Hommage à l’irrévérence des Klarsfeld, « enfants terribles de la Déportation »

Serge Klarsfeld entouré de : à sa droite : Haïm Musicant, Directeur Général du CRIF, à sa gauche : Madame Yaël Braun-Pivet, Présidente de la Commission des Lois à l’Assemblée Nationale, le Garde des Sceaux Monsieur Eric Dupont-Moretti, et « DOK », Maître David-Olivier Kaminski, Président de la section parisienne de la LICRA.

Licra -section de Paris –

De gauche à droite : Beate Klarsfeld, Régine Lippe, Serge Klarsfeld, Sandrine Szwarc

Paulette Touzard-Dawidowicz, Beate Klarsfeld, Régine Lippe, et Serge Klarsfeld

Jeudi 25 novembre, TJ faisait partie des Invités par la section parisienne de la LICRA en la voix de son Président David-Olivier Kaminski, pour assister à la remise du Prix de la LICRA à deux « garnements de l’après-guerre », qui n’ont cessé de faire parler d’eux sur les cinq continents, dans la plus dangereuse des chasses à l’homme : la traque et le débusquage des chefs nazis retournés à la vie civile sous une fausse identité ou de nouvelles fonctions officielles. Il s’agit du couple devenu légendaire : Beate et Serge Klarsfeld, la première qualifiée longtemps de … terroriste en jupe courte.

Beate et Serge Klarsfeld

Ils ont osé défier l’ordre rétabli en Allemagne, en France et dans le monde, parmi les pays choisis par les anciens nazis du fait du caractère complaisant et souvent fascisant des régimes qui les recevaient. Nous leur devons les arrestations et Procès des Klaus Barbie, René Bousquet (inculpé, mais l’instruction ne s’achève pas : il est liquidé de 5 balles à son domicile, avenue Raphaël, à Paris, par Christian Didier-considéré comme « déséquilibré », mais condamné à 10 ans-) Touvier et autres Papon.

La soirée avait entièrement été conçue et organisée par le Bureau et des membres bénévoles de la LICRA Paris, parmi lesquels les Fils et Filles de Déportés Juifs de France, au premier rang desquels Paulette Touzard-Dawidowicz et Régine Lippe, toujours plus pugnaces et combatives, encensées par Serge et Beate Klarsfeld qui les reconnaissent comme leur Premier Cercle et n’ont cessé, quittant « la Table d’Honneur », d’aller retrouver leurs amis. Leur Famille de coeur.

La veille, au dernier moment, pour des raisons en partie liées à la situation sanitaire, la Mairie du Vème Arrondissement renonçait et il fallut trouver une salle de dernier recours, prêtée par le Pavillon Royal de Neuilly. Le mail de changement de lieu envoyé tardivement fit qu’une trentaine d’invités n’ont pu s’y rendre, mais on saluera la présence de Patrick Kanner, Sénateur et ancien Ministre, celles de Mr le Consul honoraire du Brésil Daniel Boulagnon ou de Jean-François Kahn, Francis Kalifat, Elie Korchia, Haïm Musicant, notre ami l’Imam Chalghoumi, notre ami Alain Azria entre tant d’autres.

La soirée, avec le « Dîner républicain » organisé avec bonheur par le Président LICRA-Paris David-Olivier Kaminski qui choisit de renouer avec la tradition du Grand Président que fut Jean Pierre-Bloch, fut un immense succès, aussi bien par la qualité de l’accueil et la convivialité que par L’Esprit de Résistance qui régnait et montrait sa vaillance.

Nous avons tous en tête les images d’Adolf Eichmann à son procès derrière une vitre blindée à Jérusalem, et en mémoire le récit et les films sur les exploits du commando du Mossad d’Isser Harel, parti arracher « Ricardo Klement », (son alias), à sa nouvelle vie à Buenos-Aires en tant qu’employé d’une entreprise hydroélectrique de Tucumán.

Ainsi, était illustré ce qui unit profondément la LICRA et les Fils et Filles de Déportés Juifs de France: Des actions communes pour faire « bouger les lignes » et contraindre les criminels de guerre en fuite à « tomber le masque ».

