Valérie Perez a toujours voulu être journaliste, même si dans son milieu familial, les femmes ne travaillaient pas. Petite déjà, Valérie regarde les news chez sa grand-mère et se rappelle encore de la journaliste Marie-Laure Augry qui était une sorte de modèle pour elle.
Après son bac, elle décide de poursuivre son rêve de petite-fille et un BTS de communication en poches, Valérie s’envole vers les Etats-Unis, à l’Université de Dallas, afin d’y poursuivre ses études. Devenue bilingue, Valérie rentre en France, bien décidée à mener une carrière de journaliste à la télévision. Et c’est grâce à son père qui travaille dans cet univers qu’elle fait ses premiers pas en présentant une émission de foot sur la chaine lyonnaise OL TV.
La jeune femme, une des premières femmes à parler Foot, est débauchée rapidement par Canal plus. Elle est immédiatement propulsée à la présentation du Journal des Sports sur I télé, participant également aux directs d’après Match. Mais Valérie, qui aime les nouveaux défis, décide de rejoindre France télévision. France 3 lui propose alors de présenter l’émission Foot 3 aux côtés de Christophe Josse. Cette aventure télévisuelle durera trois ans au cours desquelles elle présentera plusieurs chroniques dans l’émission phare du dimanche matin, Stade 2.
Valérie rêve à nouveau d’autre chose…
Et en 2006, une opportunité se présente à elle : Philippe Diallo lui propose de devenir Directrice de Communication de l’Union des clubs professionnels de football. Elle accepte et occupe ce poste plusieurs années.
Concernée de tous temps par l’égalité hommes-femmes, Valérie devient également la Déléguée officielle auprès de l’Equipe de France de football féminin.
Devenue maman, cette passionnée d’éducation et d’histoire rêve une nouvelle fois d’autre chose. Elle décide de quitter son poste pour devenir présentatrice de deux émissions sur la chaine étudiante, On vous dit tout et Wanted.
Après son divorce, les attentats de Toulouse seront un véritable déclencheur. Elle quitte la France pour faire son Alya.
Sa nouvelle vie en Israël n’est pas facile. Son compagnon faisant des allers-retours entre les deux pays pour son travail, Valérie doit gérer seule 4 enfants tout en s’adaptant à ce nouveau pays.
Cette femme, qui a toujours travaillé, refuse pour autant de renoncer à son métier de journaliste. C’est précisément à ce moment-là, en 2013, que Franck Melloul lui propose de faire partie de l’équipe d’I24, chaine franco-israélienne qui vient d’être créée. Valérie devient alors Rédactrice en chef de ses programmes et présente tout d’abord Good Morning Tel Aviv puis Histoires et découvertes.
Ayant voyagé de Berlin à Bangkok, de New York au Maroc, Valérie décide alors d’écrire un ouvrage sur toutes ces femmes qu’elle a croisées. Ce livre, qui vient d’être publié aux Editions Ramsay, est le témoignage ininterrompu de ces 17 femmes qui ont vécu la soumission, l’emprise, les violences, le viol, les inégalités. Même si Valérie a donné la parole à ces femmes en s’effaçant humblement derrière leurs maux, c’est un peu d’elle que l’on découvre à travers ces témoignages où se perçoit son souci des autres, son intérêt pour les femmes de toutes origines.
Mais Valérie reste une femme de nuances et elle qui ne supporte pas la radicalité, lorsqu’elle décrit le calvaire de Rachel, femme orthodoxe de Jérusalem, elle essaie de ne pas être dans le jugement et dans l’amalgame.
Valérie Perez, qui ne se revendique pas comme une féministe militante, aime à se définir comme une sœur de cœur de toutes les femmes.
Pari réussi.
© Olivia Cattan
Olivia Cattan. Préfacé par Marina Carrère d’Encausse. Le livre noir de l’autisme. Editions du Cherche Midi. Septembre 2020.
Olivia Cattan. L’école de la discorde. Editions Max Milo. Octobre 2021
Une exçellente journaliste qu on a plaisir a ecouter sur i24