L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, mercredi 1er décembre 2021, trois résolutions hostiles à l’existence d’Israël. Ces résolutions contrarient l’ensemble des prérogatives et des règles internationales en matière de Droit international public (DIP). Elles légitimisent les agressions contre Israël et délégitimisent la création par l’ONU de l’Etat hébreu.
Enumération des trois résolutions
La première intitulée « règlement pacifique de la question de Palestine » souligne notamment le caractère « nul et non avenu » de toute tentative de modification de la nature arabe et musulmane d’ « Al Qods » et en exige l’arrêt. Cette résolution a été adoptée par 148 voix, refusée par 9 voix et fait l’objet de 14 abstentions.
La seconde est une initiative de la « république arabe d’Egypte ». Elle est intitulée « Jérusalem », a été voté par 129 voix pour. Elle réclame en substance l’arrêt des provocations religieuses hostiles à l’Islam, le maintien du status-quo historique privilégiant l’Islam, le retrait d’Israël « des territoires palestiniens occupés depuis 1967, y compris Al Qods, et à trouver une solution juste au problème des réfugiés palestiniens « .
La troisième demande le retrait d’Israël du Golan annexé sur la Syrie et annule toute légitimité de souveraineté israélienne.Elle a reçu l’approbation de 94 pays, 8 contre, dont les États-Unis et Israël, et 69 abstentions.
Sur les trois résolutions
Ces résolutions consistent à présenter Israel comme puissance illégitime et occupante sans droit ni titre. Elles lui refusent l’application usitée dans l’ensemble des conflits mondiaux des dispositions de DIP selon lesquelles tout territoire acquis sur une puissance agressante et vaincue est acquis de droit par la puissance attaquée et victorieuse. Jerusalem et le Golan ne sont pas des prises coloniales mais le résultat territorial des victoires israéliennes sur les puissances arabes attaquantes et vaincues. La France victorieuse n’a jamais rendue l’Alsace-Moselle à l’Allemagne vaincue en 1945! Tout le monde le sait et personne n’en parle!
La présentation de Jérusalem comme une « AL QODS » est une supercherie lexicale et historique. « AL QODS » signifie en arabe « la sainte ». Sa véritable dénomination dans le Coran et dans les textes musulmans consacrés et non djihadistes est « UR SALAM (AL QODS, SHARIFAHU ALLA / JERUSALEM LA SAINTE SOUS L’AUTORITé DIVIN ». Il s’agit de la copie de l’hébreu biblique « YERUSHALAYM, IR KDOSHA / JERUSALEM, VILLE SAINTE »).
Sur la procédure
L’Assemblée générale des Nations-Unies ne forme nullement une assemblée parlementaire. Elle ne dit pas le Droit.
Les natures autocratiques, pseudo-théocratiques, dictatoriales & surtout bellicistes des Etats à l’initiative de ces résolutions sont une offense au DIP et aux normes supérieures internationales de la Charte des Nations-Unies. Elles descendent l’ONU au niveau de ces régimes en en captant la Parole & l’Ecrit sans pour autant avoir d’effet sur la situation.
Cette exception de DIP au détriment d’Israël est contraire au DIP et aux normes supérieures concises en la charte des Nations-Unies. Elles consacrent l’illégitimité de telles résolutions et l’usure progressive du DIP au profit de régimes autoritaires et bellicistes auxquels s’agrègent des démocraties en perdition morale et juridique. Elles finiront par détruire totalement les Nations-Unies comme leurs aïeules fascistes, nazies et leurs complices occidentaux ont détruit la Société des Nations.
Les trois résolutions sont d’ordre politique. Par leurs conceptions pernicieuses et a-juridiques, elles expriment l’hostilité à la légitimité de l’existence de l’Etat d’Israël. Elles sont analogues aux centaines qui les précèdent.
Ces résolutions sont une énième tentative des ennemis d’Israël et de leurs alliés occidentaux de détruire l’Etat hébreu par la diplomatie après avoir échoué par la terreur civile et les conflits armés.
L’Egypte récompense fort mal Israël de lui avoir cédé des territoires acquis par les victoires sur les agressions subies. Cet exemple atteste de l’innocuité des rétrocessions territoriales par la puissance agressée et victorieuse (Israël) sur la puissance agressante et vaincue (Egypte). Non seulement Le Caire n’est pas reconnaissant, mais il tient rigueur à la générosité territoriale israélienne.