Les militants de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, devenus trop souvent des dames et des messieurs « bien rangés », ont appuyé Beate quand elle entreprenait des actions de harcèlement. Ils se sont mêlés aux tentatives rocambolesques d’enlèvement, conçues par le couple « terrible », qui ont eu pour objectif d’attirer l’attention des médias sur le sujet de l’impunité des criminels SS.

Au bout du compte, dans ces années-là, au moins trois des officiers SS visés sont jugés et condamnés à Cologne en 1980.

Plus tôt, est resté gravée dans les esprits la fameuse gifle à Kiesinger, candidat à la Chancellerie allemande, le 7 novembre 1968 à Berlin en plein congrès de la CDU.

Cette gifle historique du 7 novembre 1968, point culminant d’une campagne menée par Beate Klarsfeld afin de dévoiler le passé de l’homme qui dirige l’Allemagne de l’Ouest, devient le point de départ d’une vie dédiée à la traque des anciens nazis. (Klarsfeld FFDJF)

Ils sont encore victimes d’un attentat à la bombe le 9 juillet 1979, émanant du réseau ODESSA qui exige l’arrêt de leurs traques aux nazis.

Beate et Serge Klarsfeld ont donc risqué leur vie et leur liberté à d’innombrables reprises, face à des régimes particulièrement inhospitaliers. Le pays le plus impliqué n’a repris que l’apparence de la démocratie : l’Allemagne Fédérale d’après-guerre, relookée par les alliés dans le cadre de la Guerre Froide, recelait encore tant de doubles-identités dissimulant les pires exactions commises durant la période de la Shoah.


Sans eux et quelques autres …

Sans eux et quelques autres, comme Simon Wiesenthal, l’extermination des Juifs d’Europe serait demeurée un meurtre de masse jugé, une fois pour toutes, à Nuremberg. Le monde aurait alors « tourné la page » la plus noire de son histoire pour ne plus y revenir qu’au travers de commémorations sans lendemain ni coupables traînés devant les tribunaux. Une monstruosité historique impunie ou presque. Ce crime aurait semblé tellement immense que les bras nous en seraient tombés ! Atterrés et il n’y aurait eu, par conséquent, « rien à y faire ».

Les Klarsfeld nous ont montré l’exemple

Par leurs actions clandestines, souvent illégales ou toujours à la limite de la légalité qu’il leur a fallu bousculer pour la mettre de leur côté, les Klarsfeld nous ont montré l’exemple. Ils ont démontré que la recherche de preuves renverse les évidences. Ils se sont, chaque fois, montrés irrévérencieux, détrônant de quasi-chanceliers allemands de leur piédestal patiemment reconstruit à l’insu ou avec l’assentiment de tous ou presque.

Il a fallu qu’ils se saisissent du burin des médias pour attaquer la pierre brute d’une nouvelle « réalité » post-Shoah devenue opaque, intangible et silencieuse. Par leur action, ils ont empêché l’horreur de se consolider en se refermant sur des victimes auxquelles leurs bourreaux sans visage échappent, devenus insaisissables, hommes ordinaires bientôt oubliés pour ne pas dire innocentés, ou encore, portés à la tête de pays sans mémoire, peuplés de « rhinocéros », comme dans la pièce de Ionesco.

Il y a deux façons d’envisager la vie et l’œuvre de Beate et Serge Klarsfeld et, à travers eux, de tous ceux des filles et fils de déportés, et membres associés de la LICRA ou d’autres Associations collaboratives

Il y a donc deux façons d’envisager la vie et l’œuvre de Beate et Serge Klarsfeld et, à travers eux, de tous ceux des filles et fils de déportés, et membres associés de la Licra ou d’autres associations collaboratives, qui ont œuvré à ce que la vérité non seulement se fasse jour, mais se fasse justice :

  • Soit il n’aurait fallu que marquer le coup après-guerre et faire sortir de l’ombre un certain nombre de ces monstres froids, et une fois ceux-ci débusqués, penser que l’heure est venue de tourner la page. On aurait alors pu faire entrer les Klarsfeld au Musée Grévin, en leur accordant quelques prix de circonstance.
  • Soit comprendre que le combat contre le Mal se métamorphose chaque jour. Même si ses formes semblent moins spectaculaires, son souffle rauque n’est jamais loin. On ne peut ni ne doit jamais relâcher la vigilance.

