Ce nombre tombe à 51% des Israéliens lorsque l’ensemble de la population d’Israël est pris en compte, y compris son importante minorité arabe.
Par YONAH JEREMY BOB Publié: 8 DÉCEMBRE 2021 17:49
Mise à jour : 8 DÉCEMBRE 2021 19:00
VUE D’un bâtiment endommagé après qu’un incendie s’est déclaré dans la centrale nucléaire iranienne de Natanz, à Ispahan, le 2 juillet.(Crédit photo : ATOMIC ENERGY ORGANIZATION OF IRAN/WANA VIA REUTERS)
Une majorité significative d’Israéliens juifs, 58%, soutiendraient une frappe contre les installations nucléaires de l’Iran même sans le feu vert de Washington, selon un rapport de l’Israel Democracy Institute publié mercredi.
Ce nombre tombe à 51% des Israéliens lorsque l’ensemble de la population d’Israël est pris en compte, y compris son importante minorité arabe.
Pourtant, pour un pays qui était autrefois prêt à déclasser ou à remplacer ses premiers ministres s’ils ne s’entendaient pas avec un président américain, et où de nombreux experts en sécurité considèrent au moins un « clin d’œil » américain comme nécessaire pour une attaque contre l’Iran, le simple fait que le grand public ressente les choses différemment sur ce sujet existentiel est révélateur.
L’enquête israélienne Voice Index pour novembre 2021 a été publiée par le Viterbi Family Center for Public Opinion and Policy Research de l’IDI.
Moins d’un tiers (31%) des Israéliens juifs ne soutiendraient pas une action contre l’Iran sans l’approbation américaine, tandis qu’environ 82% des Israéliens arabes voudraient que l’administration Biden approuve.
Le président américain Joe Biden (crédit : REUTERS/KEVIN LAMARQUE)
Ensuite, le rapport a noté que les écarts entre les camps politiques (parmi les Israéliens juifs) étaient importants, avec 67% de la droite politique soutenant une frappe sans le consentement des États-Unis, tandis que seulement 37,5% de la gauche politique soutiendraient une telle frappe.
Peut-être plus important encore, 50% du centre politique en constante croissance en Israël soutiendrait une telle attaque.
Le Premier ministre Naftali Bennett, le ministre de la Défense Benny Gantz et le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid (qui devrait remplacer Bennett en 2023) sont tous considérés comme ayant des circonscriptions de droite ou centristes.
Bien que le gouvernement ait également des partis de gauche et des partis israélo-arabes, ces trois responsables seraient les principaux décideurs quant à la nécessité d’une frappe préventive contre le programme nucléaire iranien, à savoir s’ils seraient prêts à le faire même sans le consentement des États-Unis.
Quand Israël a frappé le programme nucléaire irakien en 1981, le président américain de l’époque, Ronald Reagan, était furieux, mais Israël a résisté aux retombées.
En revanche, lorsqu’Israël a frappé le programme nucléaire de la Syrie en 2007, le président américain de l’époque, George Bush, a apporté son soutien après coup, et la question avait été discutée entre les gouvernements.
L’administration Biden ne devrait pas donner son feu vert à une attaque contre les installations nucléaires iraniennes avant que le régime ne soit sur le point de pouvoir tirer un missile nucléaire, alors que Jérusalem pourrait ressentir le besoin d’agir plus tôt pour éviter de rater sa fenêtre d’opportunité.
Ensuite, 54% des personnes interrogées pensent que l’Iran est un danger existentiel dans une « grande » ou « très grande » mesure pour Israël.
Environ un quart des personnes interrogées considéraient l’Iran comme un « danger moyen », tandis qu’une minorité (13 %) le considérait comme ne représentant qu’un « petit danger ».Sur cette question, le rapport a de nouveau trouvé un grand écart entre les interviewés juifs et arabes.
Une grande majorité (62%) des Israéliens juifs pensaient que l’Iran constitue un danger existentiel dans une « grande » ou « très grande » mesure, alors que seule une minorité (19%) des Israéliens arabes étaient d’accord.
L’enquête a été réalisée par Internet et par téléphone (suppléments de groupes insuffisamment représentés sur le réseau) du 29 novembre au 1er décembre.
Six cent quatorze hommes et femmes ont été interrogés en hébreu et 150 en arabe, constituant un échantillon national représentatif de l’ensemble de la population adulte.
La marge d’erreur d’échantillonnage maximale était de 3,59 % +/- à un niveau de confiance de 95 %, le travail sur le terrain étant géré par le Midgam Institute.
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