Le Premier ministre Naftali Bennett et le Ministre de la Défense Benny Gantz ont souligné qu’Israël se défendra, quoi qu’il se passe entre l’Iran et les puissances mondiales.
Les deux responsables ont averti que l’État d’Israël serait prêt à passer à l’action seul, si c’était nécessaire, contre la république islamique
Par LE PERSONNEL DU POST DE JERUSALEM Publié: 16 NOVEMBRE 2021 16:47
Le Premier ministre Naftali Bennett et le ministre de la Défense Benny Gantz visitent un exercice de Tsahal dans le nord d’Israël(Crédit photo : AMOS BEN GERSHOM/GPO)Publicité
Les opérations en Syrie et manoeuvres dans le Nord sont récurrentes
Le Premier ministre Naftali Bennett a souligné qu’Israël se défendrait, quoi qu’il arrive dans les pourparlers nucléaires entre l’Iran et les puissances mondiales, lors d’une visite sur un exercice mené par Tsahal dans le nord d’Israël mardi. »Nous sommes entourés de problèmes de sécurité et l’objectif est de profiter des périodes de calme relatif pour renforcer nos forces.
Par conséquent, nous nous préparons à divers scénarios, à la fois proches et lointains », a déclaré Bennett. « Nous traitons avec l’Iran et ses supplétifs au Liban et en Syrie.
Peu importe ce qui se passe entre l’Iran et les superpuissances, et nous sommes certainement préoccupés par le fait qu’il n’y a pas assez de sévérité face aux violations iraniennes, Israël se défendra, tout seul.
Lors de la visite, le ministre de la Défense Benny Gantz a déclaré que « nous suivons bien sûr tout ce qui se passe sur tous les fronts ».
Là où aura lieu « la mère des batailles »?
« Nous assistons actuellement à la politique de l’Iran, dans le contexte nucléaire, ainsi qu’à son renforcement à l’extérieur de l’Iran, et son influence en Syrie et au Liban », a ajouté Gantz. « Le monde doit agir contre l’Iran et Israël doit continuer à faire ce dont il a besoin pour se défendre sur tous les fronts en général et sur le front nord en particulier.
« La semaine dernière, Tsahal a commencé un exercice dans le nord d’Israël, dans le cadre duquel des réservistes de la 36e division, également connue sous le nom de formation Ga’ash, ont été appelés.
Le Premier ministre Naftali Bennett et le ministre de la Défense Benny Gantz visitent un exercice de Tsahal dans le nord d’Israël (crédit : AMOS BEN GERSHOM/GPO)
Dans le Golan comme en guérilla urbaine
Environ 3 000 soldats de la brigade Golani, du corps blindé, des brigades d’artillerie et de réserve, ainsi que des services de renseignement et de l’armée de l’air, ont pris part à l’exercice. Ils se sont entraînés à manœuvrer en terrain montagneux et à combattre en zone urbaine.
« Nous avons trouvé ici un système très cohérent et entraîné qui gagne de plus en plus de capacités, et je suis très heureux de ce que nous avons vu ici », a déclaré Gantz à propos de l’exercice.
« Le budget de l’État a été approuvé et cela est particulièrement important pour Tsahal, qui peut planifier correctement ses ressources, s’entraîner de manière continue et intensive et investir tout ce dont elle a besoin pour préparer la prochaine guerre », a déclaré Bennett.
Les Américains prêts à un accord, aussi médiocre et désavantageux soit-il
Les pourparlers entre les États-Unis et l’Iran pour raviver l’accord nucléaire de 2015 en lambeaux reprendront plus tard ce mois-ci après une interruption de cinq mois au cours de laquelle Téhéran a hissé un extrémiste au poste présidentiel, en la personne d’Ebrahim Raisi.
Ali Bagheri Kani, qui dirige la délégation iranienne aux pourparlers à Vienne, a déclaré qu’il était d’accord avec l’envoyé européen Enrique Mora sur une reprise des pourparlers le 29 novembre.
Le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid a rencontré au début de la semaine l’envoyé spécial des États-Unis pour l’Iran, Robert Malley, et a présenté la position d’Israël selon laquelle la relance des pourparlers nucléaires n’était qu’une mascarade destinée à faire gagner plus de temps à l’Iran alors qu’il continuait à promouvoir son programme nucléaire.
Lapid a partagé avec Malley les inquiétudes exprimées par les agences de renseignement israéliennes concernant la reprise des pourparlers.
Robert Malley, l’ami américain des mollahs iraniens
Publié le 04/04/2021 – 10:06
Coup de colère d’Asharq Al-Awsat contre le nouveau conseiller du président Biden pour le Moyen-Orient : il courbe l’échine chaque fois que Téhéran hausse le ton, affirme le quotidien panarabe.
Heureusement, l’administration Biden ne se réduit pas au seul Robert Malley. Heureusement pour les Arabes, pour les Américains et pour le monde entier, il n’est qu’une figure parmi d’autres.