On ne peut ni ne doit jamais relâcher la vigilance

C’est cette seconde conception du monde qu’on a vu à l’œuvre, jeudi 25 novembre au soir, dans les propos des intervenants :

  • DOK, le Président David-Olivier Kaminski, saluant « l’irrévérence » qui caractérise les deux héros de la soirée
  • Le Garde des Sceaux, Dupont- Moretti, revenant sur l’admiration sans borne qu’il leur voue et son désir de changer les règles du jeu, notamment sur la Haine en ligne, sujet à part entière, à travers le régime de la comparution immédiate.
  • Ou Serge et Beate eux-mêmes, dont l’un interpelle le précédent interlocuteur par l’humour, en soulignant qu’avec le nombre de fois où ils ont dû enfreindre les lois ou pousser leur entourage à risquer de le faire, il était logique que ce soit un Ministre de la Justice qui leur remette cette récompense, comme une sorte de Prix de compensation pour l’ensemble de ces « infractions » indispensables !

Le présent préoccupant doit nous appeler au sursaut…

Ainsi au-delà du souvenir et de l’hommage, une partie des propos de la soirée a rappelé à quel point c’est bien le présent qui nous préoccupe et nous appelle au sursaut…

Nombreux sont les ennemis des Républicains à notre époque, mais ils constituent la vaste majorité des citoyens, même encerclés par les extrêmes et les radicalismes :

  • extrêmes-droite et gauche, qui osent relever le nez et se présenter comme de quasi-alternatives « équivalentes » au régime de la démocratie
  • Polémiste prêt à faire croire que la trahison des Juifs étrangers aurait été le prix à consentir pour sauver l’âme de la Nation. Ou, bonnet d’Âne et du Déshonneur, E.Z a la mémoire trop courte pour savoir que la première mesure de ce gouvernement de Vichy fut d’abolir le Décrêt Crémieux, le 7 octobre 1940, et de renvoyer les Juifs d’Algérie au statut d' »indigènes » (souligné dans son discours de remerciement par Serge Klarsfeld). A ce titre, si, à D. ne plaise, le temps n’avait pas manqué aux colonnes de Rommel et Walter Rauff, l’inventeur du GasWagen flanqué en Libye du Grand Mufti de Jérusalem, la famille Zemmour et leurs proches auraient pu connaître le sort des Juifs de Pologne sans que le monde ne lève un sourcil.

Tous ces échanges de paroles ne mettent pas la communauté juive ni ses Associations et Institutions représentatives à l’abri des réflexes de « Rhinocéros », empruntés à Eugène Ionesco plus haut. Le modèle des Klarsfeld n’a pas fini de nous bousculer et de pousser dans leurs retranchements nos belles analyses et notre introspection épisodique.

David-Olivier Kaminski, Président LICRA Paris, et les militants…

Maître David-Olivier Kaminski a pris soin d’excuser le Président National de la LICRA, Mario Stasi. Mais certains des militants interrogés soulignent que le :

« National s’éloigne de la lutte contre l’antisémitisme alors que nous ne sommes plus dans « le mieux vaut prévenir que guérir mais dans l’urgence« , … la Licra Paris a permis de prouver que les militants soucieux de respecter les fondamentaux de notre association sont déterminés, nous ne devons pas baisser les bras. Bravo à tous et à la combativité de David-Olivier (Kaminski). Une combativité que Serge a reconnue (selon Paulette Touzard et Régine Lippe).

Quand la LICRA fera amende honorable pour la lourde faute à l’encontre de Georges Bensoussan

De même, aux tables, nous avons questionné les militants présents sur leur sentiment, quant à la présence, il y a quelques années, d’avocats de la LICRA, coude à coude avec le CCIF depuis banni en tant qu’islamiste radical par le Ministre de l’Intérieur Darmanin, à charge contre Georges Bensoussan, à propos d’une petite phrase « mal reprise » d’un auteur algérien quant à l’antisémitisme diffusé dans les familles musulmanes.

Tous les militants interrogés, dont l’excellente et courageuse Paulette Touzard-Dawidowicz, ont fait part de leur rejet viscéral de cet « épisode », soulignant que le discours actuel de la LICRA devait revenir sur ce point et faire amende honorable.

