Les deux finalistes devancent : Michel Barnier termine troisième (23,9 %), suivi de Xavier Bertrand (22,4 %) et Philippe Juvin (3,1 %).
On (Macron peut-être aussi) s’attendait à la victoire haut la main de Xavier Bertrand. Ciotti apparaissait comme un outsider. De plus, sa revendication trumpienne ou Bibiste d’une reconnaissance française surréaliste de Jérusalem, capitale d’Israël, semblait presque le « disqualifier », tellement la droite post-gaulliste reste fidèle à la pensée du Général depuis le 27 novembre 1967 :
« … les Juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles :
l’an prochain à Jérusalem ».
Au moins deux des candidats malheureux disent se reporter sur la candidature de Valérie Pécresse, plus « macrono-compatible » et choisie par Sarkozy.
Cependant, en Ciotti, on a un personnage politique plus à droite qu’elle, qui pourrait capter une partie des marges indécises du côté de Zemmour et du RN de Marine Le Pen…
S’il existait un « vote juif » -et on sait que c’est une légende urbaine – , celui-ci ne devrait-il pas créditer celui qui plébiscite Jérusalem, capitale de notre alliée Israël- plutôt qu’un candidat Zemmour qui s’avère indifférent à la question de la bombe iranienne ?
©️ Marc Brzustowski
Par Thibaut Déléaz
Publié le 02/12/2021 à 14h46 – Modifié le 02/12/2021 à 15h19
Les adhérents ont voté. Au premier tour d’un choix plus qu’incertain, les militants des Républicains ont placé Éric Ciotti (25,59 % des voix) et Valérie Pécresse (25 %) en tête, annonce, ce jeudi 2 décembre, Christian Jacob, le président du parti. Le scrutin a mobilisé les troupes à droite, avec un taux de participation à 80,9 %, soit 113 000 votants. Les deux candidats s’affronteront lors d’un second tour, qui débutera vendredi à 8 heures, jusqu’à samedi 14 heures. Le gagnant, qui portera la candidature de la droite à la présidentielle, sera annoncé officiellement dans la foulée.
Michel Barnier termine troisième (23,9 %), suivi de Xavier Bertrand (22,4 %) et Philippe Juvin (3,1 %). « Pour le second tour, je voterai Valérie Pécresse et j’appelle au rassemblement derrière elle », a tweeté Xavier Bertrand quelques minutes après l’annonce de sa défaite, tout comme Philippe Juvin.
Plutôt qu’une primaire pour désigner leur poulain et avancer unis vers 2022, les militants avaient choisi un congrès réservé aux seuls adhérents. De quoi redonner des couleurs au parti qui n’en comptait plus que 80 000 début septembre : le nombre de cotisations a bondi avant le vote pour atteindre 148 862 – seuls 139 918 ont finalement pu voter, environ 9 000 n’ayant pas confirmé leur numéro de téléphone à temps.
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Officiellement désignés le 4 novembre après avoir réuni au moins 250 parrainages d’élus, les candidats ont mené campagne jusqu’au dernier moment. Meetings, déplacements, rencontres avec des militants… Et pas moins de quatre débats télévisés, lors desquels ils ont dû se démarquer en évitant soigneusement de se cogner, pour ne pas reproduire le désastreux spectacle de la primaire de 2016. Le congrès LR a réussi la prouesse d’embarquer tous les prétendants à la présidentielle à droite, y compris Xavier Bertrand qui, à l’annonce de sa candidature au Point en mars, avait pourtant formellement refusé de se soumettre à un processus de désignation. Samedi, les quatre perdants devront, en théorie, se ranger derrière le candidat désigné par les adhérents.
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