Suite logique d’un précédent article : Le cauchemar des Juifs de France : le GRF Korsia sous le charme hypnotique de l’UOIF
Invitation presse
Séminaire des Imams de la Conférence des Imams de France
« Organisation et formation des Imams de France »
Mercredi 1er décembre 2021 de 10h00 à 15h00
Mosquée de Drancy
100, rue Julien Grimau – 93 700 Drancy
L’Imam Chalghoumi, Président de la Conférence des Imams de France et les Imams qui participent au séminaire sont heureux de vous inviter à suivre leur séance de travail autour de l’organisation et la formation des Imams de France et à participer au déjeuner de 12h30 à 14h00 afin de pouvoir échanger sur les premiers travaux de la matinée.
La Conférence des Imams de France prône depuis des années la formation des imams aux couleurs de la République et la promotion de l’islam des Lumières. Initiatives présentées et soutenues auprès de plusieurs présidents successifs de la République française.
C’est en constatant les tensions récentes inter-organisations musulmanes institutionnelles que la Conférence des Imams de France réunit son conseil national le 1er décembre prochain à la mosquée de Drancy, pour proposer un dialogue entre les véritables représentants des millions de musulmans vivant dans notre pays. Ce sont entre 30 et 40 Imams « de terrain » qui vont débattre et tenter de définir le meilleur cadre et les meilleurs moyens pour faire exister en France une formation des Imams indépendante, responsable, républicaine et éclairée.
A l’issue de ce séminaire sera publié un document de recommandation envoyé aux acteurs associatifs, institutionnels et politiques.
Vous pouvez vous inscrire pour participer auprès de :
Nicolas Merlet : nicolas.merlet@seedrow.eu – 06 25 79 64 79
L’islam en France, terrain de convoitise des États musulmans et des organisations islamistes mondiales
Pour Alexandre del Valle, les récents rapprochements tactiques entre la Grande Mosquée de Paris et les Frères musulmans – sur fond de rivalités avec les instances marocaines et le CFCM – montrent que l’on est encore loin de voir naître un islam de France et des “Lumières” et donc de pouvoir contrer efficacement le prosélytisme islamiste qui appelle les musulmans à ne pas s’intégrer et à former une communauté séparée hostile à l’Occident.
Le 20 novembre dernier, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz a été reçu par l’Institut européen des Sciences humaines, (IESH), qui forme les imams européens et qui est issu de l’ex-UOIF, la branche française des Frères musulmans. Rappelons que l’IESH, d’où sont sortis moult islamistes fréro-salafistes dont certains “ont mal tourné” (dixit le juge Trévidic), applique la stratégie frériste fondée sur l’entrisme et la subversion des lois et libertés des sociétés ouvertes au profit de l’islamisation (Takmine planétaire) dont les musulmans d’Occident sont perçus comme des pionniers à condition de ne pas s’assimiler, de croître et de vivre en conformité avec une “charia de minorité” à visée “séparatiste”.
L’IESH, créé, basé à Château-Chinon et donné par Mitterrand en 1982 pour un euro symbolique, propose notamment “des colonies de vacances pour des 6-10 ans, avec 5 heures de Coran par jour”, condamne les lois françaises interdisant le hijab dans les lieux publics, est lié au Qatar et se réfère théologiquement au fanatique Youssef al-Qardaoui, auteur d’un best-seller adressé aux musulmans, Le Licite et l’Illicite, qui permet de frapper les épouses récalcitrantes, qui maudit les juifs et qui donne les trois motifs pour lesquels la charia permet de tuer en dehors de la guerre sainte du jihad : l’adultère, l’apostasie et le blasphème…
Le pédigrée des deux personnalités de l’IESH qui ont reçu le recteur de la GMP, Amar Lasfar et Larabi Becheri, est édifiant : Larabi Becheri, professeur à l’IESH, est membre du Conseil européen pour la Fatwa et la Recherche (CEFR), fondé en 1997 par l’Union des organisations islamiques en Europe – UOIE), puis de l’Union Internationale des Savants Musulmans, l’UISM, présidée par Al-Qaradâoui, qui a longtemps animé l’émission « La Charia et la vie » sur Al-Jazira et qui a édicté des fatwas justifiant les attentats-suicides, le meurtre des juifs et des homosexuels, ou annonçant la conquête de “Rome” et de l’Europe…
Quant à Amar Lasfar, président du lycée islamiste Averoès et de musulmans de France (ex-UOIF), il expliquait dans une vidéo sur le prosélytisme islamique en Occident en 1994 (https://francais.rt.com/france/49334-conquete-occident-video-president-uoif-refait-surface-fn-indigne), prononcée en arabe : « Le prosélytisme islamique en Occident est un devoir pour les musulmans, prévu par la charia (…), les juifs ont soumis l’Occident et ses lois, profité de ses richesses au profit d’une cause essentielle pour eux, leur présence en Palestine (…). Nous parviendrons à transmettre le message d’Allah le Très Haut par un coup d’État passant par un travail politique qui consiste à infiltrer les conseils municipaux, les parlements à nous emparer du pouvoir politique, après quoi le message d’Allah passera, cela fait partie de la stratégie de conquête… »