Il y a toujours plusieurs postures possibles à adopter, si l’on pense pouvoir « faire bouger les lignes » :

  • se constituer en marge, en contre-pouvoir, voire en imprécateur, au risque de délégitimer par le discours même les actions qui iraient dans le « bon sens »
  • Travailler au corps-à-corps, mais en bonne intelligence, avec les éléments du réseau (y compris au sein du « pouvoir ») qui oeuvrent autant qu’ils le peuvent pour que les « choses changent », « de l’intérieur ».

Nous avons compris, lors de cette belle soirée d’hommage à la résistance des Filles et Fils de Déportés, à leur culot (Houtzpah) et à leur « irrévérence », que les deux positions ne sont antinomiques qu’à un moment de l’histoire, quand c’est nécessaire. Les actions « choquantes » tendent vers la reconnaissance, lorsque la Justice, la vraie, pas celle qui se contente de l’apparence de « l’application des Lois », fait son oeuvre comme le goutte-à-goutte travaillant la pierre, jusqu’à la fendre quand peu à peu elle éclate…

Enfin, Paulette Touzard-Dawidowicz , membre du Bureau du COMEJD, Conseil National pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés de France dont le siège est situé au Mémorial de la Shoah et Fondatrice de l’AMEJD du Nord Pas de Calais,  qui fut la pierre angulaire de l’Organisation de la soirée d’hommage aux Klarsfeld, si elle n’a pas tu, dans une lettre envoyée à la LICRA Paris, qu’elle trouvait irresponsables les Membres du Bureau Exécutif, lequel se signala par son absence – excusée élégamment par David-Olivier Kaminski -, a insisté sur l’importance, au vu du contexte actuel, de montrer une image autre que celle d’enfants d’Ecole Maternelle et de donner l’exemple de ce que signifiait réellement le militantisme de terrain tel qu’il avait toujours été privilégié par Serge, Beate, et tous les militants de la Mémoire qui luttaient contre toutes les formes de discrimination et en faveur de la fraternité Universelle : Aujourd’hui, le National s’éloigne de la lutte contre l’antisémitisme alors que nous ne sommes plus dans le Mieux vaut prévenir que guérir Mais dans l’urgence. La LICRA Paris a permis de prouver que les militants soucieux de respecter les Fondamentaux de notre Association sont déterminés. Nous ne devons pas baisser les bras. Le principal est de sauver la LICRA et d’essayer de ne pas laisser passer les statuts nationaux prévus, lesquels valideraient une … Dictature qui n’aurait plus rien à voir avec la LICRA …

Elle tempéra toutefois ses félicitations par un regret : Nous regrettons que lors de la cérémonie en hommage à Serge et à Beate Klarsfeld qui a été exceptionnelle, les militants de la mémoire FFDJF, AMEJD, COMEJD, et des anciens de la LICRA qui existaient grâce à Serge et Beate Klarsfeld,  même s’ils avaient eu le privilège d’être à la table « Jean-Pierre Bloch », aient été ignorés à ce point.

Elle salua la présence de Claude Bochurberg, écrivain, journaliste à Actualité juive et Radio Shalom et cinéaste, auteur d’Entretiens avec Serge Klarsfeld et de l’Emission Mémoire et vigilance, 40 ans d’archives sonores, celle des bras très actifs des Fils et Filles des Déportés, celle de Régine Lippe, Bras gauche de Serge et Beate et qui perpétuait, malgré la mort de son époux Maurice, le combat, celle d’Yvette Wirschaffter, Secrétaire de l’Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés, Amejd du 11 ème, et membre du COMEJD, Jonathan Hayoun et Judith Cohen-Solal, auteurs de « La main du Diable« , et metteur en scène du film « Sauver Auschwitz », celle d’Anne Salzer, ex Secrétaire de la LICRA Paris, Sandrine Szwarc, journaliste  à Radio Chalom, de Marc Brzustowski, Contributeur à Tribune juive.


