Je n’ai pas l’habitude de venir raconter ma life et mon état d’esprit, surtout sur les réseaux sociaux, mais ce soir j’ai besoin d’écrire pour me soulager un peu. Par avance évitez s’il vous plaît de mettre des smileys larmoyants en dessous de ce statut ou des commentaires genre « ça ira mieux demain ». Je sais que pour l’immense majorité d’entres vous ce serait sincère et je vous en remercie.
En réalité il m’arrive ce qui peut vous arriver également, c’est-à-dire un ras-le-bol, l’accumulation de mauvaises nouvelles dans mon entourage, l’impression que rien n’avance et qu’avec la situation sanitaire actuelle, outre le fait que chaque annonce de ce pouvoir crée des parias privés à chaque coup de boutoir d’un peu plus de liberté, il y a aussi le sentiment d’un pays qui s’effondre et où toutes nos valeurs sont battues en brèche par la stupidité du wokisme, un monde où chaque tête qui dépasse, chaque esprit libre est menacé dans son intégrité. Mila ou Christine Kelly en savent quelque chose.
À un moment donné on n’aura plus assez de gardes du corps pour protéger tout le monde. Sur Twitter ils viennent par cohortes, la police se mobilise pour en appréhender une poignée mais le gros de la troupe passe à travers les mailles du filet.
Yassine Bellatar appelle ces gens-là ses « hyènes ». C’est certainement grâce à ça qu’il peut retenir en otage des journalistes, accumuler peut-être les plaintes pour menaces de mort mais continuer ses spectacles tous les soirs en faisant crier Allah Akbar à son auditoire et également à chacun de ses dérapages avoir sa place de guest star et aller chouiner sa petite victime en insultant ses opposants.
Oui je hais cette époque, une partie de mes compatriotes m’écœurent.
Demain dans cette France où les décapitations d’esprits libres seraient quotidiennes, il se trouverait de plus en plus de gens qui, voyant cette scène d’effroi, continueraient à faire comme si de rien n’était.
Vous trouvez que j’exagère ? Pourtant, quand des femmes se font agresser sexuellement dans un train, toute la rame bondée n’a pas la moindre réaction. Elle regarde ailleurs.
Didier Lemaire dans son livre raconte qu’alors que Samuel Paty était en train d’être décapité, un de ses collègues de travail, au lieu de lui porter secours, est monté dans son véhicule et a immédiatement pris la route pour sa maison de vacances ,sans rien dire.
Voilà un petit peu les raisons de ma mélancolie et de mon vague à l’âme.
Seul j’ai l’impression de ne pas avoir prise sur les évènements et collectivement je vois surtout cette armée de soumis indifférents surtout animés à la fois par la peur et leur petit bien-être égoïste.
Et puis il faut dire que l’infantilisation de Facebook et ses nombreuses sanctions à mon égard ne me donnent plus l’envie de m’exprimer comme avant. La censure m’a éreinté.
J’ai relu « Rhinocéros » d’Eugène Ionesco. Dans cette pièce de théâtre, tous ceux qui prétendent résister à la « rhinocérite » finissent tous par en être atteints sauf le héros qui promet de ne jamais l’avoir. Je ne m’appelle pas Bérenger, j’espère juste que je ne serai pas seul et que ce monde ne devienne pas cet espèce de grognement animal généralisé.
« Je suis le dernier homme, je le resterai jusqu’au bout ! Je ne capitule pas ! », voilà comment s’achève cette pièce. Ces mots, en les relisan,t me redonnent un peu la force de me battre.
© Frédéric Peressoni
Moi aussi je hais cette époque et une partie de mes compatriotes (y compris la LICRA et sos racisme) m’écoeurent. Une partie du genre humain en général. Bravo pour cet article
👍👍👍👍👍👍 mais non vous n’êtes pas le dernier homme. Au minimum nous sommes deux.
Merci pour cet article !
Enfin une révolte sur un site juif par rapport à la situation actuelle et aux privations de Libertés.
Les responsables communautaires devraient être vent debout contre les discriminations dont est victime une partie de la population.
Leur silence est atterrant.
Merci encore