On sait que les bases américaines en Irak ont subi ces dernières semaines plusieurs attaques de missiles de la part d’alliés régionaux de l’Iran, ayant fait deux morts parmi les Américains, dont un civil à la retraite.
C’est à ce sujet que Robert Malley s’est récemment exprimé sur The Voice of America, pour dire que ces frappes ne pouvaient que compliquer l’ouverture d’un dialogue avec Téhéran. Car, expliquait-il, l’administration avait besoin d’avoir le soutien de l’opinion publique américaine pour lancer une initiative diplomatique, et cela nécessitait la fin des tensions entre les deux pays.
Il s’est exprimé à nouveau, sur la BBC en langue persane cette fois-ci, pour assurer à Téhéran que, s’il ne souhaitait pas parler directement aux Américains, il pouvait toujours passer par un intermédiaire.
De grâce, parlez-nous !
Ces deux interventions mises bout à bout veulent dire ceci : certes, vous nous bombardez et vous nous humiliez, mais ce serait quand même bien qu’on se parle. Vous ne voulez pas nous adresser la parole ? Alors, parlez-nous à travers une tierce personne. Mais de grâce, parlez-nous !
Or pendant que M. Malley implore les Iraniens et s’abaisse devant eux, le secrétaire général du Hezbollah libanais se répand en diatribes et menaces…
[…]Hazem Saghieh
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R. Malley, Bio-Express
- In : Medias, Djhad, Antisémitisme, les Liaisons dangereuses, Marc Brzustowski, Paris- Editions Valensin, 2015
Le récit de Charles Enderlin, dans le « Rêve Brisé » (Fayard, 1997) avance une contre-histoire officieuse. Il s’inspire, entre autres[1], de deux témoins-clés qui enfoncent le clou dans le cercueil du processus de paix : un conseiller de Yasser Arafat, le Libanais Hassan Agha ; un assistant de l’équipe de négociation américaine, Robert Malley.
Le second apparaît surtout au moment de l’échec de Camp David : « Nous (Américains) avons trop fait confiance à E. Barak ! », ou : Yasser Arafat a été « piégé »… Son témoignage va à l’encontre de ceux de l’envoyé spécial, Dennis Ross ; et de tout ce qu’a dit à ce sujet, le Président Bill Clinton[2]. Il joue un rôle essentiel, si l’on veut, en 2021, comprendre comment la Doctrine Obama a pu contribuer à un tel état de confusion (le mot est faible) au Moyen-Orient :
Robert est le fils de Barbara (née Silverstein), qui travaillait pour la délégation du FLN à l’ONU ; et de Simon Malley[3], un des fondateurs du parti communiste égyptien : agent de Nasser, instigateur du journal tiers-mondiste Afrique/Asie, Simon admire Fidel Castro et devient l’ami personnel d’Arafat, au temps, infréquentable, du terrorisme international.
Proche d’Henri Curiel, considéré comme « l’agent du KGB » (sic.) au sein de la mouvance, Simon est expulsé de France en 1980[4]. Il revient sous Mitterrand et son fils marche sur ses traces : Robert réalise une thèse à Harvard, sur le déclin du tiers-mondisme… Si les sympathies douteuses imputées au père ne rejaillissent pas automatiquement sur le fils, la suite montre un héritage idéologique relooké dans le soutien constant aux nouveaux « damnés de la terre ».
Depuis 2001, R. Malley est Directeur pour le Moyen-Orient, de l’International Crisis Group. C’est un Think-Tank très snob, financé par l’archi-milliardaire anti-israélien, G. Soros, présidé par l’ancienne commissaire à l’ONU, Louise Arbour. On y croise Shimon Peres ou Mohammed el-Baradeï, protecteur du nucléaire iranien, tout au long de son mandat à l’AIEA.
Ce club est à l’origine de la cour insistante que fait l’Administration Obama à la confrérie musulmane, qui justifie d’écarter Hosni Moubarak, en février 2011. Avec l’ancienne déléguée de l’OLP, Hanan Ashrawi, ces cercles huppés sont, aussi, créateurs de la doctrine dite de « responsabilité de protection » :
– valable, selon l’ONU, pour l’intervention en Libye, elle est évacuée sous divers vetos, prétextes et reculades, lorsqu’il s’agit des Syriens massacrés par les blindés et les bombes chimiques.