Pour rappel : Paulette Touzard-Dawidowicz, dont la famille se battait déjà avec Bernard Lecache, ex membre des Conseils et Bureaux Exécutifs de Jean-Pierre Bloch à Patrick Gaubert, ex Présidente Régionale LICRANord Picardie, aujourd’hui membre de la LICRA Paris, du COMEJD, des FFDJF, et Présidente de L’AMEJD Nord Pas de Calais , qui a œuvré sur l’organisation de la soirée et choisi le Prix LICRA avec le concours de notre militante photographe-Graphiste Elisabetta Gazziero remis à Serge et Beate, militants de terrain exceptionnels qui ont toujours considéré leurs membres comme faisant partie de leur familleNous avons été honorés en  début de soirée par leur décision de se joindre à nous. Leur humilité, leur solidarité et leur soutien sont un exemple pour tous. Mais cette soirée leur étant consacrée, il était normal qu’ils soient à la Table d’Honneur.

©️ Sarah Cattan©️ Marc Brzustowski

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Note : … Des Marocains de confession juive, installés en Algérie après 1871, « étaient assimilés aux juifs algériens », hors la lettre du décret Crémieux. C’est pourquoi le 17 janvier 1939, un décret promulgue que si un Juif peut prouver qu’un de ses ascendants a été inscrit sur les listes électorales en Algérie, il peut y être inscrit lui-même.

Le décret Crémieux est abrogé le 7 octobre 1940 par un décret de Marcel Peyrouton, ministre de l’Intérieur du régime de Vichy et ancien secrétaire général du gouvernement général à Alger. Peu après est instauré un statut discriminatoire pour les Juifs.

Après le débarquement anglo-américain en Algérie et au Maroc en novembre 1942, les lois de Vichy sont conservées par l’amiral Darlan, maintenu au pouvoir par les Alliés. Après l’assassinat de Darlan le 24 décembre 1942, le général Giraud est nommé à la tête du Commandement en chef français civil et militaire. Lors du discours du 14 mars 1943, il annonce l’abrogation des lois antisémites de Vichy et du décret Crémieux qu’il juge discriminatoire.


Note: AMEJD, ou « les Associations pour la Mémoire des Enfants Juifs » Déportés

De 1942 à 1944, plus de 11 400 enfants, parce que nés Juifs, furent arrêtés par la police du gouvernement de Vichy, collaborateur zélé de l’occupant nazi. Ils ont été déportés vers les camps de la mort nazis, où ils furent exterminés ; anonymes, sans sépulture. Conscientes que le souvenir de cette tragédie, unique dans l’histoire de l’humanité, ne doit pas disparaître avec les derniers témoins, des associations se sont créées à partir de 1997.

Les Associations pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés ou morts en déportation (AMEJD) vise à transmettre et pérenniser la mémoire des enfants juifs déportés, obtenir l’aide et le concours des institutions nationales, des personnels dirigeants des établissements scolaires, des enseignants et des fédérations de parents d’élèves, et organiser des journées commémoratives avec le soutien des préfets de région et des élus. Elle concrétise la pose de stèles, de monuments rappelant le souvenir des enfants du premier âge non scolarisés et déportés. Elle apporte à la demande des adhérents, une assistance pratique dans leurs activités par l’expérience acquise des membres du Conseil National pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés de France.


Pour rappel: L’Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés du Nord – Pas-de-Calais, fondée en 2012 par Paulette TouzardDawidowicz.

L’Association pour la mémoire des enfants juifs déportés (morts en déportation) de Lille Métropole et Nord Pas-de-Calais a été fondée en 2012 par Paulette Touzard-Dawidowicz, à la demande de la vice-Présidente du COMEJD et militante fidèle très active auprès de Serge Klarsfeld Président de l’association des fils et filles des déportés juifs de France, notre grande amie Régine Lippe.
Cette initiative a été soutenue par nos amis, André Panczer, Président du Conseil National pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés de France (COMEJD) dont le siège est situé au Mémorial de la Shoah, et dont la Vice-Présidente est aussi Régine Lippe, et Rachel Jedinak, Présidente du Comité Tlemsen, membre du Bureau du COMEJD, qui avait réclamé la fondation de cette Association à Paulette Touzard-Dawidowicz en 2003.
La première plaque a été apposée à Douai en 2013, la seconde à l’école Condorcet de Tourcoing en 2014, en 2015 à la gare de Tourcoing, en 2016 à la gare St Sauveur de Lille et à la gare de Valenciennes, et le 25 janvier 2021 la plaque des 133 enfants Déportés de Lens et environ a été apposée au Lycée Condorcet de Lens avec les mesures sanitaires appropriées. Les prochaines plaques sont prévues à Linselles, Roubaix, Comdé sur Escaut.
Voici « dans un premier temps » les listes des enfants figurants sur les plaques déjà apposées: Enfants déportés du Nord Pas-de-Calais

Pour finir, les membres réunis LICRA AMEJD COMEJD interviennent depuis toujours dans les Etablissements scolaires.

