Les autorités sanitaires israéliennes, désirant à tous prix préserver la liberté de mouvement, l’activité économique et le mode de vie que les Israéliens ont retrouvé avec le succès de la vaccination, se demandent si une quatrième dose du vaccin COVID-19 sera nécessaire, alors qu’il devient de plus en plus évident que le pays se dirige vers une cinquième vague.
« Il n’est pas déraisonnable de penser que nous aurons besoin d’un quatrième vaccin », a déclaré le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz, dans une interview accordée à la chaîne israélienne Channel 12 News.
- 54 personnes, soit 9 % des 605 nouvelles infections diagnostiquées mardi en Israël concernaient des personnes qui avaient reçu une troisième injection de rappel.
- 460 personnes, soit 76 % des personnes diagnostiquées, étaient des Israéliens non vaccinés.
- Et 66 personnes, soit environ 11 % des nouveaux cas, concernent des personnes dont le vaccin était périmé.
- 4% n’ont pas été déterminés.
Sur les 124 patients dans un état grave mercredi :
- 101 n’avaient pas été vaccinés et
- 7 l’avaient été il y a plus de six mois.
Il y a une semaine, Israël comptait 558 nouvelles infections ; il y a deux semaines, 517, ce qui indique que le virus se propage à nouveau de manière exponentielle.
- 43 % des nouveaux cas de cette semaine concernent des enfants âgés de 5 à 11 ans.
- 7 % font partie de la population des jeunes enfants jusqu’à 4 ans, qui ne peuvent être vaccinés.
- 8 % sont des enfants de 12 à 15 ans.
Le professeur Salman Zarka, membre de la cellule coronavirus, a lui aussi averti lors d’une réunion du cabinet coronavirus mardi soir, qu’Israël est au seuil d’une nouvelle vague du virus.
Le facteur R (l’indicateur de tendance) continue d’augmenter, il est maintenant de 1,08 – ce qui signifie que la maladie gagne du terrain (en dessous de 1, elle tend vers la disparition, au-dessus de 1, elle tend vers la diffusion).
Analyse
- Est-ce que le Corona est presque terminé ? Non. Au mieux, le pays va vers des niveaux modérés / tolérables de Corona, avec un nombre modéré de décès, un peu comme les blessures et les décès domestiques ou dus aux accidents de la route – c’est terrible, mais la société vit avec depuis toujours, comme la société vivait avec les décès dus à la rougeole et la polio.
- Il est plus probable que la pandémie continuera à se manifester par deux ou trois vagues par an, comme la saison de la grippe (en bien plus dangereux pour la santé), mais à des intervalles aléatoires.
Comme les vaccins disponibles aujourd’hui ne durent pas dans le temps, ils doivent être programmés au bon moment pour compenser et tenter de réduire les vagues (dans chaque pays), ce qui est presque impossible. - Cette situation va continuer jusqu’à ce que des traitements peu coûteux et fiables (Israël, cela se sait peu parce qu’à l’époque le sujet n’était pas politisé et restait strictement dans la sphère médicale, a dès le début testé les traitements proposés par le professeur Raoult, et a renoncé vu les résultats décevants) soient mis au point.
- D’ici environ 5 ans, une véritable immunité collective pourrait être atteinte – toutes les personnes sensibles ayant attrapé le virus – mais cela suppose que l’immunité naturelle ne s’estompe pas au bout de quelques mois, comme pour la grippe ET qu’un nouveau variant ne vienne pas battre l’immunité.
Entre-temps, les Israéliens profitent pleinement des périodes basses de Corona, entre deux vagues, et d’une liberté quasi totale (masques dans les grandes surfaces et passe-sanitaire dans quelques rares restaurants)
Les Israéliens doivent continuer à prendre certaines précautions, car le niveau de contamination n’est pas « bas ». Il est simplement « beaucoup plus bas » que le pic des vagues.
© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Source : Israël 24/7
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