Tous en lutte idéologique contre l’Occident “pervers” que les jihadistes combattent par des voies plus barbares
Les ambiguïtés de la GMP, qui représente un pôle plutôt modéré, mais qui cherche à s’entendre avec les Frères dans une logique de leadership national, ne sont pas nouvelles : suite à la décapitation de Samuel Paty, le recteur Chems-Eddine Hafiz avait certes défendu le droit des caricaturistes, mais quelques années plus tôt, alors avocat de la GMP, il avait déposé plainte contre Charlie-Hebdo suite à la publication des caricatures de Mahomet, et en 2007, il assignait Michel Houellebecq en justice…
Il a par ailleurs été membre du Comité de soutien du président algérien qui a le plus violemment insulté la France, Abdelaziz Bouteflika… Le 19 novembre dernier, la GMP s’est encore rapprochée des Frères musulmans qu’elle avait pourtant dénoncés peu avant, en créant avec eux et trois autres fédérations, un “Conseil national des imams” (CNI), qui a vocation à donner un agrément aux imams. Le recteur de la GMP, Chems-Eddine Hafiz, s’est félicité devant 200 imams et gestionnaires de lieux de culte d’avoir accompli une action “historique”, sur le chemin de la lutte contre l’islam radical et de l’impératif de constituer un islam DE France. Jusqu’à présent, il s’agissait plutôt d’un islam EN France, comme le déplore l’imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, lui-même régulièrement menacé de mort par des partisans du Hamas, la branche jihadiste palestinienne des Frères musulmans basée à Gaza, qui importent le conflit israélo-palestinien et la haine judéophobe dans les banlieues…
On retrouve dans ce CNI le pôle marocain du Rassemblement des musulmans de France, les Frères musulmans de l’association musulmans de France, puis la Fédération Française des Associations Islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), qui ont quitté le bureau exécutif du CFCM en mars dernier.
Le président du CNI, le franco-mauritanien Ba Amadou, issu de la FFAIACA, ex-imam de la grande mosquée de Cergy-Pontoise, assure incarner un “islam modéré” français. Mais il est à craindre que cet islam ne sera ni modéré (il oscille entre orthodoxie conservatrice et islamisme politique frériste), ni français, puisque, comme le déplore l’imam Chalghoumi, cet islam EN France et pas DE France est contrôlé par des États et organisations islamistes hostiles à l’assimilation des descendants d’immigrés musulmans aux valeurs “impies” de l’Occident. Cet islam EN France est celui de la Turquie, du Maroc, de l’Algérie, des pays du Sahel, des Frères musulmans, des Salafistes de la Ligue islamique mondiale (LIM) ou du Tabligh indo-pakistanais, tous en lutte idéologique contre l’Occident “pervers” que les jihadistes combattent par des voies plus barbares, mais inspirés par les mêmes sources fréro-salafistes. Rappelons que les Frères musulmans, matrice du jihadiste et de l’islamisme politique, interdits dans plusieurs pays arabes en tant qu’ “organisations terroristes”, ont pignon sur rue en France et ont même infiltré les instances européennes, comme on l’a vu avec la campagne pro-hijab (“We can”) payée par le Conseil de l’Europe et l’UE et confiée à la branche jeune des Frères musulmans, la FEMYSO.
Quand on connaît le pédigrée des cadres frères-musulmans de l’ex-UOIF (“musulmans de France”), de l’IESH, du Conseil de la Fatwa, cités plus haut, qui contrôlent des écoles islamiques et 300 lieux de culte en France, on reste dubitatif quant à l’affirmation du CNI selon laquelle “l’islam est totalement compatible avec les valeurs de la République”, et que ses membres “redoublent d’efforts en faveur de la prévention de la radicalisation”.
À peine formé, le CNI a été d’ailleurs contesté par le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, qui a annoncé la création d’un CNI “légitime” le 12 décembre prochain, puis menacé de procès celui de la GMP. Mais là où le bât blesse, c’est que les composantes de ce même CFCM qui va créer un CNI “officiel” voulu par l’exécutif, est composé du réseau de Mohammed Moussaoui, président de l’Union des mosquées de France (UMF), qui représente l’islam marocain (pays où le christianisme est interdit aux sujets du roi et où le prosélytisme chrétien est puni, comme en Algérie d’ailleurs) ; puis du pôle islamiste turc du Millî Görüs (ultra antisémite et complotiste) et de la fédération CCMTF, liée au pouvoir d’Erdogan et au ministère turc des affaires religieuses (Diyanet). Le dirigeant du CCNTF, Ibrahim Alci, présidera d’ailleurs le CFCM en 2024. On peut citer aussi l’ultra fondamentaliste Tabligh, une des trois composantes du CFCM à avoir refusé avec les pôles turcs de signer la Charte de l’islam de France jugée trop républicaine et qui rappelait le droit de choisir sa religion puis dénonçait la pénalisation de l’apostasie dans la charia. Le CFCM fut d’ailleurs créé en 2003 sur mesure par Nicolas Sarkozy pour les Frères musulmans dont un membre fut le premier président du CFCM…
Poster un Commentaire