Contact : Mme Paulette Touzard-Dawidowicz – Responsable. Tél. 06 11 46 71 11. Courriel Site web

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4 Comments

  1. Un article qui ressurgit du passé ? Les Klarsfeld sont des justiciers, des héros. Heureusement qu’il existe des gens comme eux. Je ne comprends pas les mots utilisés ici pour les désigner : terroriste, garnements, irrévérence ? Courage et détermination sont des mots plus appropriés.
    Je ne m’explique pas non plus la présence du sieur Dupont-Moretti dans cette réunion. Il représente en effet, puisqu’il la cautionne, une justice qui n’a pas cru bon de juger et qui a donc innocenté le meurtrier de Madame Halimi, au prétexte que celui-ci avait fumé du hasch.

  2. @Carole Il représente la justice d’un État de non-droit ayant érigé le racisme inversé et l’antisémitisme en idéologie d’Etat. La raison pour laquelle la « justice » a voulu taire ou minimiser le caractère antisémite du meurtre de Sarah Halimi était l’origine ethnique de son meurtrier. Si ce dernier avait été un blond aux yeux bleus au lieu d’être un « racisé », cela aurait fait la une des journaux et il n’y aurait pas eu de scandale judiciaire. Avez-vous oublié le meurtre de Thomas ? La justice n’a jamais reconnu le caractère raciste du crime malgré les preuves accablantes, tandis que les médias et le gouvernement se changeaient de bâillonner ceux qui voulaient que la vérité soit dite. La dissimulation de crimes racistes ou terroristes (y compris des viols, de mineures ou dames âgées) est la pratique normale, voire quotidienne de l’Etat français (et des pays anglo-saxons idem). Quand les « racisés » choisissent de poignarder ou violer des fillettes et des femmes « caucasiennes » (ex Lola ou Philippine), ils ne les choisissent pas par hasard. Et lorsque des témoignages apportent la preuve que le crime est raciste, cela est tu par la « justice », les médias et la LICRA.
    La « justice française » se soucie également fort peu des jeunes filles pauvres et sans famille (des centaines de cas de viols étouffés dans les foyers pour jeunes, au bas mot).
    Moretti représente la justice raciste et corrompue d’un État fasciste.

    Et l’on ne peut pas se débarrasser du Fascisme avec des bouquets de fleurs.

    • Innocenter et ne pas juger le meurtrier d’une retraitée juive qu’il poursuivait depuis longtemps de sa haine antisémite – et ce sous un prétexte aléatoire de « fumette » avant le meurtre – n’empêche nullement ce ministre de la justice de dire qu’il veut « changer les règles du jeu, notamment sur la Haine en ligne, sujet à part entière, à travers le régime de la comparution immédiate. »
      On croit rêver …

  3. @Jérôme O.
    En 2014, à Évry, une jeune femme blanche a été violée et torturée par quatre Nord-Africains (ou 3 Nord-Africains et un Turc, peu importe) dans des conditions particulières abominables. Le motif de cet acte barbare était explicitement raciste et revendiqué comme tel, mais les associations « antiracistes » n’ont pas dit un mot et la « justice  » Immonde de ce pays n’a pas reconnu le motif raciste du crime. Les médias ont parlé du crime mais (sauf deux, je crois) ont également « oublié » de mentionner qu’il s’agissait d’un crime raciste. Par contre, les ordures qui disent que « le racisme anti-blancs n’existe pas » font carrière dans les médias, dans la politique, le showbiz etc…Il doit exister un nombre incalculable de cas qu’on ne connaîtra jamais. Pour la victime et ses proches, c’est toujours la double peine. Depuis que je sais ce qui se passe dans ce pays et cette Europe aux mains de la peste rouge-brune islamiste, le drapeau bleu blanc rouge me fait horreur. Un poète a écrit :
    « On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux ».

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