Ce qui s’est passé aujourd’hui autour des velléités militaires de l’Azerbaïdjan au #Syunik est une honte de plus à mettre au passif de l’Union européenne et de la diplomatie française, qui n’a rien trouvé de mieux que de renvoyer dos à dos un envahisseur ouvertement soutenu par Erdogan et l’Arménie attaquée, dont il sera bientôt permis de s’interroger sur le droit à se défendre.
Dans ces conditions, lorsque nos dirigeants font mine de tourner le dos aux ballons d’essai au service des ambitions militaires Ottomanes, quand le ministre des affaires étrangères du pays qui les sous traite est reçu tranquillement par l’Union européenne le jour même d’un acte de guerre contre l’Arménie, sans la moindre anicroche au programme, alors il ne faut pas venir se plaindre si la lâcheté de nos chancelleries fait la part belle à d’autres puissances régionales.
Libres de nos choix, nous n’avons que nos paroles et nos bonnes intentions pour soutenir l’Arménie. Cela fait de nous et malgré nous, des Nations FAIBLES. Des Nations dans lesquelles les Peuples sont de moins en moins consultés et associées à ce type de renoncement.
Ce qui se joue en Arménie, c’est une fois de plus la stérilisation de toute forme de courage. Du nôtre, en l’occurence.
En tant que citoyen français, ce communiqué rédigé en notre nom me fait tout simplement honte.
Ça aussi, c’est un sujet dont la présidentielle devrait être l’arbitre. Parce que “faibles malgré nous”, ça ne fait jamais longtemps illusion pour se mentir et ça ne marchera jamais aux yeux du monde qui, lui aussi, nous regarde.
© Charles Meyer
L’Azerbaïdjan dans cette affaire est, peut-être, comme dit cet article, « un envahisseur ouvertement soutenu par Erdogan ».
Mais peut-être pas.
CAR, comme souvent, il y a des doutes sur les rôles joués par les parties. L’histoire-géo ici est compliquée et les territoires de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie intimement mélangés depuis des siècles.
Sachant que l’Azerbaïdjan est aussi soutenu par Israël qui lui fournit du matériel militaire moderne, dont des drones.
Sur fond de relations problématiques entre Israël et l’Arménie, cette dernière ratant rarement une occasion de prendre position contre Israël, surtout à l’ONU.