Philippe-Emmanuel Toussaint. Le processus suicidaire de cette gauche qui attribue son agonie au facho d’en face

On a suffoqué de connerie et de malhonnêteté intellectuelle avec Sandrine Rousseau, on subit l’ignominie actuelle des derniers propos de R. Garrido, mais il faudrait tout de même s’aviser d’un fait tout simple, que personne n’a relevé à l’époque.

Il y a à peine quelques années, en novembre 2016, sur le plateau de l’émission web Disputes (assurée et menée par le chef de la rubrique « Idées » des Inrocks, ça plante le décor), le « sociologue » Manuel Cervera-Marzal (il a son rond de serviette pour commenter régulièrement l’actualité au 28 mn d’Arte), surexcité et biberonné à la moraline, à la collaboration la plus inconditionnelle et à la haine de soi façon Paris-VIII, a pu lâcher en toute quiétude idéologique, dans le flot diluvien de ses considérations verbeuses de sachant gauchiste, quelque chose qui, à mes yeux, résume déjà magistralement l’ultime insulte à la pensée, le crime nec plus ultra contre l’esprit, la flaque immonde du vomis capitulard, voyez plutôt :

Pour lui, « faire société », ça n’est pas, dans un contexte démocratique, partager un socle universel de valeurs communes éclairées par l’humanisme, non, c’est bien mieux que ça ; c’est préférer l’hyper-atomisation, l’hyper-individualisation d’une société devenue folle des moindres caprices malades de ses minorités tyranniques, c’est s’épanouir dans la conflictualité et l’hyperagressivité d’une société libananisée-balkanisée qui se résumerait à un immense souk de fantasmes, un champ de tir entre imaginaires tous légitimes et se valant tous, et parmi lesquels, tenez-vous bien, il y aurait « L’IMAGINAIRE DJIHADISTE-NIHILISTE « , oui, Mesdames, Messieurs, l’imaginaire terroriste de la barbarie a droit de cité comme les autres dans les visions malades de la sociologie wokistique et sophistique.

Il va falloir définitivement acter la mort clinique de cette gauche arrogante, autoproclamée, collaborationniste

Pourquoi j’enfonce ainsi le clou ? Parce qu’il va falloir définitivement acter la mort clinique de cette gauche arrogante et autoproclamée, collaborationniste jusqu’à l’asphyxie, ne voyant que fascisme et déviance rétrograde dans l’expression de qui ne pense pas comme elle, de qui préfère garder les yeux ouverts et la tête sur les épaules plutôt que suivre grégairement les grandes incantations magiques que nous devons aux « avancées des sciences sociales. »

Cette gauche qui est tout aussi incapable de penser son agonie autrement que sur le compte du facho d’en face, quand le processus suicidaire, patent, minable, merdeux, crève les yeux de tous (voir la capture de tweet, expression du même fanatique aveuglé par sa haine doctrinale).

Écoutez en tous les cas cette grande folie invocatoire en forme d’apologie du terrorisme totalement décomplexée, pincez-vous, vous ne rêvez pas : le mec pérore et se pâme en une logorrhée tragique, jusqu’à s’oublier dans la plus extrême scélératesse intellectuelle.

Je l’ai laissé aller au bout de sa profession de foi de cinglé convaincu du wokisme, afin que personne ne se prévale ici d’une vidéo « tronquée. »

N’empêche, c’est beau, l’imaginaire djihadiste en roue libre.

Définitivement, #on_va_vous_faire_aimer_la_gauche.

Référence : émission Disputes, 9 novembre 2016, préparée et dirigée par Jean-Marie Durand, chef de rubrique Idées aux Inrocks.

© Philippe-Emmanuel Toussaint

Philippe-Emmanuel Toussaint

Diplômé en Droit public et en Littérature comparée diplômé à Paris-IV-Sorbonne, Philippe-Emmanuel Toussaint a été Editeur chez Pauvert et chez Sortilèges. Enseignant, Chercheur en littérature contemporaine, il est également auteur.

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