Penser que la capitale d’un Etat est décidée en dehors de cet Etat est une attitude coloniale et intrusive. En ce qui concerne Israël, c’est de surcroît la négation des agressions subies.
S’agissant des soutiens occidentaux aux initiatives anti-israéliennes
Les soutiens occidentaux correspondent à des nécessités stratégiques (alliances diplomatiques), commerciales (intérêts) & de politiques intérieures (populations et lobbies anti-israéliens).
Sur ce dernier sujet, la France constitue le premier réservoir public anti-israélien européen. Le lobby anti-israélien agite l’antisémitisme par les media, les attentats, les délits et les crimes. De nombreux Français juifs sont contraints à cacher leur identité, à déménager, à émigrer sans que la situation diminue ni ne stoppe. La présentation d’Israël en général et des Juifs en particulier est identique à celle de la présentation d’Israël aux Nations-Unies. La diplomatie française est à l’initiative diplomatique hostile à Israël aux Nations-Unies, et quand elle ne l’est pas, elle suit immédiatement les résolutions condamnant l’Etat juif.
Sur deux interrogations
A cet effet, il est difficile de ne pas s’étonner de deux occurrences.
La première est la visite le 1er décembre 2021 du ministre israélien des affaires étrangères Lapid à Paris et les trois résolutions anti-israéliennes votées le même jour. Cette visite bonne enfant a été réduite « en raison du covid 19 » à la portion congrue. Elle n’a manifestement pas modéré les instructions données par le président Macron de voter les trois résolutions anti-israéliennes à l’ONU.
La seconde est l’incapacité apparente des institutions représentatives des Français de confession juive (CRIF, consistoires, etc) à faire respecter un minimum de respect identitaire & communautaire, à l’image des autres composantes de la Nation. Leur solidarité avec Israël semble n’être pas (re)connue des autorités publiques. L’inanité des multiples rencontres entre représentants communautaires et confessionnels juifs et pouvoir exécutif français (président, premier ministre, gouvernement) finit par étonner et décourager les plus braves et les plus optimistes. L’énergie & parfois la violence constatée dans les débats internes aux Français juifs semblent s’arrêter aux limites des questions infra-communautaires. Si elles les dépassaient pour défendre leurs identités et leurs solidarités faces aux attaques internes dues à l’antisémitisme et externes dues à l' »antisionisme », si le Rubicond était franchit, peut-être l’Exécutif y regarderait à deux fois avant de voter et de faire voter contre Israël.
Bien sûr, il convient de garder à l’esprit que la situation de la troisième communauté juive mondiale est hélas en France fort difficile.
Sur la nullité des effets contre le Droit
Les effets des attaques contre Israël dans les organisations internationales se révèlent aussi nuls que les agressions militaires et terroristes. Ces attaques sont toujours déboutées par les expertises juridiques qui préservent ainsi Israël des tentatives d’élimination.
L’unique conséquence est la destruction progressive de l’ONU que provoquent par l’érosion progressive ces multiples atteintes aux droits.
© Pierre Saba
Honte à la France de Macron qui a votée avec toutes les dictatures pour cette résolution.
ROSA
Une petite devinette : combien de pays dirigés par des Musulmans ont-ils signé la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 ? Ne perdez pas votre temps à chercher. Il n’y en a pas… Aucun des 57 membres de l’Organisation de la Conférence Islamique ne l’a signée. La liberté de pensée, la possibilité de quitter sa religion ne sont évidemment pas compatibles avec la charia…
Une déclaration des droits de l’homme ne se signe pas. Elle se vote.
En voici les résultats tels qu’ils sont consultables sur le site de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Votent pour : Birmanie, Canada, Chili, Chine, Colombie, Costa-Rica, Cuba, Danemark, République Dominicaine, Equateur, Égypte, Salvador,Ethiopie, France, Grèce, Guatemala, Haïti, Islande, Inde, Iran, Irak, Liban, Libéria, Luxembourg, Mexique, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Nicaragua, Norvège, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Siam, Suède, Syrie, Turquie, Royaume-Uni, Etats-Unis d’Amérique, Uruguay,
Venezuela, Afghanistan, Argentine, Australie, Belgique, Bolivie, BrésiL 1
S’abstiennent : République socialiste soviétique de Biélorussie, Tchécoslovaquie, Pologne, Arabie saoudite, République socialiste soviétique d’Ukraine, Union Sud-Africaine, Union des Républiques socialistes soviétiques, Yougoslavie.
Par 48 voix, avec 8 abstentions, la Déclaration universelle des droits de l’homme est adoptée