Iran ,
Enrichissement au plus haut degré de 90%
Un site Internet américain a rapporté qu’Israël a partagé avec l’administration américaine et de nombreux alliés européens dans le renseignement au cours des deux dernières semaines, expliquant que l’Iran prend des mesures techniques pour se préparer à un enrichissement d’uranium pur à 90 %, un niveau qui lui permettrait de continuer à produire une bombe nucléaire en un rien de temps.
Le correspondant d’Axios à Tel-Aviv, Barak David, a transmis cette information à “deux sources américaines mises au courant”.
Les informations fournies par le journaliste indiquent que les mesures préparatoires mentionnées permettront à l’Iran de continuer à enrichir de l’uranium à 90 pour cent « d’ici quelques semaines » s’il le souhaite.
Le chantage nucléaire était presque parfait
La source a déclaré que les analystes du renseignement israélien estimaient que les Iraniens pourraient le faire bientôt, dans le but de gagner de l’influence dans les pourparlers nucléaires à Vienne, qui ont repris lundi.
La source américaine a déclaré qu’Israël avait en outre déclaré à ses alliés occidentaux que les nouvelles intentions iraniennes pourraient le pousser à intensifier les attaques contre les forces et les intérêts américains dans la région, par le biais de ses missions et supplétifs au Yémen, en Syrie et en Irak.
Le renouvellement de l’accord nucléaire en cours de négociation à Vienne limite le niveau d’enrichissement que l’Iran peut enrichir d’uranium à 3,67 pour cent, bien en deçà des 90 pour cent nécessaires pour produire les armes, ou à 20 pour cent que l’Iran a atteint avant l’accord. L’Iran enrichit maintenant de l’uranium à divers niveaux, le plus élevé étant d’environ 60 %.
Il manque encore à l’Iran des dispositifs de détonation et mise à feu
L’enrichissement d’uranium à lui seul ne conduira pas automatiquement à la production d’une bombe, et selon diverses estimations du temps que l’Iran devra prendre pour la mise en œuvre de nouvelles mesures afin d’atteindre cet objectif, des sources de renseignement américaines et israéliennes indiquent que cela prendra entre un et deux ans.
Ces avertissements israéliens interviennent avec la reprise des pourparlers nucléaires après une interruption de 5 mois, à la lumière d’une atmosphère jugée « positive », même si les analystes ne voient pas beaucoup de chances de relancer l’accord signé en 2015.
Gagner du temps
La rencontre, qui a ouvert le nouveau cycle de pourparlers, a duré un peu plus de deux heures au palais de Cobourg en Autriche, où l’accord historique a été conclu en 2015, selon l’AFP.
Le chef de la délégation de négociation de l’UE, Enrique Mora, a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il était optimiste quant au premier jour des pourparlers, mais qu’il ne croyait pas qu’une percée serait réalisée durant le premier cycle de rencontres.
Il a déclaré que les experts continueraient de travailler au cours des prochains jours sur un “sentiment d’urgence à relancer l’accord de 2015”, mais a refusé de donner une date limite car les questions en jeu sont “complexes”.
Un plan secret en doublon des pourparlers
Les réunions surviennent alors qu’Israël continue de tenter de persuader Washington de prendre une position plus dure sur l’accord nucléaire avec l’Iran.
Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a déclaré lundi qu’Israël avait partagé avec ses alliés “des renseignements indiquant la poursuite de la course de l’Iran vers la fabrication d’armes nucléaires“.
Le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid, qui a rencontré lundi à Londres son homologue britannique Liz Truss, a évoqué des informations selon lesquelles l’Iran entend poursuivre son programme nucléaire “en secret” quels que soient les résultats des négociations à Vienne, selon le site d’information américain Axios.
Tsahal se prépare
Ganz devrait se rendre à Washington dans les prochains jours pour discuter de la crise nucléaire avec le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et d’autres hauts responsables de l’administration du président Joe Biden.
Le Jerusalem Post a rapporté lundi que Tsahal préparait un “plan B” si les pourparlers échouaient, et que l’armée continuait à “affiner ses capacités pour lancer une offensive militaire” contre l’Iran, “si les circonstances l’exigent”.
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