ben-Nun .
Cela m’en coûte, mais ce que Trump dit de Bibi est un euphémisme: ce dernier n’est certainement pas digne de confiance.
MAIS Trump non plus…
En l’occurrence, Trump a grandement Tort à reprocher à Bibi (de manière obsessionnelle, dit l’article justement) d’avoir félicité Biden (sans enthousiasme d’ailleurs) de son élection.
Cela se fait entre chefs d’Etat et ne pas le faire aurait passé pour une grossièreté.
Pire: pour un soutien au discours trumpien (infantile, dit l’article) sans aucune preuve d’une élection « volée » avec de chiffres « trafiqués ».
Bibi ne pouvait que féliciter Biden.
Bref, Bibi et Trump, la peste dénonce le choléra et vice versa..