R. Malley a, aussi, été un des fondateurs de J-Street, ce lobby (encore financé par Soros) qui poursuit l’agenda de S. Walt et J. Mearsheimer[5] : creuser le fossé entre les Etats-Unis et Israël, perçu comme principal obstacle à leur propre « politique arabe » :
– L’une des publications, à laquelle collabore Stephen Walt, Foreign Policy, est à l’origine de la diffusion de « fuites » orchestrées, mettant en cause la guerre secrète menée par Israël en et autour de l’Iran, en 2012 : ainsi des rumeurs de « False Flag », où des officiers du Mossad auraient emprunté des identités américaines de la CIA, pour recruter les insurgés baloutches du Jundallah contre les Gardiens de la Révolution, en 2006-2007. Est-ce aussi surprenant que l’auteur de ces théories oiseuses soit, un autre conseiller d’Arafat, Mark Perry[6], partisan du rapprochement des Etats-Unis avec le Hezbollah et le Hamas, donc l’Iran ? Ainsi de la prétendue sous-location de 4 bases désaffectées en Azerbaïdjan, qui permettraient à l’air force israélienne de contourner le problème technique du ravitaillement en vol, en cas de frappe contre l’Iran. Info ou intox?, c’est la première fois, dans l’histoire des relations, souvent troublées, entre les deux alliés stratégiques, que l’un choisirait de divulguer des plans, pour renseigner l’ennemi sur les intentions d’une armée amie.-
Robert Malley écrit beaucoup :
– avec son alter-ego, le Libanais Hussein Agha, proche d’Ahmad Khalidi, qui milite chez Norman Finkelstein[7].
– avec Peter Harling, des mêmes cercles d’influence : il a prôné le rapprochement avec l’homme des Mollahs en Irak, Moqtada Sadr (qui vient de remporter les élections législatives en Irak en 2021 [8]), et a eu gain de cause : Sadr et sa milice anti-américaine, le Jaish al-Mahdi, ont offert le pouvoir à Nouri al-Maliki (chi’ite), en 2010, responsable –par son clientélisme chii’te- de la débâcle de l’armée irakienne face à l’Etat Islamique, en 2014.
L’Irak, depuis, balance entre conflits pétroliers avec le Kurdistan irakien de M. Barzani et allégeance servile à Téhéran. L’irruption de l’Etat Islamique a donné l’occasion, par alliance de circonstance, à l’Air Force américaine de servir de couverture aérienne aux milices chi’ites irakiennes, responsables de crimes de guerre n’ayant rien à envier aux djihadistes d’en face (à Amerli, puis Tikrit) et qui, plus tôt, tendaient des embuscades meurtrières aux soldats de l’Amérique…
Robert Malley a été un pilier de campagne de Barack Obama (2008-09) sur les questions de politique étrangère. Celui-ci a dû s’en séparer officiellement, suite à une série de plaintes révélant ses infractions envers les règles de contact avec des groupes terroristes sur la liste noire du Département d’Etat. R. Malley a, comme beaucoup, été pris de vitesse par la tourmente du « Printemps Arabe » et reconnaît son caractère de fuite en avant sans perspectives claires[9].
Après cette « traversée du désert », son ami Obama le rappelle aux affaires, en 2014 et 2015 : quelques jours après le discours du Premier Ministre israélien Binyamin Netanyahu au Congrès venu défier, sur son terrain, la politique étrangère de l’Administration Obama, Susan Rice a nommé, le 6 mars, Robert Malley, Conseiller sur le Moyen-Orient.
Il est, désormais, l’un des architectes de la théorie du chaos, dans cette partie du monde, qui marque l’ensemble de la politique étrangère sous cette Administration, la plus hésitante et brouillonne de toute l’histoire des Etats-Unis, avant celle de Biden- et du retrait sans précaution d’Afhganistan, cédant le terrain aux alliés et ^protégés du Qatar, les Talibans.
[1]Il salue d’autres noms, comme : Salima Khalid, journaliste palestinienne, signataire d’une pétition lancée par Hanan Ashrawi, dès septembre 2000. Elle y dénonce les accords d’Oslo et justifie l’Intifada : http://www.addameer.org/september2000/pressreleases/saturday11november.html
[2] Des documents analysés à partir des publications d’Al Jazeera de janvier 2011 (Palileaks), permettent de comprendre que, jamais la délégation Palestinienne n’a voulu négocier sérieusement, ni sur les propositions Barak, ni sur celle des fameux « paramètres Clinton »: http://www.christianfairwitness.com/writings/Palestine_Papers_Clinton_Parameters.pdf Why did the Palestinians never present a comprehensive permanent settlement proposal of their own in response to Barak’s proposals at Camp David?
[3] L. Murawiec z’l : Obamarafat. MENA. D’après l’article d’Ed Lasky : americanthinker.com (23/01/2008).
[4] http://mongobeti.arts.uwa.edu.au/issues/pnpa17/pnpa17_01.html
[5] J. J. Mearsheimer, Stephen M. Walt : Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine, 2009, Paris, La Découverte, 504 pages. L’original est publié par le Middle East Policy Journal, financé par des fondations du Golfe persique. A Lobby, lobby et demi… Voir : interview exclusive de Laurent Murawiec, par Marc Brzustowski (partie 3) : http://www.dreuz.info/2008/07/article-20719965/
[6] http://blog.camera.org/archives/2012/01
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