Des renforts pour sécuriser les bases et les grands axes
Lors de la prochaine guerre, Tsahal mobilisera des forces de réserve qui agiront au milieu des civils, pour s’assurer que les activités de l’armée ne seront pas perturbées par des éléments parmi les Arabes israéliens.
L’armée israélienne est très troublée par les événements qui ont accompagné l’opération Gardien des Murs en mai de cette année, qui comprenaient non seulement de violents affrontements dans les villes mixtes, mais aussi des attaques terroristes menées par des Arabes israéliens sur des routes principales et à proximité d’installations sensibles, y compris des bases militaires. – Les mesures de sécurité autour de Nevatim, la plus grande des bases de l’Air Force – ont été sévèrement renforcées et, dans le passé, on a observé des tentatives pour frapper des véhicules blindés circulant sur la route 6 et certaines artères de circulation dans le nord.
La crainte est qu’au cours de la prochaine guerre ce phénomène s’intensifie, et inclue également de réelles tentatives de perturber le mouvement des forces, de bloquer les artères et même d’infiltrer des bases afin de nuire aux soldats et de saboter les équipements sensibles. « Nous nous concentrons sur l’offensive, mais nous pourrions payer un lourd tribut à la défense et à la sécurité (des bases)– ce qui perturbera nos plans offensifs », a admis un officier supérieur.
Double menace
Dans tout plan de guerre, Tsahal devra déplacer de nombreuses forces vers le nord et le sud. Étant donné qu’en Israël, il existe un nombre limité de routes, le transfert de forces est visible et vulnérable aux dommages. En fait, il s’agit d’une double menace : de la part du Hezbollah ; et des Arabes israéliens, qui pourraient tenter de saisir l’opportunité de nuire aux forces et aux armes.
Dans ce contexte, Tsahal mène un vaste travail d’état-major, dans le but de préparer la prochaine guerre.
Préparation en amont d’une mobilisation
Le nouveau plan comprendra trois parties :
- la première concerne les forces de la police des frontières qui sont subordonnées à Tsahal. Mais l’intention est maintenant de transférer immédiatement ces activités de sécurisation aux unités de réserve de l’armée dès le déclenchement du prochain conflit, ainsi qu’aux forces qui opéreront dans les territoires.
Les compagnies de police des frontières qui arriveront pour renforcer Tsahal sont principalement destinées à maintenir l’ordre dans les villes concernées. Dans le cadre des travaux de l’état-major, on a déjà décidé que la police ne sera pas renforcée par des forces militaires, afin d’éviter une situation dans laquelle des soldats en uniforme seraient appelés à agir contre des civils dans des missions d’ordre public.
Barrages routiers
- La deuxième partie traite de la sécurité des missions militaires. Comme mentionné, les principales préoccupations sont la perturbation du mouvement des forces sur les artères, le blocage des routes et les tentatives d’endommager les bases. On estime que la police sera principalement préoccupée par ce qui se passe dans les villes elles-mêmes, et devra également affecter des policiers de tous les quartiers et de tous les postes – y compris la police de la circulation – ce qui réduira inévitablement sa capacité de déploiement.
Des bataillons de réserve du Commandement du Front Intérieur sont censés s’en occuper et seront recrutés dès le début de la prochaine campagne. Les soldats seront dispersés dans les différents secteurs et opéreront sur le front intérieur militaire et civil. Leur rôle principal sera de sécuriser les convois et les artères et d’assurer leur liberté de mouvement. « Nous comprenons que si, dans le passé, un conducteur de char avait pu charger un char et voyager librement du nord au sud ou vice versa, il aurait maintenant besoin d’une escorte« , a déclaré le responsable.
Partage des tâches armée/Police et police des frontières
Il y a deux semaines, dans une interview de Maariv, le chef sortant de la Division de la technologie et de la logistique, le général de division Itzik Turgeman, a déclaré que lors de la prochaine guerre, Tsahal s’abstiendra de transférer des forces en passant par le Wadi Ara, afin d’éviter des frictions avec les résidents arabes. Israël ne doit pas accepter une situation dans laquelle Tsahal ne peut pas se déplacer librement dans toutes les régions du pays, mais les forces peuvent être sécurisées, ou bien un couvre-feu peut être imposé aux villages et aux civils dont on pourrait craindre qu’ils n’essaient de perturber la libre circulation des forces et des véhicules blindés.
Le nouveau programme s’attaquera exactement à ce problème.
- Son troisième volet, qui n’a pas encore fait l’objet d’un accord définitif, est destiné à trouver des solutions qui augmenteront le SDK (la vitesse de réactivité de l’ordre de déploiement des forces) de la police qui s’occupera de ce qui se passe à l’intérieur d’Israël, mise en branle qui puisse comprendre des soldats en uniforme.
L’une des principales leçons de l’opération Gardien des Murs est la nécessité d’effectuer ces mouvements rapidement, dès le début de la campagne. Dans tout futur schéma de guerre, Tsahal devra rapidement renforcer ses forces sur le front, ce qui nécessitera une mobilisation importante de forces dans tout le pays. Tsahal doit s’y préparer maintenant afin qu’il ne soit pas surpris à l’avenir », concluait le haut fonctionnaire.
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